Concerts, spectacles, exposition, cinéma, quoi faire à Nantes du 13 au 19 mai 2024 ?

Cancer Bats : métalstase

Comme n’importe quel groupe de hardcore qui se respecte, Cancer Bats a amassé un joli paquet d’hymnes durant sa carrière, et avec des morceaux comme Road Sick ou Lucifer’s Rocking Chair (aussi cool que son titre le laisse entendre), on comprend pourquoi la formation Canadienne plane au-dessus de ses concurrents. Pas le groupe le plus finaud du monde, il faut l’avouer, Cancer Bats a le mérite de se démarquer par une production discographique moins ampoulée que ses collègues et une énergie scénique ultra rock’n’roll, mais jamais « gros bras ».

CRYSTAL LE GUELLEC
Le Ferrailleur (Nantes – 44) avec Vigilante
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Claire Diterzi : entrée plat désir

Claire Diterzi a un parcours que l’on pourrait paresseusement qualifier d’atypique : depuis ses débuts folk punk au sein de Forguette Mi Note au début des années 90, en passant par son compagnonnage avec le vénérable Théo Hakola (Passion Fodder) en 94, puis au groupe Di Terzi en 95, pour ensuite composer des musiques de spectacle pour Philippe Decouflé et, enfin, voguer en solo sous son patronyme ; elle a tout du couteau suisse et de l’artiste multi-facettes. Pour autant, les faits parlent d’eux-mêmes : autrice, compositrice, interprète, metteuse en scène, comédienne et guitariste inspirée, créatrice de la compagnie de théâtre Je garde le Chien : tout sourit à la Tourangelle. Aujourd’hui, elle nous revient avec Concert à table en tandem avec le percussionniste Lou Renaud-Bailly. Soit une relecture intimiste et ludique de son répertoire.

LIONEL DELAMOTTE
Passage Sainte-Croix (Nantes – 44)
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Bros par Romeo Castellucci : un public qui se tient sage

Titan du théâtre contemporain européen, Roméo Castellucci assène un énième coup de poing artistique avec sa dernière création, Bros. Ordonnant une vingtaine de comédiens parés d’uniformes de policiers américains, il plonge aux confins de la violence policière et étatique. Les scènes brutales s’enchaînent froidement sous les yeux des spectateurs, renvoyant immanquablement aux désormais communes vidéos issues des réseaux sociaux et relayées par la télévision, dans lesquelles membres des forces de l’ordre s’adonnent à des actes impitoyables et immoraux contre des individus anonymes. Castellucci broie le spectateur grâce un dispositif artistique glaçant, radicalement mis en scène et emprunt de symboles, ne reculant devant rien pour illustrer son propos. Une pièce aussi terrifiante que ce qu’elle dénonce, happant l’individu et le confrontant à l’horreur.

GASPARD MARTIN
Le Lieu Unique (Nantes – 44)
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Tactical Unit – Comrades in Arms : réaction en Chine

Si aujourd’hui le cinéma hongkongais n’est plus que l’ombre de lui-même (hormis le récent Limbo), fut un temps où ce dernier était passé maître dans l’art du polar à l’instar de la saga des PTU imaginée par Johnnie To. Monteur sur le premier volet, Law Wing Cheong passe derrière la caméra pour ce spin-off de la franchise : Tactical Unit : Comrades in Arms en 2009. Tout en troquant son cadre urbain au profit d’une forêt, la formule reste inchangée : une escouade de flics aux méthodes musclées lutte contre une bande de braqueurs. À la clé des séquences de gunfights rappelant les meilleures heures du cinéma de John Woo.

NICOLAS BAUDRILLER
Accès au cinéma invisible à Pol-n (Nantes – 44)

So Brass fait son cinéma avec l’ONPL : Est-ce que tu m’entends B.O. ?

À l’instar des grands classiques hollywoodiens, les succès de grosses productions récentes comme Dune ou Oppenheimer doivent beaucoup à la qualité de leur bande-originale signée Hans Zimmer et Ludwig Göransson. L’ensemble So Brass de l’Orchestre National des Pays de la Loire rend justement hommage à ces grands chefs d’orchestre du 7e art comme Nino Rota ou Michel Legrand. À cheval entre l’Europe et les États-Unis, d’Ennio Morricone à John Williams, cette programmation rappelle à quel point le cinéma populaire du siècle dernier avait conscience de l’importance de thèmes musicaux emblématiques pour accompagner la postérité de ces films. Si bien qu’aujourd’hui, ces partitions sont des œuvres à part entière et sans doute, un jour, Ludwig Göransson sera lui aussi joué aux côtés des plus grands.

NICOLAS BAUDRILLER
Théâtre Ligéria (Sainte-Luce-sur-Loire – 44)
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Acid King : crack monsieur

L’étouffant stoner metal d’Acid King gronde sur scène depuis 30 ans. Ayant débuté en faisant la première partie de groupes iconiques comme Hawkwind, la formation de Lori S. offre une musique virtuose, où les lourdes guitares vrombissantes laissent planer une atmosphère suffocante, le son transportant la chaleur d’un désert californien. L’année 2023 marque un retour en studio et la sortie de l’album Beyond Vision porté par une imagerie cosmique rappelant l’attrait des groupes de prog’ rock des 70’s pour les univers de science-fiction. Un trip musical à dos de Harley dans une vallée de montagnes hallucinées…

GASPARD MARTIN
Le Ferrailleur (Nantes – 44)
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Festi’Fun : Party un jour sans retour

« I’d rather have a beer », le mantra de nombreux rédacteurs de Grabuge mais aussi celui du nouveau single du groupe de punk rock Loose Articles programmé par Trempo dans le cadre du Festi’Fun. Ce quatuor mancunien dénonce la misogynie de nos sociétés tout en cultivant un vrai sens de la fête. Le trio rennais Arhios est également de la partie. Axés post-rock, les Bretons proposent une musique purement instrumentale et atmosphérique à la fois mélancolique et euphorique. Enfin, la scène techno locale est également présente avec le duo Bougon Bougon dont la musique mêle guitare et instruments électroniques.

NICOLAS BAUDRILLER
Trempo (Nantes – 44)
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Smashed : apple d’offre

« Mangez des pommes » nous disait la marionnette de Jacques Chirac dans Les Guignols de l’Info. Les neuf artistes de la compagnie londonienne Gandi Juggling, loin de suivre son conseil, préfèrent jouer avec la nourriture. Mais que font les parents ? Mélangeant le cirque traditionnel au théâtre contemporain, les jongleurs s’échangent services de vaisselles et pommes rouges, symboles du fruit défendu représentant les rapports hommes/femmes. Si la scénographie dévoile au départ une esthétique propre et symétrique, après une heure d’acrobaties, elle se transforme en véritable champ de bataille dégoulinant de jus de fruit et débris de porcelaine, bien loin du jonglage traditionnel sous chapiteau.

HUGO BOCQUIER
Piano’cktail (Bouguenais – 44)
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Long Hours : heure force one

Julian Medor, alias Long Hours, est un stakhanoviste de la chose rock’n’roll. La légende dit qu’il aurait sorti pas moins de 28 albums en l’espace de trois ans ! À en juger par le dernier en date (Skin Pearls, fin décembre 2023), on voit que l’Australien accomplit l’exploit de brûler sans pour autant se consumer : sa musique se situe quelque part entre les débuts anthracites de The Intelligence ou de Suicide, avec un zeste de froideur goth et d’énergie post-punk. Ceux qui ont croisé sa route, l’année passée, à Nantes, Rennes ou au Festival de Binic savent qu’il faut ne le rater sous aucun prétexte !

LIONEL DELAMOTTE
Duchesse (Nantes – 44) avec Bed Bunker

Yodelice : Sunday bloody sunday

Vous vous demandez ce que faisait Yodelice depuis le succès de l’album Tree of life (2009) et son tube Sunday With A Flu ? On a la réponse à votre question, puisqu’il revient avec son dernier album The Circle sorti en 2022. Le producteur de Jain et ex-musicien de Johnny Hallyday revient ainsi avec sa signature personnelle, une sorte de Charlie Winston tout droit sorti de l’univers d’un énième film de Tim Burton. Il chante toujours en anglais, avec son timbre de voix à la fois grave mais non moins touchant, apposé à des mélodies lancinantes et mélancoliques, comme sur Another Feeling et The Light Of My Hands.

HUGO MEYNIEL

Cité des Congrès (Nantes – 44)
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Réouverture du Musée Dobrée : peinture fraîche

L’attente fut longue, mais après douze ans de travaux, le Musée Dobrée rouvre enfin ses portes. Établi dans le manoir néo-médiéval de Thomas Dobrée, armateur et collectionneur du XIXe siècle, le musée abrite l’une des plus importantes collections archéologiques de l’Ouest avec plus de 2 400 objets exposés. Étalée sur une période allant de l’Égypte antique au Moyen Âge, le palais Dobrée compte notamment parmi ses pièces maîtresses l’écrin du cœur d’Anne de Bretagne. Les Nantais pourront (re)découvrir ce magnifique édifice à partir du 18 mai à l’occasion de la Nuit européenne des musées et gratuitement jusqu’au 2 juin.

NICOLAS BAUDRILLER
Musée Dobrée (Nantes – 44)
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La Nuit européenne des musées : le pacte des Louvres

Créée en 2005, cette Nuit européenne des musées est l’occasion idéale pour varier de vos soirées cocktail/karaoké. Pour l’occasion, la plupart des musées seront gratuits et ouverts jusqu’à minuit, certains proposant en plus une mise en scène adaptée nocturne. À Nantes, un vieil Omnibus affrété pour l’occasion vous permettra de découvrir le large panel de propositions dans la métropole, allant de la collection du Musée d’Arts de Nantes à l’archéologie au Chronographe, en passant par les sciences au Muséum d’Histoire naturelle ; sans oublier le Planétarium, l’histoire au Château ou au Musée Jules Verne. Faites également un crochet pour la réouverture du Musée Dobrée (voir page précédente). En Vendée, l’Historial vous proposera une nuit toute en couleur en plus de l’exposition Soljenitsyne un géant de la liberté. Petit bémol, pas de Ben Stiller à l’horizon.

CRYSTAL LE GUELLEC
Historial de la Vendée (Les Lucs sur Boulogne – 85), Musée d’arts, Planétarium, Musée Jules Verne… (Nantes – 44), Le Chronographe (Rezé – 44)
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Bart and The Brats : rock’n roll aïe school

Bart & The Brats est le one-man band monté par Bart De Vraantijk, que l’on connaissait jusqu’ici comme étant le boss de Frantic Records. Il avait déjà œuvré au sein d’autres formations (Wild Zeros, Teenage Hearts, The Janitors, The Pneumonias, The Skeptics…) mais cette fois-ci, il vole de ses propres ailes. La formule donne la part belle au son punk-rock estampillé 77, avec un clin d’œil appuyé aux Ramones : basse lourde, guitare abrasive, batterie tapageuse et vocaux de branleur ! Si le cocktail n’a rien de novateur, on est emportés par l’énergie du gaillard. Espérons qu’il nous gratifiera de sa superbe reprise de I don’t wanna see you again des Undertones !

LIONEL DELAMOTTE
Le CafK (Nantes – 44)

10 ans du club Bassiani : mission to marge

Bassiani, le club mythique de la scène techno géorgienne, est invité au Macadam pour célébrer ses dix ans. Ce « Berghain de l’Orient » est reconnu à Tbilisi comme un havre à part où sont célébrées les cultures underground, queer et techno, dans un pays encore marqué par une société conservatrice. En 2018, l’établissement est victime d’une fermeture forcée du fait de la volonté du gouvernement à vouloir contrôler un monde de la nuit libertaire. Une dizaine de milliers de Géorgiens avaient alors spontanément organisé une rave devant le parlement en signe de protestation. À Nantes, ce sont deux résidents du club qui sont invités aux platines : Zitto et Ndrx, DJ iconique du Bassiani habitué à y livrer des sets de plus de dix heures. Il est un pionnier et un taulier de la scène électronique locale, courtisé par les clubs européens les plus réputés.

GASPARD MARTIN
Le Macadam (Nantes – 44) avec NDRX et ZITTO
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