Concerts, spectacles, cinéma, quoi faire à Nantes du 6 au 12 novembre ?

Restons Groupé·es de la Cie Les Maladroits : gourdes alternées

Maquettes en carton, bataille de farine, mégaphone et mises en scène évolutives : ils ne reculent devant rien pour raconter leurs histoires. Benjamin, Valentin, Hugo et Arno ont fait leurs premiers pas théâtraux sur les planches du TU-Nantes en 2007. Aujourd’hui ils ont du poil aux pattes et six spectacles à leur répertoire. Le TU les invite pour une semaine, où ils joueront le triptyque Frères, Camarades et Joueurs. Du théâtre d’objets qu’on construit, pose, détruit ou balance sur l’engagement, qu’il prenne racine pendant la guerre d’Espagne, Mai 68 ou les luttes féministes des années 70. La compagnie propose également une carte blanche de films au Cinématographe. Olivier Neveux, professeur d’histoire et d’esthétique du théâtre, donnera une conférence sur le théâtre et la politique. Belle consécration !
TIM BLIT
TU et Le Cinématographe (Nantes – 44)
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Makaya McCraven : this is US

Si le jazz éclot dans le quartier culturel de Storyville à La Nouvelle-Orléans, lorsque la municipalité ferme celui-ci en 1917, les artistes émigrent vers le nord, notamment à Chicago, qui devient alors le deuxième grand berceau du jazz états-unien. Makaya McCraven, pourtant né à Paris d’un père américain et d’une mère hongroise, développe sa musique dans la métropole de l’Illinois plutôt qu’à Los Angeles ou Londres, el dorados contemporains du jazz. Réinterprétant les classiques du label légendaire Blue Note, le batteur compose aussi un jazz moderne : c’est le cas avec le récent In The Times, album abondant d’harmonies héritées du hip-hop.
HUGO BOCQUIER
L’Auditorium (Rezé – 44)
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Étienne Daho : week-end arômes

Du jeune Étienne, né à Oran en 1956, grandissant en pleine guerre d’Algérie, abandonné par son père kabyle, jusqu’à l’actuel « Monsieur Daho », incontesté Commandeur de la pop à la française, c’est une épopée romanesque qui s’est accomplie. « Il n’est pas de hasard, il est des rendez-vous, pas de coïncidence »… Daho, avec ce clin d’œil discret à Paul Éluard, s’ouvrait à la prosopopée. Le timide néo-Breton du début des 80’s a su faire sa place dans le paysage musical d’ici et, passé le cap de la dahomania de Pop Satori, a fait école à la force de sa griffe chic et populaire tout à la fois. Sans Daho, peut-être pas de Dominique A., de Biolay ou de Belin… Quittons la dystopie pour célébrer Tirer la nuit sur les étoiles, nouvel album qui manifeste la fraîcheur et la verdeur du Dorian Gray de la pop ! Dom-di-dah !
LIONEL DELAMOTTE
Zénith de Nantes (Saint-Herblain – 44)
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Monkey 3 : jungle speed

Les trois singes de la sagesse ne parlent pas, n’entendent pas et ne voient pas. Il serait pourtant dommage de se priver de vos sens à un concert de Monkey 3 (oui, elle était facile). En effet, le rock stoner psychédélique des Suisses constitue ce qui se fait de mieux dans le genre. On peut même pousser le bouchon plus loin et dire que le titre Icarus (sur l’album The 5th Sun) avec son intro entraînante et sa montée en puissance est le tube par excellence du rock progressif instrumental. Comme souvent avec cette typologie de groupe de rock également adulé par les métalleux (ou l’inverse), le quatuor sait doser avec perfection les moments énergiques, saturés et emplis de lourdeur (merci le basse-batterie parfait) ainsi que des passages totalement ambiants et mélodiques (merci les guitares planantes et le synthé) transportant son auditeur dans de multiples vagues d’énergies jusqu’à la délivrance finale nous emmenant vers des sommets.
CRYSTAL LE GUELLEC
Le Ferrailleur (Nantes – 44)
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Leyla McCalla : the Haïti crowd

On avait découvert Leyla McCalla au sein du Carolina Chocolate Drops, muséale mais réjouissante formation dédiée aux musiques traditionnelles américaines, récompensée d’un Grammy Awards en 2011. Depuis 2013, la chanteuse et multi-instrumentiste (violoncelle, banjo, guitare…) continue d’explorer le passé, avec un premier album solo en 2013 où elle chantait en créole haïtien des poèmes de l’auteur afro-américain Langston Hugues. Depuis, elle continue son chemin entre les suites pour violoncelle de Bach et l’héritage des captations ethno-musicologiques d’Alan Lomax. Au Piano’cktail, entre musique et extraits sonores, Leyla McCalla et sa douce voix rallumeront Radio Haïti, média qui relayait la langue et la voix du peuple. Un nouveau patrimoine, interprété avec une émotion bien vivante !
TIM BLIT
Piano’cktail (Bouguenais – 44)
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In Der Welt : retour aux sourds

En février dernier et après une démo en 2020, les Clermontois pondaient un premier album empli de rage et de colère dans un pur style post-hardcore convoquant des groupes tels que Will Haven, Impure Wilhelmina ou Time to Burn (formation française culte du genre dont faisait d’ailleurs déjà partie le batteur d’In Der Welt). Si ce « projet » s’avère récent, ses membres ont bourlingué dans différents groupes aux styles variés, parfois beaucoup plus pop (Brighton, Le Grand Fusil, Bruxelles…) offrant des ajouts plus mélodiques rafraîchissant cette fureur ! En résulte un son, certes massif, mais parsemé de nuances plaçant In der Welt directement dans la cour des groupes français à suivre.
CRYSTAL LE GUELLEC
Duchesse (Nantes – 44) avec Sick Sad World

Catapult Festival : la loi du plus fork

Vous avez envie d’assister au festival Pitchfork à Paris, mais vous avez la flemme de payer le train et un Airbnb® pour rejoindre la capitale ? Faites un tour à Catapult, qui accueille huit artistes de l’événement organisé par le média américain. Le festival se déroule sur deux jours qui mettent la musique indé au centre. La soirée du jeudi 9 novembre est consacrée au rock, avec le post-punk de Gurriers, les Londoniens de Fat Dog, le riot grrrl de cumgirl8 et la pop garage de Girl & Girl. Le lendemain, place au hip-hop, avec le R’n’B electro des Dumb Boys Fishing Club, l’Irlandais Khakikid, le rappeur d’Atlanta Mercury et l’Anglo-nigérian Bawo. Pensez à laisser un avis et à mettre 5 étoiles.
HUGO MEYNIEL
Stereolux (Nantes – 44) avec Fat Dog, cumgirl8, Gurriers, Girl And Girl, Dumb Buoys Fishing Club, Khakikid, Bawo et Mercury
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Festival Wine Nat / White Heat : quand on arrive en vigne…

C’est décidé, le festival Wine Nat White Heat ajoute une édition automnale à son habituelle printanière. Pour la deuxième année consécutive, la musique et le vin naturel investiront des lieux nantais en plein novembre, de quoi réconforter nos petits cœurs pendant le mois le plus triste de l’année. Les festivités s’ouvriront aux Ateliers de Bitche avec une programmation curieuse, comme à son habitude, du post-punk/shoegaze (Bar Italia) à l’électronique futuriste (Rainy Miller). Le samedi sera placé sous le signe de l’exploration de la guitare. Les uns créent des univers entre tradition et expérimentation (Senyawa) tandis que les autres maximisent le potentiel des pédales (Julien Desprez) et combinent les techniques pour produire des sons quasiment méditatifs (Abigail Toll). Dimanche, la musique de Jozef Van Wissemva à la rencontre du cinéma sur Destiny de Fritz Lang.
LOUISE PLESSIER
Ateliers de Bitche, Pannonica et Cinématographe (Nantes – 44)
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Sandra Nkaké : better call soul

De sa voix suave et soul, Sandra Nkaké chante ses cicatrices dans son quatrième album Scars, mêlant ballades folk et accents jazzy. Inspirée par des« femmes qui dessinent leur route sans attendre d’y être autorisées », la chanteuse, auteure et compositrice française née au Cameroun raconte dans ce nouvel opus les difficultés de son parcours, l’exil, la violence, le déracinement, la condition d’être femme noire, mais aussi ses espoirs et ses ressources intérieures. S’y dévoilent l’importance de la sororité et de l’engagement collectif, de la musique et de sa voix si singulière et organique qui adoucit nos mœurs.
PAULINE GUILLET
Capellia (La Chapelle-sur-Erdre – 44)
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Birds in Row : two gigs one club

« Y’en a un peu plus, je vous le mets quand même ?» . C’est ce qu’a dû se dire le Ferrailleur au moment de caler deux dates d’affilées pour les Lavalois de Birds in Row. Il faut dire qu’aujourd’hui la formation n’a plus rien d’un petit groupe et qu’une seule date aurait fait de nombreux déçus en billetterie. Leur dernier album Gris Klein (sorti sur Red Creek, le label des Cult of Luna) est un petit bijou d’émotion, d’intensité et de créativité, au point de s’être retrouvé en tête de tout les classements « rock extrême ». Le trio a eu l’occasion de le promouvoir lors de nombreuses dates en Europe accentuant son statut de groupe de live. Si la date du samedi s’articulera principalement autour de ce dernier album, celle du dimanche sera l’occasion de réentendre majoritairement les morceaux de We Already Lost The World paru en 2018.
CRYSTAL LE GUELLEC
Le Ferrailleur (Nantes – 44) avec Guru Guru (le 11) et W!zard (le 12)
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Doc’n’Co : David Bowie : je suis une légende

En une même soirée, l’événement Doc’n’co mêle documentaire musical et hommage live par un artiste actuel. Après Leonard Cohen, Nick Cave et Lou Reed, c’est au tour de Bowie. La soirée commence avec David Bowie, l’homme cent visages ou le fantôme d’Hérouville, un film réalisé par le documentariste nantais Gaëtan Châtaignier. Le récit est axé autour des années où l’homme aux yeux vairons enregistrait dans le fameux studio des chefs d’œuvre comme Low, pour lui, ou The Idiot, pour Iggy Pop. Ensuite, Léonie Pernet, magicienne électro, revisitera l’album Ziggy Stardust avec respect mais en y infusant une tension sombre en écho avec notre époque.
LIONEL DELAMOTTE
Stereolux (Nantes – 44)
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