#cinéma
3 à 6 euros
The Apprentice d’Ali Abbasi : Orange is the new black
« Origin story » consacrée à l’actuel président américain, The Apprentice, signé du réalisateur Ali Abbasi, raconte l’ascension d’un gangster façon Scorsese mais dont la chute se fait toujours attendre. Le cinéaste danois réussit presque à rendre sympathique le jeune Donald Trump (joué par Sebastian Stan, le Soldat de l’Hiver chez Marvel) en promoteur immobilier minable des années 1970. Loser qui rate tout ce qu’il entreprend sa vie bascule au moment de sa rencontre avec Roy Cohn (Jeremy Strong, Succession), avocat ultraconservateur et amoral qui fera du New-Yorkais l’homme que le monde connaît aujourd’hui. Plus une satire politique, The Apprentice illustre à la fois le trajet psychologique d’un homme mais aussi celui d’un pays, montrant que Trump n’est pas tant une anomalie qu’un pur produit du capitalisme américain.
NICOLAS BAUDRILLER
Le Cinématographe (Nantes – 44), mardi 03 juin (18:00) et mardi 15 juillet (20:30)
#polar
3 à 6 euros
La Soif du Mal d’Orson Welles : Gourde alternée
Véritable prodige ayant débarqué à Hollywood à l’âge de 24 ans, Orson Welles a pourtant connu une relation houleuse avec les grands studios qui le privèrent à plusieurs reprises du montage final de ses propres films. Ça sera encore le cas ici, en 1957, pour sa dernière production américaine : un film noir au scénario convenu. Il y est question de meurtre à la frontière américano- mexicaine, de gangs et de flic ripoux. En somme, des personnages archétypaux que le réalisateur sublime grâce à un filmage inspiré : un plan-séquence légendaire d’entrée, des cadrages en biais et des gros plans à foison, de quoi ravir les cinéphiles d’aujourd’hui mais pas les producteurs de l’époque. Remercié une nouvelle fois avant la sortie de son film, il faudra attendre les années 90 pour découvrir La Soif du Mal tel que l’avait imaginé Welles.
NICOLAS BAUDRILLER
Le Cinématographe (Nantes – 44), dimanche 13 (17:15), lundi 14 (20:45) et dimanche 20 juillet (16:45)
#thriller #drame
3 à 6 euros
Les Fantômes de Jonathan Millet : Torture ninja
Sur une trame proche d’Incendies ou du récent Un simple Accident, ce premier long-métrage de fiction de Jonathan Millet narre le parcours d’Hamid, Syrien réfugié à Strasbourg traquant son tortionnaire qui se cache en Europe. Ayant eu les yeux bandés durant la torture, il doit se fier à ses autres sens pour retrouver son bourreau. Thriller d’espionnage oblige, Les Fantômes contient son lot de filatures tendues tout en étant plus qu’une énième histoire de vengeance. Avant tout centré sur les tourments intérieurs de son protagoniste, le film évoque avec justesse la difficile reconstruction des exilés.
NICOLAS BAUDRILLER
Le Cinématographe (Nantes – 44)
Plus d’informations
#punk #coldwave
Gratuit
Mickle Muckle : Quatre garçons plein d’avenir
Il faut croire que la Normandie est suffisamment proche du Royaume-Uni pour que les quatre types de Mickle Muckle soient touchés par la même grâce sauvage que celle qui a piqué Sleaford Mods ou Young Father. Ici, on parle de psyché, de proto-punk et même d’indus ou de cold wave. Ça en fait de jolis mots clés ! Suffisamment, en tous cas, pour que le groupe soit lauréat du dispositif normand START&GO, salué par la critique et programmé pour plus de 80 concerts (Stereolux, festival Chauffer dans la Noirceur…). Après deux singles et un EP, Mickle Muckle s’apprête à sortir un premier album prometteur dans les mois à venir.
LOUISE PLESSIER
Terrasse du Ferrailleur (Nantes – 44)
Plus d’informations
#indé #punk
9 à 15 euros
Kate Clover : Zen interdite
Kate Clover aurait pu être une de ces icônes du rock’n’roll de la fin des années 1960 et pourtant, la musicienne « adore son époque » . Infiniment reconnaissante du travail des premières musiciennes dans le rock, Kate Clover estime qu’il est temps que les femmes s’expriment via leur chansons (féministes mais pas que). C’est en tous cas ce qu’elle fait, elle, depuis Los Angeles, où elle évolue dans les cultures alternatives surf et skate. Inspirée par Iggy Pop, Courtney Love, les Clash et même Madonna, Kate Clover propose une power pop/punk vintage aux paroles contemporaines ou intemporelles (santé mentale, relations humaines…).
LOUISE PLESSIER
jeudi 17 juillet à Cold Crash, (Nantes – 44) avec Food Fight
vendredi 18 à Rocksea, (Saint-Gilles-Croix-de-Vie – 85) avec Food Fight
Acheter ma place à Cold Crash
Acheter ma place à Rocksea
#festival #indé
25 à 30 euros
Festival La Bombance : Donjon immédiat
Vous ne l’avez pas vu venir, c’est normal, ils ne sont pas sur les réseaux. Après une pause en 2024, le festival Bombance revient cette année avec un thème bien défini : Médiéval Core – La Légende de Sainte Clotilde. Déguisements (très) appréciés pour ces deux jours de musique indé, allant de l’EBM avec No Sex Last Night au set cold wave de Santa Resaca en passant par celui de musiques traditionnelles et électro d’Aimé et de l’indie dance de Nico Bocage. Côté animations soyez prêts à assister à « moult troubadoureries » avec entre autres un grand banquet participatif, des performances de jonglage, danse, et création de blasons. Un petit doigt nous dit également que « le Roi » pourrait passer par là-bas… Camping et parking accessibles gratuitement sur place, de quoi ribouldinguer en toute sécurité jusqu’à l’aube.
ALINE LEMAIRE
Lieu dit Sainte-Clotilde (Sainte-Pazanne – 44)
Acheter ma place
du 19 au 27 juillet
#drame
3 à 6 euros
Sur la Route de Madison de Clint Eastwood : Clint after use
Il y a des films qu’on adore revoir en espérant toujours que « cette fois, c’est la bonne, la fin va changer ». Comme bien souvent, il y a de l’amour dans l’air, mais sans happy end. Devant Sur la route de Madison, on parle à sa télé en espérant que le personnage réalisera son erreur : « mais ouvre-là cette portière ! ». Ici, un reporter (Clint Eastwood) immortalise les ponts photogéniques de la campagne de l’Iowa, mais c’est plutôt Francesca (Meryl Streep), seule à la maison, qui va susciter son émerveillement. Le coup de foudre devient un acte manqué, et ce jusqu’au prochain visionnage, toujours avec les kleenex en prévision (conseil d’ami).
HUGO BOCQUIER
Le Cinématographe (Nantes – 44), samedi 19 (13:30), mardi 22 (20:30) et dimanche 27 juillet (14:30)
#concert
40 à 59 euros
Zaho de Sagazan : Yes, we Cannes
Après son interprétation de Modern Love de David Bowie au Festival de Cannes 2024 (clin d’œil à Greta Gerwing, réalisatrice du film Barbie), notre fierté régionale, puis nationale explose à l’international. Zaho de Sagazan a conquis le Brésil grâce à ce titre, repris dans la telenovela Vale Tudo et rivalise avec Bruno Mars et Lady Gaga dans dans le Top Shazam brésilien. Célébrée par sa Symphonie des éclairs, la Nazairienne remporte cinq Victoires de la Musique entre 2024 et 2025. Après une tournée des Zéniths et la réédition de son disque intitulé Le Dernier des Voyages avec sept nouveaux titres exclusifs en 2024, Zaho repart sur les tournées des festivals d’été.
ALINE LEMAIRE
ARENA Forum (Les Sables d’Olonne – 85)
Acheter ma place
#punk
19 à 20 euros
Dune Rats : Beach boys don’t cry
Originaire de Brisbane, Dune Rats joue un punk direct et sans détour, nourri d’énergie brute et d’un goût prononcé pour la fête. Formé en 2011, le trio s’impose rapidement sur la scène australienne avec son humour potache et ses morceaux taillés pour les soirées trop longues. Depuis, ils enchaînent les tournées dans le monde entier et sortent cinq albums, dont The Kids Will Know It’s Bullshit (2017) ou If It Sucks, Turn It Up l’année dernière, cocktail euphorisant de guitares surf, d’énergie garage et de refrains scandés. Leurs tubes (Scott Green, Bullshit, No Plans) ne prétendent rien révolutionner, mais transforment chaque concert en kermesse rock’n’roll : slams, pogos, câlins, rires gras, et cette impression rare d’assister à une fête plutôt qu’à un set. Les Dune Rats n’ont peut-être pas le bac, mais ils ont compris l’essentiel.
CRYSTAL LE GUELLEC
Le Ferrailleur (Nantes – 44)
Acheter ma place
#vie-stylée
gratuit
La fête de la sardine : Balance ton port
Saviez-vous que « Les sardines » ne sont pas qu’un tube chanté au camping ? L’Entente Sportive Maritime organise chaque année une fête autour de la star des conserves, avec au programme près d’une tonne de sardines grillées, buvettes, frites et crêpes. L’association Au Gré des Vents ponctuera l’événement avec une exposition d’anciennes photos de La Turballe pendant que les animations musicales rythmeront ces journées. La Sardinade ne se passera ni de vous, ni de Patrick Sébastien.
ALINE LEMAIRE
Terre-plein de la Criée (La Turballe – 44)
Plus d’informations
