Concerts, spectacles, festivals, cinéma… Que faire à Nantes (et autour) la semaine et le week-end du 27 février au 5 mars 2023 ?

Festival IDÉAL : La science de la fête

Avec son Éléphant, son Voyage et Tragédie, on oublie souvent que Nantes n’est pas seulement une ville de culture, mais aussi une ville de science ! Après l’Université de Nantes et sa Nuit Blanche des Chercheurs, le TU-Nantes s’intéresse lui aussi à la recherche avec le festival IDÉAL. Vous voulez de la nature ? Sofia Teillet donne une conférence spectacle humoristique sur la sexualité des orchidées. De l’anthropologie ? Marion Delplancke adapte les succès de librairie Petits tréteaux d’écologie sauvage. De l’astronomie ? La Cie Ex Novo danse notamment Système, chorégraphie basée sur les sons de l’Univers captés par la NASA. Vous aurez même accès aux cuisines avec le Stand-up scientifique où 12 chercheurs de l’Université de Nantes viendront livrer « avec conviction et dérision leurs vies mouvementées de scientifiques en 3 minutes chrono ! » À vos blouses blanches !
TIM BLIT
TU (Nantes – 44)
Toute la programmation

Gretel, Hansel et les autres d’Igor Mendjisky : Le conteur tourne

Pour huit euros (prix moyen d’une place de cinéma en France, et oui), on peut aller voir un film qui a coûté 350 millions d’euros (Avatar : la voie de l’eau). Alors pourquoi, pour quasiment le même prix, aller voir un spectacle de marionnettes (Gretel, Hansel et les autres) ? Parce que rien que le décor fait rêver : une structure toboggan en fond de scène, une maison de poupée, un théâtre d’ombre de petites figurines en papier, le tout filmé et projeté pour jouer sur les échelles, comme la création d’un vrai film d’animation. Les marionnettistes sont à l’ouvrage, on voit toutes les ficelles. Et malgré ces limites techniques, la magie opère : nous voilà perdus avec Hansel et Gretel, apeurés et désoeuvrés jusqu’à la découverte de la maison en pain d’épices. Une autre prouesse technologique.
TIM BLIT
Théâtre Francine Vasse (Nantes – 44)
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Simone Veil, les combats d’une femme effrontée de Pauline Susini : Tout feu tout femme

Née en 1927 à Nice, Simone Veil est arrêtée à 16 ans par la Gestapo et déportée avec sa famille de confession juive dans le camp d’Auschwitz en Pologne. Rescapée de la déportation, elle y perd son frère, sa mère et son père mais réussit malgré tout à rejoindre Paris en 1945, où elle épouse un an plus tard Antoine Veil. Ils s’imposeront comme un couple novateur en faveur de l’amitié franco-allemande. Nommée ministre de la santé lors du mandat de Valéry Giscard d’Estaing et présidente du Parlement Européen quelques années plus tard, sa loi sur l’IVG promulguée début 1975 fait d’elle une figure de la lutte pour les droits des femmes. Fidèle au personnage, Cristiana Reali (Nommée au Molière 2022) incarne ici ce personnage au parcours audacieux à travers un dialogue posthume avec une jeune thésarde. De la voix similaire à la gestuelle presque identique, l’actrice illustre avec précision la vie de cette femme de combat qui repose aujourd’hui au Panthéon.
KIM LO-A-TJON
Théâtre La Fleuriaye (Carquefou – 44)
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Ballaké Sissoko et Vincent Ségal : Mali à tout prix

C’est un de ces albums qu’on aime à remettre de temps en temps sur sa platine. Sorti en 2015, Musique de nuit fait toujours son petit effet : 45 minutes de dialogue, que dis-je, de murmures, entre Ballaké Sissoko à la kora et Vincent Ségal au violoncelle. « J’ai quitté Paris pour retrouver Ballaké au Mali après une semaine éprouvante » confiait ce dernier. « À Bamako l’espoir semblait aussi s’évanouir. La musique est une cure, elle nous protège de la fureur du monde. Nous jouons la nuit sur le toit de la maison de Ballaké en plein Bamako. » La première face est une captation de ce bœuf improvisé, mais pas impromptu : les deux virtuoses échangeaient déjà depuis plusieurs années, Musique de nuit sera leur second album. Huit années ont passé, le Mali ne va pas mieux, mais la douceur et l’élégance du duo reste intacte.
TIM BLIT
Piano’cktail (Bouguenais – 44)
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Feux de Brouillard par La Cour des Contes : Vidange et démons

Dans Feux de Brouillard, Charles et Margot partent à la recherche d’histoires effrayantes dans les Deux-Sèvres, mais tombent en panne en plein milieu de la route. Entouré d’une brume épaisse se dressent face à eux un village, une cabane mystérieuse et la légende de Maman-Diable, une diseuse de bonne aventure qui vivait à l’orée de la forêt. En explorant les profondeurs du mythe, nos deux protagonistes se heurtent à deux visions de la sorcière : une perception négative et ancienne qui la dépeint comme un être malfaisant et une image beaucoup plus moderne qui fait d’elle une figure féministe. Mais qui croire ? La Cour des Contes mène l’enquête…
HUGO MEYNIEL
L’Auditorium (Rezé – 44)
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Festival Atlantide : Merci Platon

La littérature : monde englouti des arts ? Le Festival Atlantide s’emploie depuis dix ans à revisiter tout un continent. Durant quatre jours, des écrivains de différentes nationalités résonneront dans toute la ville au gré des rencontres, conversations thématiques et lectures vivantes sur scène. Thomas Baas, Lola Lafon, Marie Nimier, Ersi Sotiropoulos et bien d’autres croiseront leurs points de vue littéraires sur les enjeux sociétaux. Si déterrer les vieilleries du passé ne vous paraît pas très affriolant, pas de risques. L’horizon de l’Atlantide s’étend au-delà des lettres poussiéreuses jusqu’à proposer des leçons de cuisine et dégustations. Et pour mieux plonger dans ce monde, imprégnez-vous du cabinet de curiosités constitué d’objets donnés par les invités. Au Lieu Unique, l’Atlantide déterre les civilisations pour mieux s’y immerger.
PAULINE GUILLET
Le lieu unique (Nantes – 44)
Toute la programmation

Jane Birkin : No Pain No Gain(sbourg)

Depuis que son Pygmalion, incorrigible fumeur de gitanes, a rejoint un Éternel fumeur de havanes, Jane Birkin a fait vivre le catalogue Gainsbourg avec plus ou moins de bonheur : des reprises (Versions Jane), du reliftage arabo-musulman (Arabesque) sans oublier l’inévitable déclinaison « grosse artillerie » (Gainsbourg symphonique). Bien entendu, elle a également fait appel aux plumes qui comptent pour renouveler son répertoire (Dominique A., Miossec, Gérard Manset ou Alain Souchon) mais l’ombre de l’homme à la tête de chou restait écrasante. Avec Oh, pardon tu dormais, cornaquée par Etienne Daho, elle trouve le sparring partner qui lui manquait et accouche d’un album grave, intime et nostalgique qui tutoie les grandes heures de son répertoire. Signe qui ne trompe pas, elle a écrit une partie des textes. Un nouveau classique !
LIONEL DELAMOTTE
La Cité des Congrès (Nantes – 44)
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Les Algues Vertes par Mnemotechnic et François Joncour : Il m’entraîne au bout de la nuit, le goémon de minuit

En 2019, Inès Léraud et Pierre Van Hove innovent et alertent en publiant Les Algues Vertes, modèle de BD d’investigation. L’histoire ? Sur impulsion des USA, post-Seconde Guerre Mondiale, la paysannerie française est menée, au forceps, à s’industrialiser. Avec l’appui idéologique des différents gouvernements et lobbies qui se succéderont, le paysan se transforme en chef d’entreprise. La taille des exploitations augmente pendant que le nombre de paysans fond comme neige au soleil. En bout de chaîne, le dogme de l’exploitation intensive mènera à la malbouffe. En Bretagne, la concentration de l’élevage porcin provoque la contamination des nappes phréatiques par des polluants qui font proliférer des algues toxiques. Il faudra des décennies, malgré les efforts répétés de lanceurs d’alerte, avant que les morts brutales et suspectes d’hommes et d’animaux soient officiellement imputées à ces algues. Censure et intimidation par les politiques de tous bords. Comme un polar… qui se finit presque bien. Porté sur scène et à l’écran par François Joncour et le groupe Mnemotechnic, Les Algues Vertes prend une dimension visuelle et sonore qui le renouvelle.
LIONEL DELAMOTTE
Stereolux (Nantes – 44)
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Zinée : Big zizou

Considérée comme une des têtes d’affiche de la nouvelle génération de rappeuses en France, Zinée a créé tout un univers avec ses phases impac- tantes. Après un EP et quelques singles encourageants en 2020, l’artiste sort son premier album, Cobalt, à l’été 2021. Preuve d’un premier vrai accomplissement dans sa jeune carrière, le projet a été salué par les médias spécialisés (1863, Grunt, Pépite…) notamment pour son utilisation unique de l’autotune. Après un an et demi d’absence sur les plateformes, « Zinée Dine Zi- dane » reste active en apparaissant sur des projets d’autres artistes comme celui de Sheldon ou dans la ZZCCMXTP, tout en enchaînant les dates dans toute la France.
JULES GAUTIER
La Barakason (Rezé – 44)
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Basic Partner : Mari à tout prix

Qui a dit que les jeunes ne savent plus rien faire ? Comptant trois membres qui dépassent à peine la vingtaine, Basic Partner fait la part belle au kraut punk, à savoir du punk anglais aux accents plus underground. La petite touche perso ? Le saxophone du chanteur Clément ! Son pote de longue date, Sacha, l’accompagne avec un jeu de guitare instinctif aux accents post-blues-garage. À la basse, on retrouve Marius échappé de Clavicule. La dernière roue du quatuor, Anton envoie du lourd avec sa batterie aux cymbales surdimensionnées. Niveau sorties, outre une live session dispo en ligne et un E.P. en mixage, pas grand chose à se mettre sous la dent. Mais pas de panique, on a le temps quand on a 20 ans.
QUENTIN BELLETOISE
Paws Hot Dog (Nantes – 44)
Lune Froide (Nantes – 44), le 9/03 à 20:00 avec The Serfs (6 euros)

Frozen Night : 3 fois sans frais

La troisième édition de la Frozen Night met à l’honneur les formations musicales les plus glaciales de Toulouse pour faire pleurer les murs du Miche… de Décadanse. Parmi elles, la toute jeune formation Filature se fraye un chemin sur la très confidentielle scène punk française. Avec un chant plaintif en français, un son peu cradingue, des riffs de guitare à vous marteler le crâne et des paroles intelligibles et très politiques, on pense aux Brestois de Syndrome 81 et Litovsk, aux Lillois de Douche Froide et aux petites dizaines de formations du genre éparpillées aux quatre coins de l’hexagone.
LOUISE PLESSIER
Décadanse (Nantes – 44) avec Gravekvlt, Candélabre, Filature, Ascending Divers…
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Deluxe : Faste & furious

Créé en 2007, Deluxe commence à jouer dans les restaurants, bars et boites de nuit d’Aix-en-Provence jusqu’en 2011, date de sortie de leurs premier EP Polishing Peanuts dans lequel on retrouve leurs titre révélation Pony. Deux ans plus tard, le groupe électro-pop publie son premier album Deluxe Family Show à mi-chemin entre jazz funk et rock, et où figure Never Lose, morceau présent dans la bande originale du film Les Profs. Dans Stachelight et Boys and girl, la bande aux mélodies accrocheuses et dansantes fait appel à Oxmo Puccino, IAM ou encore Mathieu Chédid et propose des albums éclectiques mélangeant hip- hop, pop et orchestre symphonique.
ESTEBAN SANCHEZ
Zénith de Nantes (Saint-Herblain – 44)
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Thomas joue ses perruques : Rien que pour vos cheveux

En 2020, Thomas Poitevin se déguise sur Instagram pour redonner le sourire aux gens pendant le confinement. Pour ce faire, le trentenaire enfile des perruques et caricature la société. Tout le monde y passe : bourgeois, chômeurs, geeks, jeunes, vieux, entrepreneurs… Un an plus tard, le comédien se retrouve sur le devant de la scène grâce à ses sketchs et ses perruques devenues iconiques. Le spectacle met en lumière toute la bêtise humaine et rend l’ensemble touchant, sans rentrer dans la répétition, sans s’arracher les cheveux.
JULES GAUTIER
Espace culturel Capellia (La Chapelle-sur-Erdre – 44)
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Bart and The Brats : Rock’n roll aïe school

Bart & The Brats est le one-man band monté par Bart De Vraantijk, que l’on connaissait jusqu’ici comme étant le boss de Frantic Records. Il avait déjà œuvré au sein d’autres formations (Wild Zeros, Teenage Hearts, The Janitors, The Pneumonias, The Skeptics…) mais cette fois-ci, il vole de ses propres ailes. La formule donne la part belle au son punk-rock estampillé 77, avec un clin d’œil appuyé aux Ramones : basse lourde, guitare abrasive, batterie tapageuse et vocaux de branleur ! Si le cocktail n’a rien de novateur, on est emportés par l’énergie du gaillard. Espérons qu’il nous gratifiera de sa superbe reprise de I don’t wanna see you again des Undertones ! LIONEL DELAMOTTE
CafK (Nantes – 44)

Canons : 36 15 ta vigne

Le salon des vigneronnes Canons souffle ses cinq bougies et propose, comme chaque année, de déguster des vins naturels réalisés exclusivement par des femmes de toutes les régions de France mais également d’Allemagne, comme la bouteille Helja, un riesling conçu par Jasmin Swan. Hormis le vin, le salon propose également au public de savourer des huîtres sauvages, Saint-Jacques d’Erquy ou encore de la coppa. Vous n’avez pas d’appétit ? Le salon offre la possibilité d’admirer la collection de dessins Les Fols de Silène et de se faire dédicacer L’Âme des Grappes Bleues, le tout nouveau livre de Pauline Dupin Aymard.
TIM BLIT
L’Agronaute (Nantes – 44) toute la programmation sur www.lagronaute.fr
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AbracadaBar-Bars : Une nounou d’enfer

Un signe qui ne trompe pas quand on dépasse la trentaine : il y a de plus en plus d’enfants à l’apéro. C’est pourquoi le collectif Culture Bar-Bars et Productions Hirsutes proposent un nouveau rite initiatique : l’AbracadaBarBars ! Deux jours de programmation dédiés aux petits dans différents lieux de la nuit : Belle de jour, Les Gamines, le Zygo Bar, Pioche, le Live bar (liste non-exhaus- tive). Et parce que le punk, c’est pour les vieux, AbracadaBar-Bars propose du théâtre, de la chanson, des ateliers d’origami et de jardinage, et même un bal ! Et avec des horaires qui n’empiètent ni sur la sieste de papa, ni sur le coucher de maman !
TIM BLIT
(Nantes – 44) toute la programmation sur bar-bars.com
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