Caresser la peau du ciel : La Art Leu Family se dévoile au L.U.

Après H.R. Giger l’été dernier, l’ancienne biscuiterie nantaise accueille de nouveau la crème de l’art suisse : la famille Leu. Pour mieux comprendre cette fratrie composée de 21 artistes sur trois générations, il faut revenir au début de l’histoire. Au milieu des années 60, le patriarche Felix est alors assistant du sculpteur Jean Tinguely. Son chemin croise celui de Loretta à New York et c’est le coup de foudre. En pleine période « peace and love », le couple parcourt le monde, petit à petit rejoint par les mini-Leu Filip, Ama, Aia, et Ajja. C’est à Goa qu’ils créent leur premier salon de tatouage avant de débarquer à Lausane, dans une époque où le petit signe infini sur le poignet n’est pas encore la norme. Pas de comptable ni de banquier, la vie de bohème des parents influence les enfants. Ainsi Ama se lance dans le mannequinat, Aia dans la peinture, Ajja dans la musique et Filip dans le tatouage, un art qu’il apprend à travers le monde jusqu’à devenir une légende de la profession. L’arbre généalogique des Leu ne s’arrête pas là, mais on retrouve dans le tronc commun de chacun des membres le goût du mouvement, des voyages, une forte générosité et l’envie d’expérimenter sans oublier la notion de « travail bien fait ». Peinture, sculpture, bande-dessinée, musique, tatouage ou dessin, c’est un véritable cabinet de curiosités que l’on retrouvera dans cette exposition consacrée à cette famille pas comme les autres.