Concerts, spectacles, cinéma, quoi faire à Nantes du 16 au 22 octobre ?

Festival International du Film de La Roche-sur-Yon : Roche hour

En 2009, le festival En Route vers le Monde est remodelé en profondeur pour prendre une nouvelle orientation, le Festival International du Film de La Roche-sur-Yon est né ! Depuis lors, sa renommée est allée crescendo, avec la participation d’invités prestigieux tels qu’Abel Ferrara, Ethan Hawke ou Adèle Exarchopoulos. Favorisant les films présentés en première française, sa sélection se veut éclectique et innovante. S’il faudra attendre le 27 septembre prochain pour découvrir la programmation complète, on peut déjà annoncer quelques titres : La Bête film SF de Bertrand Bonello (Saint Laurent) avec Léa Seydoux, le documentaire Joan Baez : I am a Noise qui revient sur le parcours de l’icône folk ou encore le conte Pauvres Créatures de Yórgos Lánthimos (The Lobster) porté par Emma Stone, Mark Ruffalo et Willem Dafoe.
AXEL KRIEF
Le Manège, Cinéma Le Carfour, Le Roc… (La Roche-sur-Yon – 85)
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Big Joanie : Sistahs act

Depuis la sortie de son premier album Sistahs en 2018 et les premières parties de Sleater Kinney, Parquet Courts ou IDLES, Big Joanie est considéré comme l’un des nouveaux espoirs du punk britannique. Avec leur philosophie farouchement DIY, un lyrisme intelligent, de magnifiques harmonies à trois voix et des riffs croustillants, la chanteuse et guitariste Stephanie Phillips, la bassiste Estella Adeyeri et la batteuse Chardine Taylor Stone sont face à un alignement des planètes. Sur Back Home, leur premier disque pour le label Kill Rock Stars, le groupe élargit même sa palette avec de l’électronique et des cordes tout en renforçant ses compositions.
CRYSTAL LE GUELLEC
Stereolux (Nantes – 44) avec Fräulein
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Mazut de Baro d’evel : fuel sentimental

À cheval entre l’excentrique et le parfaitement ordinaire, Mazut met en scène deux collègues de travail dont les tâches du jour vont être drôlement compliquées par une série de fuites qui se déclencheront au dessus de leurs têtes. Interrompus dans leur habituel étalage et tri de cartes, les deux protagonistes se laissent complètement aller à leur maladresse et à leur fragilité et voient se dessiner, parfois, une proximité. Dans leurs péripéties, ils retrouvent leur instinct, renouent avec leur animal intérieur, reviennent à la base de leur existence, leur premier souffle. Avec des gestes empruntés au cirque, à la danse et bien sûr au théâtre, Mazut marque un tournant dans la création de Baro d’Evel et pousse plus loin la recherche artistique et l’expérimentation. Curieusement, c’est en revenant aux fondements de l’existence que la compagnie pose un nouveau regard sur l’avenir de sa création.
LOUISE PLESSIER
Piano’cktail (Bouguenais – 44)
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Bertrand Belin : l’âge de classe

En une quinzaine d’années, le natif de la presqu’île de Quiberon est passé du statut de chic espoir de la nouvelle chanson française (le fondateur La Perdue en 2007) à un animal diablement protéiforme et incontournable, zigzaguant des Liminanas à Barbara Carlotti en passant par les frères d’â(r)mes ARLT, sans oublier Vanessa Paradis (Vague à l’âme sœur), les frères Larrieu (l’incroyable Tralala, film covidéen et freestyle où il incarne le frère de nul autre que Mathieu Amalric) ou Nine Antico (le narrateur de Playlist). Ainsi donc, il peut tout autant nous proposer la lecture de son dernier ouvrage en date, toujours pour POL, Vrac, au lieu unique, et son actuel tour de chant, pour célébrer Tambour Vision à La Bouche d’Air. Faudrait- il le rappeler ? Il n’est nulle agape qui ne se fasse sans le cracker’s Belin !
LIONEL DELAMOTTE
La Bouche d’Air (Nantes – 44)

The Murder Capital : nickel crime

Si on vous parle d’un groupe de post-punk tout droit venu de Dublin, vous penserez sûrement à Fontaines DC, mais c’est raté pour cette fois ! The Murder Capital, c’est une formation de cinq lads, menés par la voix hypnotique du chanteur James McGovern, sans oublier les rythmiques qui rappellent Joy Division, référence du genre. Au compteur du groupe irlandais : l’explosif When I have fears, en 2019, et un deuxième disque en janvier dernier (Gigi’s Recovery), dans lequel le groupe adoucit l’atmosphère étouffante du premier album. La suite promet d’être mortelle.
HUGO MEYNIEL
Stereolux (Nantes – 44)

Dela Savelli : l’amour flou

On l’a connue comme moitié du duo électro-pop Dampa il y a quelques années. Dès leur première sortie en 2018, le single est sélectionné par Yves Saint-Laurent pour une campagne de pub. L’année suivante ils gagnent le prix Ricard. Printemps 2022, Angeline sort un EP avec son nouveau projet, cette fois en solo : Dela Savelli. Productrice et interprète de ses morceaux,elle poursuit son exploration de la musique électronique avec une énergie techno, des emprunts au RnB et une bonne dose d’auto-tune. À l’image des sons studios, le live est assumé, performatif, féroce.
LOUISE PLESSIER
CafK (Nantes – 44)

Flavien Berger : ennemi d’étable

Flavien Berger construit sa musique comme Doc Brown pimpe sa DeLorean ! Passionné par l’expérimentation et la bricole, le garçon a suivi une formation musicale exigeante sur sa Playstation 2 et le jeu Music 2000. En 2015 sort un premier disque, Léviathan sur le label parisien Pan European Recording, un disque immédiatement adoré, aussitôt associé aux pionniers Kraftwerk, à Sébastien Tellier, en passant par les Beach Boys et la pop française 80’s. Si le son se dit « wave-wave », les morceaux s’articulent autour de longues plages électroniques et de boucles hypnotiques fluides et planantes. Les textes tantôt absurdes, tantôt fleurs bleues, sont d’une naïveté assumée par cet artiste à la dégaine de chevalier servant menant une quête temporelle et rythmique.
MANON MALMÉJEAN
Stereolux (Nantes – 44)

Les disparu·e·s de Nantes avec Sylvain Giro & Nicolas Bonneau : cadavres exquis

Traiter un fait-divers sordide par le biais du chant, c’est l’ambition du conteur Nicolas Bonneau et du chanteur Sylvain GirO dans Les Disparu.e.s de Nantes. Le duo raconte l’affaire Troadec à travers la forme des complaintes criminelles d’usage en France à la fin du 19ème siècle, narrant les plus obscures nouvelles du moment. L’association du chant traditionnel et de la parole rassemble les morceaux d’un puzzle tragique et lui redonne un souffle d’humanité. Mais comment reconstruire le pire sans réécrire l’histoire ? Le dispositif scénique enveloppe le spectateur et les voix se mêlent, pour un effet un brin décalé, mais sans ironie.
PAULINE GUILLET
Le Nouveau Pavillon (Bouguenais – 44)
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Koudlam, Jardin & Reymour : si et seulement scie

C’est peu dire que La Soufflerie nous propose régulièrement des affiches d’exception à La Barakason. Pour autant, cette soirée est particulièrement à marquer d’une pierre blanche. L’ambition consiste à mettre en exergue les sonorités synthétiques, certes, mais avec des invités de choix. Trois propositions distinctes et complémentaires. Avant tout, ce sera l’occasion de retrouver Koudlam, plus vu sur les planches depuis huit ans et qui nous revient conjointement avec deux albums : Precipice Fantasy Part. I, nouvelle incarnation de sa dimension pop, et Part. II, versant instrumental et chamanique. Leny Bernay, alias Jardin, sera également de la partie, avec son rap foutraque, rempli de bad vibes. Enfin, nos chouchous séminaux de Reymour, couple en scène comme à la ville, feront revivre une école se partageant entre Elli & Jacno et Stereolab.
LIONEL DELAMOTTE
La Barakason (Rezé – 44) avec Koudlam, Jardin et Reymour
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Alcest : métalchlore

Initialement black-metal, le projet du multi- instrumentiste Neige s’est rapidement envolé vers des ambiances plus mélancoliques et mélodiques. Son « blackgaze » (contraction des genres black-metal et shoegaze) est d’une grande richesse émotionnelle et cherche constamment à toucher au sensible. Considéré comme l’un des meilleurs groupes de métal hexagonal, notamment vu de l’étranger, Alcest a roulé sa bosse en tournée dans le monde entier. Son penchant parfois « pop » (pour du métal) le rend accessible y compris aux non-métalleux (on vous le conseille d’ailleurs comme porte d’entrée pour faire découvrir aux noobies) même si leurs racines « black » ne sont jamais très loin, notamment dans les montés en tension. Un équilibre entre beauté et noirceur tellement parfait qu’il pourrait gagner les poteaux de Koh-Lanta !
CRYSTAL LE GUELLEC
VIP (Saint-Nazaire – 44) avec The Devil’s Trade
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L’Innocent de Louis Garrel : le péril geôle

Une bande originale avec Herbert Léonard ou Catherine Lara ne laissera pas indifférent l’ado des années 80. Avec L’Innocent (2022), son quatrième long-métrage, Louis Garrel se met en scène dans une enquête pour découvrir les véritables agissements du nouveau compagnon de sa mère (Anouk Grinberg). Roschdy Zem campe cet ancien détenu qu’elle a épousé en prison, alors qu’elle y anime des ateliers théâtre. L’ancien braqueur explique s’être rangé, sans convaincre son nouveau gendre. Accompagné de son amie Clémence (Noémie Merlant), il va découvrir que l’ex-taulard n’est pas si clean. Cette comédie aux accents eighties passe de l’émotion aux scènes burlesques pour ne jamais laisser redescendre le spectateur : alors si vous n’étiez pas des 725 000 entrées l’an dernier, rattrapez-vous, « pourrrrr le plaisirrrrr »…
HUGO BOCQUIER
Le Cinématographe (Nantes – 44)vendredi 20 (14:15) et dimanche 22 octobre (15:45)

OZ : Ouest au Zénith : crazy prog

Vont-ils régler leurs pas sur les pas du « taulier » ? Si le Zénith avait l’envergure pour recevoir notre regretté Johnny, avec le festival OZ – Ouest au Zénith, la salle aux 8 500 places ouvre sa scène aux artistes émergents de la région. Le rap d’Allebou, la chanson de Coline Rio, le rock de Mad Foxes, le métal de 20 Seconds Falling Men, l’électro de Vapa… les genres se relaieront sur scène, avec notamment la déjà talentueuse Zaho de Sagazan, délicate dans ses paroles comme dans ses productions électroniques. Les organisateurs d’OZ – Ouest au Zénith ont souhaité créer un événement accessible avec une entrée gratuite, un bar et une restauration à petits prix. Vous pourrez également rencontrer les passeurs des futures stars : Culture Bar- Bars, Trempolino, le Théâtre ONYX, la radio Sun… et de nombreux passionnés de danse hip-hop, air guitar, mobylettes…
TIM BLIT
Zénith de Nantes (Saint-Herblain – 44) avec Allebou, Coline Rio, Zaho de Sagazan, Mad Foxes, Miët, Nerlov, Robock, Uzi Freyja, Vapa, 20 Seconds Falling Man…
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Les 20 ans de Pol-n

Pour l’anniversaire du lieu, les 12 associations qui composent le collectif situé rue des Olivettes proposent des ateliers, des concerts, des performances, un marché couvert, des repas, mais surtout… trois turbos boums.
Pol-n (Saint-Herblain – 44)
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