lundi 25 novembre / 20:30
#ciné
3 à 5 euros
After Hours de Martin Scorsese : Marty un jour, sans retour
Un monde privé des Affranchis, de Casino, des Infiltrés ? Sans After Hours, nous pourrions bien vivre dans cette réalité. New York, 1984 : Martin Scorsese émerge juste de l’échec critique et commercial de La Valse des Pantins et les producteurs ont fui son projet de film sur le Christ. Ajoutez à cela une vie à New York qui le déprime profondément : Marty est tout proche de mettre un terme à sa carrière. Pour rebondir, fini les gros budgets et les tournages interminables. After Hours, c’est l’odyssée cauchemardesque d’un informaticien craintif (Griffin Dune) dans la nuit new-yorkaise après sa rencontre avec une inconnue troublante (Rosanna Arquette). Le cinéaste retrouve avec cette comédie noire le goût de réaliser… C’est en tout cas ce qu’il aurait confié à Griffin une fois le long-métrage bouclé. Alors on dit merci After Hours.
HUGO BOCQUIER
Le Cinématographe (Nantes – 44), projection suivie d’une analyse du film par Nicolas Thévenin
Toute la programmation du Cinématographe
#pop
complet
Malik Djoudi : Une famille en or
L’album Vivant au single éponyme, constitue bel et bien du Malik Djoudi pur sucre. De passage à La Bouche d’Air pour la deuxième année consécutive, le musicien nous revient avec un univers toujours plus planant. Retournant à l’électro-pop après s’être offert le luxe d’une formation classique, ses textes sont servis par des pianos en sourdine, d’envoûtantes lignes de basse et une irrépressible envie de bouger nos corps. Il y rappelle l’essentiel de son ambition : faire la fierté de sa famille (Maman) et de son entourage proche (Mes ami(e)s) ; générer de la compréhension mutuelle (Accord magique) ; demeurer contemplatif (Viens on prend le temps). De sa voix suave et androgyne, Malik Djoudi tient les notes sur une corde raide, comme un cri qui susurre, comme un murmure qui hurle.
LOUIS CHAUVIN
La Bouche d’Air (Nantes – 44)
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#spectacle
9 à 18 euros
Trop Près du Mur de Typhus Bronx : La guerre des clowns
Après Le Délirium du Papillon et La Petite Histoire, Typhus Bronx, éternel enfant inadapté revient dans une troisième création. Alter ego d’Emmanuel Gil, son interprète, Typhus voudrait partager sa folie avec un compagnon, un petit être à chérir. De l’éducation d’un enfant découle des principes de vie, de transmission, d’obéissance et de désobéissance, d’oppression, de libre-arbitre, de liberté, sur fond d’humour trash et de poésie décalée. Fourre-tout foisonnant, Trop Près du Mur parle aussi du rapport entre le créateur et sa créature, partagés entre domination et tendresse.
PAULINE GUILLET
La Balise (Saint-Hilaire-de-Riez – 85)
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#rap
complet
Hippocampe Fou : Crazy frog
Lorsqu’on lui demande quel temps il préfère, il répond : Présent, titre du dernier opus en date de Sébastien Gonzalez, alias Hippocampe Fou. Après L’Odyssée d’Hippo, de quatre ans son aîné, le rappeur revient nous éclabousser de son vocabulaire. La pochette de l’album résume à elle seule le parcours de cet amoureux de la verve et du verbe, à la croisée du Wu Tang Clan et de Boby Lapointe : un père de famille jouant avec sa progéniture dans l’azur d’une swimming pool. D’une track à l’autre, ce Demi-Vieux dresse un état des lieux sur le temps qui file (J’ai fini le taf), quitte à être déphasé avec la gen Z (Tapalaref). Via l’interlude de L’éternité, il fait parler son père Francisco, guitariste d’origine colombienne. Le MC aux accrocheuses figures de style n’en oublie décidément pas les racines de ses lettres.
LOUIS CHAUVIN
Le Ferrailleur (Nantes – 44) avec Enfant Bulle
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#électro #swing
36 euros
Caravan Palace : Camping paradis
Le swing aboie et la Caravan Palace. Telle une passerelle entre Les Années folles et French touch, Gangbusters Melody Club, cinquième bébé studio à rejoindre ce convoi exceptionnel, nous ragaillardit les écoutilles de son cocktail insolite. Au carrefour de l’électro et du jazz, cette nouvelle création s’inscrit parfaitement dans cette mouvance rétro-futuriste dont le groupe demeure pionnier. Jusqu’à la jaquette, représentant le trio au sortir de la bouche d’un robot comme tiré du Roi et l’Oiseau. À grand renfort de chœurs, de clarinettes et de trompettes à sourdine, Caravan Palace confirme ici son assise internationalement reconnue d’électro-swingueur chevronné. LOUIS CHAUVIN
La Carrière (Saint-Herblain – 44)
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#ciné
3 à 5 euros
Midsommar de Ari Aster : J’irai dormir chez vous
Il y a des années comme ça, quand tout nous réussit. 2019 semble être de cet acabit pour Florence Pugh. L’actrice britannique est tantôt une lutteuse (Une Famille sur le Ring), tantôt Amy, l’une des filles du Docteur March, écrit et réalisé par Greta Gerwig. Mais c’est Midsommar de Ari Aster qui va entériner sa renommée, désormais internationale. Le deuxième long-métrage du New-Yorkais, c’est un peu comme une pub Vanish, immaculée et fleurie, fusionnée à l’angoisse psychologique de Rosemary’s Baby. Dani (Florence Pugh) débarque avec quelques amis dans un festival séculaire suédois célébré au sein d’une communauté rurale accueillante et bienveillante. Qui va rapidement révéler des rites diaboliques. La beauté de la mise en scène et l’immoralité des actes forment une dissonance embarrassante. L’une des premières grandes réussites du studio A24 (Everything Everywhere All at Once, Pearl…).
HUGO BOCQUIER
Le Cinématographe (Nantes – 44), jeudi 28 (17:30), vendredi 29 (17:45) et samedi 30 novembre (20:30)
Toute la programmation du Cinématographe
#pop-punk
21 euros
Théa : Faucon millennial
Peu importe les termes que l’on met derrière la musique de Théa : emo-core, hyperpop, nu-metal… Une chose est sûre, ça déboîte ! Enfant d’internet dans la plus pure veine des années 2000, la jeune fille a sorti son deuxième album Paname Oestro Poubelle il y a un an et lâche quelques singles annonciateurs d’un nouvel album durant sa tournée actuelle. Tourmentée, elle y conte pêle-mêle son identité queer, sa gestion du deuil et ses déboires amoureux sans oublier d’envoyer de temps en temps un bon gros morceau électrisant pour tout oublier. Proche de Charli XCX ou Sophie, l’accent « baguette béret » en plus, la jeune parisienne turbulente a tout pour plaire.
QUENTIN BELLETOISE
Décadanse (Nantes – 44)
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du 28 au 30 novembre
#festival
gratuit
Festival Culture Bar-bars
Retrouvez nos 9 concerts gratuits et immanquables au Festival Culture Bar-bars 2024. C’est par ici !
du 24 novembre au 07 décembre#pop #folk
29 euros
Clara Ysé : La passion du triste
Des nouvelles voix féminines qui ont récemment émergé de la scène hexagonale, celle de Clara Ysé a la singularité d’avoir une force singulière, qui s’appuie paradoxalement sur l’intime et la sensibilité. Sans apprêt mais opérant. On pense, bien entendu à Barbara, avec ce vibrato si particulier dont on ne saurait dire s’il provient du flamenco, des musiques arabes, du chant lyrique ou des trois à la fois. Depuis Le monde s’est dédoublé, son titre en forme de manifeste, Clara Ysé a déployé un espace poétique qui lui est propre. Sur scène, elle emmène son répertoire vers une dimension résolument solaire, qui le transcende.
LIONEL DELAMOTTE
Quai M (la Roche-sur-Yon – 85) avec Nina Versyp, dimanche 24 novembre à 18:00. Acheter ma place
Champilambart (Vallet – 44) avec Paul Barreyre, jeudi 28 novembre à 20:30. Acheter ma place
Quai des Arts (Pornichet – 44), samedi 07 décembre à 20:30. Acheter ma place
#festival #concerts #spectacles #débats…
8 à 19 euros
Festival Tissé Métisse : Vibre ensemble
Engagée dans la lutte contre les discriminations, l’association Tissé Métisse organise la 32e édition de son festival. Au gré des animations et débats, les collectifs et artistes présents célèbreront la solidarité et l’égalité dans un esprit des plus festifs. La musique soul hip-hop reggaeton de Féfé porte un regard lucide sur la société. L’humoriste Nilson revient sur sa définition du bonheur, quand Kareen Guiock-Thuram – en pause musicale dans sa carrière journalistique – chante un hommage à Nina Simone. Création théâtrale de la Ligue de Droits de l’Homme, Quand L’Espoir s’en Mêle démêle les nœuds des discriminations. Et pour se dégourdir sans restriction, Les Garçons Bouchers, en tournée d’adieu, assureront un concert-hommage à François Hadji-Lazaro, figure marquante du rock alternatif français.
PAULINE GUILLET
La Cité des Congrès (Nantes – 44) avec Féfé, Les Garçons Bouchers, Kareen Guiock-Thuram, Maya KAMATY et Nilson.
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#pop
11,8 à 12,8 euros
Lenparrot : French connexion
De l’ombre de l’absence à la lumière de l’être aimé. Après Another Short Album About Love où surnageaient deux titres hexagonaux parmi un océan venu d’Albion, place au français dans le dernier Romain Lallement (aka Lenparrot). Originaire de la Cité des Ducs, le chanteur nous fait La Conversation aux tons pastels, de lui à lui, de lui à l’autre surtout. Une douceur de vivre s’en dégage, aux accords acidulés de sophistication, hors du carcan de l’anatole classique, comme des interstices d’où jaillit la diaphane pâleur d’une sérénité pop. Tantôt dansante (clap dans les mains !), tantôt aquatique (clapotis dans les nageoires !), sa musique oscille entre mélancolie à la Dominique A (encore un Nantais) et légèreté profonde à la Renan Luce, confine à une délicieuse précision de flou artistique. Nulle envie de finir de converser.
LOUIS CHAUVIN
Stereolux (Nantes – 44) avec Aure
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#ciné
3 à 5 euros
Tokyo Godfathers de Satoshi Kon : Génial mes parrains divorcent
Sans doute le moins perché des films de Satoshi Kon (Perfect Blue), voix unique de l’animation japonaise, Tokyo Godfathers vaut pourtant le détour rien que pour son histoire plutôt tabou au Japon. Le soir de Noël, un trio de sans-abris trouve un bébé abandonné. Commence alors pour eux un périple fou à travers les bas-fonds de Tokyo pour retrouver les parents de l’enfant. Dans cette fable façon Affreux, sales et méchants, le cinéaste s’attaque à un thème central dans le cinéma japonais, la famille… tout en le dynamitant. Car en évoquant les invisibles de la société nippone, Kon dresse le portrait d’un pays bien plus multiculturel qu’il ne veut le laisser paraître. Loin des standards d’un cinéma d’animation japonais de plus en plus formaté et un brin conservateur, Tokyo Godfathers fait figure d’exception.
NICOLAS BAUDRILLER
Le Cinématographe (Nantes – 44), suivi d’une analyse filmique de Nicolas Thévenin
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