Concerts, spectacles, ciné, exposition… Que faire à Nantes la semaine du 1er au 7 novembre ?

Retour vers le Futur (de Robert Zemeckis) au Cinématographe : à la recherche du temps perdu

30 octobre 1985, Retour vers le Futur sort dans les salles françaises. Comme bon nombre de films, celui de Robert Zemeckis (Qui veut la peau de Roger Rabbit ?, Forrest Gump…) reçoit des critiques mitigées, particulièrement dans l’Hexagone, avant d’atteindre le statut de film culte. Le voyage dans le temps faisant partie des principales récurrentes science-fictionnelles du 7e Art, Retour vers le Futur vient humblement divertir les spectateurs, sans prétention et ce malgré un budget se rapprochant des 20 millions de dollars, déstabilise les journalistes de l’époque peu enclins à l’explosion du cinéma de divertissement familial Outre-Atlantique et habitués à une science-fiction philosophique, militante ou subversive (New-York 1997, Blade Runner, Brazil). En octobre 1985, Libération évoque « un des plus consternants navets qu’ait produit la bande à Spielberg », quand Les Cahiers du Cinéma n’y trouvent « rien de fort, de personnel et d’obsessionnel (…) un film bien terne ». Si terne que le 30 octobre 2015, des milliers de personnes descendaient dans les rues pour célébrer le voyage dans le temps du deuxième volet.
BASTIEN MORICET
Le Cinématographe (Nantes – 44) aussi le jeudi 28 octobre à 17:45
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L’Aventure de Mme Muir (de J. L. Mankiewicz) au Cinématographe : polter geste

Dialoguiste de génie s’étant essayé à de nombreux genres (Cléopâtre, Le Reptile), Joseph L. Mankiewicz fut le précurseur, en 1947, de la comédie romantique teintée de fantastique avec L’Aventure de Mme Muir. Récit d’émancipation féminine, la trame est celle d’une jeune veuve (Gene Tierney) emménageant dans un cottage hanté par le fantôme de son ancien locataire, un capitaine de la marine facétieux (Rex Harrison). Désargentée, Lucy accepte de rédiger les mémoires du vieux loup de mer et une complicité se dessine entre eux. Novice, Mankiewicz a en réalité tout du cinéaste accompli avec cette histoire d’amour sur le temps qui passe, à la fois drôle et mélancolique.
NICOLAS BAUDRILLER
Le Cinématographe (Nantes – 44) aussi le lundi 01 novembre (21:00) et le mercredi 17 novembre (14:00)
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Dick Annegarn en concert à La Bouche d’Air : Haye oh, let’s go !

Le natif de La Haye approche gentiment des 50 ans de carrière. Pour autant, Benedictus Albertus – son véritable prénom – reste toujours aussi vert et inventif. Son nouvel album, Söl, est la preuve que, même après plus d’une vingtaine d’albums au compteur, il en a encore sous le capot ! Depuis qu’il a quitté sa fameuse péniche, « 10k » a sillonné ici ou là dans quelques villes françaises, mais est désormais établi en Haute- Garonne à Lafitte-Toupière où il a créé son propre festival Les Amis du Verbe. Enregistré à domicile, Söl sent bon le bois patiné ainsi que le home studio. Dick y évoque Marylin Monroe, Saint Thomas ou Modigliani, avec sa voix qui rocaille et coule comme une fontaine de verbes. Nul doute que ces nouveaux personnages trouveront leur place auprès des historiques Père Ubu, Mireille, des Bébés éléphants ou des sacrés géraniums.
LIONEL DELAMOTTE

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Shannon Wright Go en concert à Stereolux : go folk yourself

Figure de proue de l’indie folk-rock depuis près d’un quart de siècle, Shannon Wright débute sur la scène via le groupe Crowsdell qu’elle fonde en 1991 avant d’en clore l’existence en 1998 pour se lancer en solo. Forte de nombre de collaborations prestigieuses (un enregistrement avec Steve Albini par-ci, une tournée avec Nick Cave par là…), l’immense musicienne peut se vanter d’une création libre et unique, à cheval entre furie maîtrisée et émotions brutes. Si, après 23 ans de carrière et 12 albums au compteur, la douceur du piano vient progressivement remplacer l’âpreté des guitares, la discographie de Shannon Wright fait preuve d’une remarquable cohérence dans la sincérité de la musique qu’elle propose.
LOUISE PLESSIER
Le Beau Label : Vicious Circle à Stereolux (Nantes – 44) avec Troy Von Balthazar et Elias Dris

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Whispering Sons en concert à La Carrière de Saint-Herblain : le fils du rasoir

Le ciel bleu sur nous peut s’effondrer et la terre du plat pays peut bien s’écrouler. Peu m’importe, car – amis Belges – je vous aime ! Je me fiche du monde entier, puisque tant que votre cold wave inondera mes journées et tant que mon corps frémira sous votre post-punk distingué, peu m’importe. Si vous me le demandiez, j’irais jusqu’au bout du monde et dans les recoins de votre disque et de votre musique la plus sombre et froide, j’irais chercher la chaleur et la clarté. J’y trouverais la voix fascinante et envoûtante de Fenne Kuppens et des compositions explosives, hypnotiques et romantiques. Je serai devant vous, Whispering Sons, puisque je vous aime !
JEROME TAUDON
La Carrière (Saint-Herblain – 44) en première partie de Balthazar

Festival Wine Nat / White Heat : allez viens, je t’emmène aux vins

Vive le vin, vive le vin, vive le vin divers (et varié)… et notamment naturel. Dans cette période compliquée pour de nombreux vignerons avec des récoltes limitées en raison du gel de printemps, ce festival autour du vin et de la musique (surtout expérimentale cette année) revient après deux années blanches. Ainsi, au rayon vignerons on retrouve les rockstars Xavière Hardy, le domaine Bois rond, Manuel Pineau, Charles Bouly, Elise Hamant, Corentin Le Bolloch, Jennifer Bariou et Thibaut Bodet. Du côté des concerts, on s’enivrera, entre autres, devant la compositrice suédoise Maria W Horn qui nous emmène en pérégrinations sonores constituées de nappes et oscillations toutes en contrastes, devant Crash Normal mélangeant garage wave et « rébétiko » (blues grec hypnotique des années 30) ou encore avec la transe électro jazz de la compositrice pakistanaise Arooj Aftab. Le reste de la programmation est pas mal non plus pour danser saoul !
CRYSTAL LE GUELLEC
Auditorium de La Soufflerie (Rezé – 44)
vendredi 05 novembre à 20:00 avec Alabaster Deplume à La Barakason (Rezé – 44)
samedi 06 novembre à 19:30, avec Peter Von Poehl, Dame Area, Maria W. Horn et Crash Normal, 13 à 16 euros dimanche 07 novembre de 15:00 à 19:00, avec le salon des vins, DJ set de Nico SDZ et concert de CIA Débutante au Jardin C (Nantes – 44)
dimanche 07 novembre à 19:30 avec Arooj Aftab, Rien Virgule et Marta de Pascalis à Stereolux (Nantes – 44)

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Pierre et le Loup conté par Dominique A à La Cité des Congrès : all you need is louve

Ce conte musical du compositeur russe Sergueï Prokofiev est la base de l’apprentissage musical pour bon nombre d’enfants. Les différents protagonistes de l’histoire y sont personnifiés par un des instruments composant l’orchestre (Pierre = les cordes, le loup = les cors, le chat = la clarinette…) adaptés aux caractéristiques des personnages, chacun identifié par un thème musical. Au dessus de la mêlée, le narrateur, ici la voix incomparable du chanteur Dominique A, raconte cette histoire enfantine, mais dans laquelle les adultes peuvent aussi plonger (à commencer par la rédactrice de cet article complètement happée en l’écrivant).
CRYSTAL LE GUELLEC
Aussi le samedi 27 novembre à 19:00 au Théâtre (Saint-Nazaire – 44)

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Maxenss en concert au Ferrailleur : Pay-pal fait de la résistance

Parmi les « influenceurs » s’étant essayé à la musique, comment oublier Maxenss ? Ayant débuté sur YouTube en 2013 avec des morceaux absurdes comme La Quéquette à Jacques Chirac ou La Chanson de La Démonétisation, le Nîmois perce petit à petit dans ce game encore nouveau à l’époque. Après des vidéos en compagnie de Squeezie, SEB, Mcfly et Carlito, un groupe de métal et un détour par La France a un Incroyable Talent le temps d’un massacre en règle du tube Hello d’Adèle, il faut attendre l’été 2017 pour que le Sudiste collabore avec VSO sur l’EP de cloud rap Southcoaster, incluant notamment le morceau Hello Haters et ses 2,8 millions de vues. Vers 2019, l’artiste privilégie la pop nostalgico-désabusée à la ritournelle humoristique, sans pour autant perdre le charme de son esthétique vaporeuse avec l’EP @. Peut être une reprise de Tektonik pour la suite ?
QUENTIN BELLETOISE

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IAM en concert à La Carrière de Saint-Herblain : samouraï shampoing

Dire qu’il y a déjà 30 ans, certains d’entre nous découvraient le son d’IAM au générique de l’émission télé RapLine. Rapidement, nos Marseillais friands des grandes figures de l’Égypte, de la Chine et du Japon (IAM voudrait dire « Imperial Asiatic Men ») s’imposent sur la balbutiante scène rap française et la rendent overground (immarcescible Je danse le MIA), ex-æquo avec leurs contemporains de NTM. Tout comme il fallut être Stones ou Beatles jadis, il convenait alors de choisir son camp entre les deux groupes, mais nous fûmes nombreux à écouter IAM et NTM. Le sommet du groupe (L’école du micro d’argent) sort alors que NTM se sépare et les années 2000 voient IAM proposer des albums moins captivants bien que continuant à se vendre. Passée la tentation du split, IAM nous est revenu avec un Yasuke suivi de l’EP post-confinement Première Vague, non vaccinés mais regonflés à bloc.
LIONEL DELAMOTTE

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