#rock
42 euros
The Sisters of Mercy : I’ve goth a feeling…
Figure de proue de la scène gothique depuis les années 80, The Sisters of Mercy n’aura pourtant sorti que trois album en 45 ans d’existence. Si ce petit échantillon musical aura sûrement contribué à faire planer le mystère autour du groupe, c’est à l’anglais Andrew Eldritch qu’on en doit une bonne partie de l’ADN. Si les claviers vont et viennent, The Sisters of Mercy doit sa patte à son membre non humain : leur boîte à rythme aussi connue sous le nom de Doktor Avalanche et au timbre de voix caverneux de son leader. Privilégiant la scène au studio, il trouve son équilibre en y interprétant parfois de nouveaux morceaux que vous ne pourrez retrouver nulle part une fois le show terminé.
LOUISE PLESSIER
La Carrière (Saint Herblain – 44)
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#cinéma
3 à 6 euros
Phantom of the Paradise de Brian de Palma : Il est libre, masque
Faust, Le Fantôme de l’Opéra ou encore Le Portrait de Dorian Gray, les multiples influences de Phantom of the Paradise pouvaient faire craindre le pire et pourtant le pari sera relevé haut la main par son réalisateur. Brian de Palma imagine un opéra rock flamboyant dans lequel un compositeur dépossédé de sa cantate par un producteur diabolique (Paul Williams, qui signe aussi la merveilleuse BO glam rock du film) devient un vengeur masqué. Une œuvre conçue comme un véritable baroud d’honneur à la fois fou et mélancolique, actant la fin d’un rock contestataire siphonné par l’industrie. Échec commercial à sa sortie en 1974, le film est devenu culte au fil des années et peut se targuer, à travers le personnage du Phantom, d’avoir été une source d’inspiration pour la création tant de Dark Vador que des Daft Punk.
NICOLAS BAUDRILLER
Le Cinématographe (Nantes – 44) mercredi 14 (18:30), vendredi 16 (18:30) et samedi 17 mai (21:00).
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#pop
27 euros
CocoRosie : Good pote bad pote
Pop, folk, hip-hop, électro, psyché, les sœurs Casady ou Coco et Rosie demeurent inclassables. Séparées par le divorce de leurs parents, les Américaines se retrouvent à Paris où naît La Maison de mon Rêve, leur premier projet psyché-folk baroque. Écrit et enregistré en 2004 dans leur minuscule salle de bain du quartier de Montmartre, les douze morceaux renversent les codes du genre sous toutes ses coutures : le duo influence une nouvelle génération avec sa personnalité androgyne qui fascine autant qu’elle dérange. Depuis, six albums plus ou moins appréciés par la critique, jugeant compliqué de se renouveler après avoir touché à tout. Bianca et Sierra reviennent aujourd’hui avec leur huitième disque, Little Death Wishes, un projet polymorphe qui nous accueille une nouvelle fois dans leur monde à part.
ALINE LEMAIRE
Quai M (La-Roche-Sur-Yon – 85)
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#pop
32 euros
Emma Peters : Atomic blonde
Il est loin le temps où Emma Peters lançait sur Youtube, telles des bouteilles à la mer, ses reprises hip-hop teintées de folk de titres comme Say something ou Clandestina. Un titre par semaine pendant trois ans, tout de même ! Depuis lors, elle a été nommée révélation féminine aux Victoires de la Musique, cru 2023, et a surtout sorti un second album, Tout de suite. Influencée par la planète rap, elle en conserve le sens du flow et l’appétence pour un propos direct et sans fard. L’expérience de la scène lui a permis de ne plus se cacher derrière la commode – enfin, sa guitare sèche – et d’être en connexion avec son public, tout de suite !
LIONEL DELAMOTTE
Stereolux (Nantes – 44)
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#humour
24 à 28 euros
Aymeric Lompret : Extrême gausse
Le capital économique versus le capital sympathie. Sur scène, Aymeric Lompret dresse le personnage d’un sansabri, en errance à la recherche de son chien. L’humoriste, révélé au détour des années 2010 dans l’émission On n’demande qu’à en rire, réussit dans son spectacle Yolo l’exploit de faire rire avec un sujet aussi lourd que celui de la situation du mal-logement en France. Flanqué de son metteur en scène et complice Pierre-Emmanuel Barré, avec lequel il officie depuis septembre dernier sur Radio Nova dans La Dernière, il brocarde sans complaisance les élites dirigeantes. Le tout est alimenté par une bonne humeur et une désinvolture faussement foutraques. Un humour sociopolitique, un poil à gratter particulièrement efficace et vivifiant, qu’il prenne ou non des pincettes.
LOUIS CHAUVIN
La Balise (Saint-Hilaire-de-Riez – 85)
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#rap
22 à 25 euros
Mademoiselle Lou : Attention à la Miss
Fille de musiciens, Mademoiselle Lou débute le piano à six ans au conservatoire avant de tout arrêter dix ans plus tard. Alors qu’elle travaille comme serveuse, elle replonge dans la musique par solitude, enregistre ses premiers textes sur son téléphone et rencontre son producteur qui lancera sa carrière en 2021. La native du Vietnam est propulsée sur le devant de la scène en 2022 après que le clip Solo soit repartagé par son idole Booba avec qui elle va enregistrer le morceau Zénith un an plus tard. À travers ses chants mélodiques sur des prods rap teintées de piano, l’artiste de 24 ans fédère autour de ses peines et des histoires de sa vie.
ELIAS ADELINEE-ESHUIS
Le Ferrailleur (Nantes – 44) avec Enock et Linf
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#chanson
complet
Pierre Lapointe : VintÂge de raison
Dix chansons démodées pour ceux qui ont le cœur abîmé, un album à Lapointe. Le chanteur québécois nous gratifie de nouveau de sa voix claire à la charnière entre pop et chanson traditionnelle, de sa plume ciselée et de son attrait pour la sophistication des mélodies. Sorti courant janvier, ce 10 titres s’aventure encore et toujours dans ces thèmes universels chers au quarantenaire : l’amour quel qu’il soit (Dans nos veines, Le secret, L’amour est une bague) et la mort en tant que sujet de pop culture (Madame, bonsoir). Il y interprète même un titre écrit en 2019 pour l’album de Patrick Bruel (Arrête de sourire).
LOUIS CHAUVIN
La Bouche d’Air (Nantes – 44)
#postpunk #garage
à partir de 7 euros
Cucamaras : Pas de nachos dans nos quartiers
Laissez tomber les maracas, les sombreros et les cartels, Cucamaras est né à Nottingham. Se décrivant comme post-quelque-chose, les Anglais s’inscrivent définitivement dans le post-punk et s’inspirent de tous leurs (nombreux) prédécesseurs rock britanniques comme Fontaines DC, Shame ou Arctic Monkeys. Malgré les rapprochements très évidents, le quatuor tente de s’en affranchir, alliant rock mélodieux et post-punk énervé le tout avec la voix qui déclame plus qu’elle ne chante d’Olly Bowley. Après deux printemps sans nouveautés, Cucamaras revient avec un nouvel EP intitulé Laughing.
ALINE LEMAIRE
La Lune Froide (Nantes – 44) avec Carjack
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#exposition
gratuit
Retenir ton odeur : L’Âme sueur
Vous êtes-vous déjà retournés dans la rue parce qu’un parfum ou une certaine odeur de cigarette ravivent des souvenirs ? Dans sa nouvelle exposition, Julie C. Fortier explore la mémoire par l’expérience olfactive. Au travers d’installations odorantes, l’artiste souhaite déclencher en nous images et sensations. Les grandes maisons de parfumerie nantaises, Biette, Sarradin, mais aussi Bertin et Roux reprennent également vie dans un aparté historique que la Franco-Québécoise met en avant. Une expérience sensorielle unique qui vous fera vite oublier le fumet du Scorpio acheté chez Action de votre premier crush.
ALINE LEMAIRE
Passage Sainte-Croix (Nantes – 44), du mardi au samedi (12:00 à 18:30)
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#techno
10 à 19 euros
30 Years Raving : Bougie night
Vétéran de la scène indus et hard techno, David Asko sillonne l’hexagone pour fêter trente années de carrière qui sentent bon la sueur et le fétichisme. Le fondateur du collectif Techno Body Music ramène du beau monde pour sa célébration nantaise avec à ses côtés deux icônes de la techno hardcore. Depuis ses premiers sets dans les clubs de Birmingham il y a plus de vingt ans, Rebekah n’a eu cesse de radicaliser son style. Aujourd’hui tête d’affiche dans n’importe quel festival ou club où elle se rend (Hive, Verknipt, Tresor), elle impose une hard-techno au rythme implacable, aux sonorités industrielles et aux kicks ravageurs. Pour Somniac One, c’est le chemin inverse. Si la Lituanienne s’intéresse aujourd’hui à une techno plus versatile, c’est par la hardcore industrielle qu’elle a fait des débuts dévastateurs. Préparez le latex pour un gangbang auditif.
GASPARD MARTIN
Le Warehouse (Nantes – 44) avec David Asko, Laurent Ho, Rebekah, Somniac One…
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#théâtre #humour
35 euros
Et tout le monde s’en fout : Délit motion
Il a l’humour intelligent et la condescendance corrosive. Débarqué tout droit du YouTube game, Axel Lattuada alias Lexa, de la chaîne Et Tout Le Monde s’en Fout, nous expose le « syndrome de Michel » dans son spectacle du même nom. Un mal sourd et mystérieux dont la diffusion serait en cours, un mal faisant rétorquer à ceux qui en souffrent qu’on « ne peut plus rien dire » ou que « #MeToo c’est dangereux ».. Ce séminaire en accéléré se donne pour mission de préparer l’assistance au départ du monde en sucette, à anticiper les conséquences de ce fléau ambiant. De penser ce monde en mal de reconstruction, donc de déconstruction !
LOUIS CHAUVIN
La Cité des Congrès (Nantes – 44)
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#folk #country
25 à 27 euros
Bonnie Prince Billy : The Walking Dad
Plus de trois décennies se sont écoulées depuis son inaugural et inusable coup de maître, There is no one that will take care of you en 1993 : un album abrupt et dépouillé, tutoyant les figures tutélaires de la folk américaine (Johnny Cash et Bob Dylan en tête). Il aura d’ailleurs eu l’honneur d’interpréter son fameux I see a darkness en duo avec l’homme en noir : un véritable passage de relais. Will Oldham aka Bonnie Prince Billy aurait pu se contenter de labourer son pré-carré country folk avec son talent indéfectible, il a cependant su s’ouvrir à des collaborations inattendues, de Sage Francis à Tortoise en passant par Current 93 ! Auteur d’une discographie pléthorique – on ne doit plus être très loin de la trentaine d’albums ! –, il vient nous présenter le très nashvillien The Purple Bird. LIONEL DELAMOTTE
Stereolux (Nantes – 44)
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#rock
29 à 31 euros
Brian Jonestown Massacre : Bad boy 4 life
1995, Methodrone, le premier album de Brian Jonestown Massacre voit le jour et annonce l’avènement d’un groupe qui allait devenir un pilier du garage rock psyché pour les trente prochaines années. Depuis, les turbulentes (més)aventures du groupe auraient pu faire les Unes des tabloïds si son leader n’avait pas tant tenu à garder son projet confidentiel et underground. Tête pensante et multi-instrumentiste (il en maîtrise plus de 80…!), Anton Newcombe est le seul à avoir traversé les trois décennies du Brian Jonestown qui aura vu passer une bonne soixantaine de membres en son sein. Génie incompris ou mec insupportable ? Sûrement les deux ! Une chose est sûre, avec vingt albums studio à son actif et une identité neo-psyché intacte (peut-être trop ?), BJM a su slalomer entre les rouleaux compresseurs de l’industrie musicale et honorer la promesse de son créateur de garder sa musique « diabolique » et entièrement indépendante.
LOUISE PLESSIER
Stereolux (Nantes – 44)
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