Concerts, spectacles, ciné, exposition… Que faire à Nantes la semaine du 25 au 31 octobre ?

Les Demoiselles d’Afrique (de Salia Sanou) au Lieu Unique : purple reines

Issu d’une initiative du chorégraphe Salia Sanou, le projet Les Demoiselles d’Afrique ambitionne de donner une place particulière aux artistes féminines venues de plusieurs pays d’Afrique. Si la discipline est particulièrement populaire sur le continent, il est paradoxalement difficile pour les femmes de la création contemporaine de s’y épanouir professionnellement. Réunissant sur un plateau des formes courtes de six artistes du Burkina Faso (Aicha Kaboré), Mali (Kadidja Tiemanta), Côte d’Ivoire (Ange Aoussou-Dettmann), Togo (Germaine Sikota), Bénin (Carmelia Siwa) et Cameroun (Agathe Djokam Tamo), le spectacle offre à ses créatrices une visibilité parfois totalement inédite pour elles.
LOUISE PLESSIER

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Aneth Penny au Quart d’Heure Nantais à Stereolux : montre et cie

Projet solo de la nantaise ex-moitié du duo « shalala punk » Peninsula, Aneth Penny prouve que l’on peut faire de la musique seule et bien, et ce même avec peu de moyens, de matériel ou de forces vives. Seule dans son salon en vidéo auto-filmée sur un petit décor fait main ou parfois accompagnée sur scène, elle met en musique avec d’évidents talents de bidouille les mélodies pop lo-fi qui lui sortent de la tête. Avec une inclinaison manifeste pour la création 100% DIY, Aneth Penny jongle entre une guitare saturée, des sons de Casio très typiques, une boîte à rythme et une voix à la limite de l’insolence.
LOUISE PLESSIER
Stereolux (Nantes – 44) avec Arianna Monteverdi, Coline Rio et Zaho de Sagazan

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Che, partie 1 & 2 (de Steven Soderberg) au Cinématographe : Castrorama

Cinéaste touche-à-tout capable d’accepter les commandes les plus diverses, Steven Soderbergh (Sexe, Mensonges et Vidéo, Traffic, la trilogie des Ocean’s) réalise en 2008 un diptyque consacré à Che Guevara qui valut un prix d’interprétation à Cannes pour son acteur principal, Benicio Del Toro. Peu incarné au cinéma et avec plus ou moins de réussite (on retiendra l’origin story Carnets de Voyages en 2004) où la vie du Che est ici découpée en deux parties. La première retrace la guérilla victorieuse des Cubains et la seconde, plus pathétique, son aventure tragique en Bolivie. À rebours des biopics très académiques et psychologisants, Soderbergh opte ici pour une approche très descriptive et (trop) didactique de la geste révolutionnaire du Commandante. La narration elliptique imprime un rythme lancinant au film qui fait la part belle aux déboires et aux négociations diverses tout en ménageant des moments de bravoure et des combats filmés avec beaucoup de sobriété et de classicisme.
NICOLAS BAUDRILLER
Le Cinématographe (Nantes – 44)
Che, 1ère partie : L’Argentin, mercredi 27/10 (17:30), vendredi 29/10 (18:15) et samedi 30/10 (21:00)
Che, 2e partie : Guerilla, mercredi 3/11 (18:15), vendredi 5/11 (21:00) et lundi 8/11 (18:15)
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À l’Origine fut la Vitesse (de Philippe Gordiani & Nicolas Boudier) au Lieu Unique : le mach idéal

Adapté du célèbre roman de science fantasy La Horde du Contrevent d’Alain Damasio, À l’Origine fut la Vitesse se présente comme le « testament de Sov Strochnis », seul survivant des 23 membres de la Horde. Pour raconter son périple en quête de « l’Extrême-Amont », source de tous les vents, Philippe Gordiani et Nicolas Boudier font le choix d’une création immersive, invitation à libérer l’imaginaire. Équipant son public d’un « combo », masque écran doublé d’un casque audio lui offrant une expérience visuelle et sonore, le spectacle mêle arts numériques, expérimentations musicales et récit sous forme de monologue de l’ultime survivant.
LOUISE PLESSIER

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La Jungle en concert au Michelet : liane folie

Avant toute chose, ne pas confondre les Britanniques du groupe funky Jungle avec les Belges de La Jungle, ils ne mangent pas les mêmes singes. Prononcé à la manière de Benoît Poelvoorde, La Jungle est un duo de rock transe-noise originaire de Mons. Particularité : imaginer six musiciens sur scène et découvrir seulement une paire de rouquins accompagnés d’une batterie, d’une guitare et d’un Casio d’enfant. Pourtant, l’énergie dégagée en concert par Mathieu Flasse alias « Jim » et Rémi Vernant alias « Roxie » est folle ! Construite comme une course de fond frénétique et interminable, leur musique transforme à coup sûr le public en une colonie de gibbons convulsifs. Par bonheur, un quatrième album studio habilement sublimé par l’ingé son et producteur Hugo-Alexandre Pernot, Fall Off The Apex, sortait le 21 mai dernier. Le titre Jour du Cobra est lui doté d ’un clip superbe et sauvage donnant le ton. Mais La Jungle se voit dans son état naturel : sur scène !
MANON MALMÉJEAN
Le Michelet (Nantes – 44) avec Péniche

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Festival Les Utopiales à La Cité des Congrès : mue compte double

En 2020, lors de l’édition annulée au dernier moment des Utopiales, la réalité a dépassé la science-fiction. Au même titre que l’Humanité toute entière, le festival a du faire preuve de résilience, une adaptation qui inspira le thème de cette année : la transformation. Ce retour sera l’occasion d’assister à des débats passionnants entre scientifiques et écrivains, de découvrir les expositions d’Alex Alice (Le Château des Étoiles) ou une autre dédiée à Goldorak. Côté cinéma, Les Utop’ (pour les intimes) reviendront sur quelques films prophétiques comme le visionnaire Contagion de Steven Soderbergh ou encore l’injustement survolé Alerte ! avec Morgan Freeman et Dustin Hoffman. On notera aussi une belle place faite aux femmes incontournables de la SF sous la forme de deux documentaires : l’un sur Nichelle Nichols, l’une des premières femmes noires d’un équipage de vaisseau spatial dans la série Star Trek et figure des droits civiques, et l’autre sur Delia Derbyshire, pionnière de l’électro et compositrice du mythique générique de Doctor Who. La littérature sera également à l’honneur avec la grande librairie du festival, tout comme les jeux de plateaux et les jeux-vidéos, nouveaux vecteurs de développement du monde à venir. Le changement, c’est maintenant, comme dirait l’autre ?
ALEXIS THÉBAUDEAU
Voir toute la programmation du festival Les Utopiales

Seeds of Mary en concert au Michelet : like a virgin

Alors que la mode des années 90 revient chez les ados à base de chaussures plateforme, de crop-top et de jean taille haute, les Bordelais de Seeds of Mary en constitue l’équivalent musical : une version modernisée du meilleur du rock-métal des années 90, un peu de grunge à la Alice in Chains, une dose de néo-métal à la Korn, un soupçon de classic rock tirant vers le stoner et un chouilla d’indus façon Nine Inch Nails. Seeds of Mary assume clairement ses influences et en tire le meilleur pour composer des morceaux à l’efficacité maximum. Le chant est à lui seul assez symbolique de ce mélange avec une tessiture rappelant aussi bien Marilyn Manson que Chris Cornell (Soundgarden). Et comme pour la mode, le ligne séparant ringard et cool est parfois ténue. Heureusement, les Bordelais penchent du bon côté grâce à une belle technicité et l’apport de touches plus modernes lorgnant vers Gojira et Hypno5e !
CRYSTAL LE GUELLEC
Le Michelet (Nantes – 44) avec Sick Sad World

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