Concerts, spectacles, exposition, cinéma, quoi faire à Nantes du 27 octobre au 02 novembre 2025 ?

The Young Gods : Souviens-toi l’athée dernier

Nos petits Suisses sont de retour, et pas qu’un peu ! The Young Gods a su forger très tôt un rock électronique, voire industriel, parfois techno, à base de samples empruntant autant au classique qu’au heavy metal : les grands albums que sont L’Eau rouge ou TV Sky en sont la preuve inoxydable ! Les textes du leader, Franz Treichler, cimentent l’ensemble avec leur poésie brute. Avec Appear Disappear, sorti en juin dernier, The Young Gods retrouve sa formule frontale et martiale, où les guitares viennent se frotter aux machines, tandis que Franz se fait chamane du verbe (Hey amour, Blue Me Away, Shine That Drone). Un futur classique !
LIONEL DELAMOTTE
Le Ferrailleur (Nantes – 44)
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Astéréotypie : Trip advisor

Le collectif naît en 2010 dans un IME, à la faveur d’un atelier d’écriture conduit par Christophe L’Huillier, guitariste et éducateur spécialisé. Fasciné par la liberté poétique de certains autistes, il monte un groupe et le sort de l’institut : le résultat est stupéfiant, brut, tragi-comique. Leur style ? Un mélange de post-rock/noise et de slam, qui peut légitimement effaroucher ! Depuis lors, Astéréotypie s’est imposé comme un véritable phénomène de scène, s’ouvrant aux festivals. Entre Stanislas, qui clame ses textes avec un timbre à la Jean Lassalle, et Claire, qui hulule telle une sorcière-biche, le trip est assuré !
LIONEL DELAMOTTE
Stereolux (Nantes – 44)
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Panda Bear : Le coup de bambou (annulé)

De Daft Punk à Solange en passant par Jamie XX, on ne compte plus les collaborations prestigieuses de Noah Lennox alias Panda Bear. Animal Collective, groupe de rock new yorkais qu’il co-créé en 2000 avec Josh Dibb, combine folk psychédélique, influences noisy et post-pop au détour de 12 albums dont leur plus grand succès Merriweather Post Pavilion (2009) classé album de l’année par Pitchfork et nommé en 2010 aux Brit Awards, à côté de Jay-Z et des Black Eyed Peas, pour « l’album international de l’année ». Mais l’Américain expatrié au Portugal revient cette année avec Sinister Grift, son septième album sous son nom de scène. Avec les voix de sa fille Nadja, de Cindy Lee et de Rivka Ravede (Spirit of the Beehive), ce disque invite également tous les membres de son groupe culte, une première en solo. Le multi-instrumentiste oscille entre rock façon Beach Boys, puis dub et influences latines dans les cinq premiers titres de son album. La seconde moitié retrouve sa part plus sombre avec notamment le morceau Elegy for Noah Lou, hommage à Noah, fils décédé d’amis à lui, et se conclut par Defense, une piqûre d’espoir pour la suite.
ALINE LEMAIRE
Le Lieu Unique (Nantes – 44)
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GaBlé : Super weak end

Au fil de ses neuf albums, dont le dernier PiCK THe Weak, enregistré à la maison et sorti l’année dernière, le groupe affirme toujours son style : la bricolo-pop, un joyeux chaos entre gags sonores et compositions plus sérieuses. Tout en gardant cette fâcheuse manie des majuscules placées au hasard. Après plus de vingt ans à écumer festivals et scènes aux quatre coins du globe, le trio normand a publié en début d’année sa première compilation live. Sobrement intitulée LiVe, elle reprend des morceaux du dernier album mais aussi leurs grands classiques, captés lors des Rockomotives de Vendôme.
LÉO DENORT–HOUP
Le Ferrailleur (Nantes – 44)
avec Mégadisq
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Les Utopiales : Total recool

Depuis un quart de siècle déjà, les Utopiales plongent Nantes au cœur de son héritage surréaliste chaque automne. À travers les arts (littérature, cinéma, expositions…) et les sciences (conférences, tables rondes) le festival explore la science-fiction et met en lumière l’imaginaire des chercheurs·euses, des artistes et du public. Le rendez-vous incontournable à l’échelle européenne voire outre-Atlantique s’intéresse cette année à la thématique de la singularité. Si nous sommes des êtres singuliers, alors qu’est-ce qui fait de nous des individus ? Par extension, où commence l’altérité ? En table ronde, films, expositions, on discutera la science fiction comme un espace de résistance, on questionnera le progrès, on abordera les clones et autres avatars. Parmi les dizaines d’invité·es attendu·es, on note la présence de l’Americain·e Rivers Solomon, auteur·ice de science-fiction et afrofuturisme, du Britannique Alastair Reynolds, auteur du Cycle des Inhibiteurs et du Français Mathieu Bablet à qui l’on doit le one shot post apocalyptique Carbone et Silicium désormais culte.
LOUISE PLESSIER
La Cité des Congrès (Nantes – 44)
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Dick Annegarn : Terre will be blood

Depuis 1974, une voix reconnaissable entre mille flotte dans l’air de l’Hexagone : celle de Dick Annegarn, ex-étudiant en agronomie, fraîchement débarqué du pays des tulipes, bien décidé à célébrer la nature (Sacré géranium, Bébé éléphant, L’ Orage…). Cinq décennies donc que le plus français des Néerlandais (car s’il y a vécu douze ans et a été fait citoyen d’honneur, il ne vient pas de Bruxelles) fait swinguer la langue de Molière, creusant un sillon depuis la ferme où il vit, dans ses Pyrénées d’adoption. Du manche de sa guitare, de sa voix chaude et faussement nonchalante, de ses chansons à la sophistication à peine perceptible : la marque des grands… de la terre.
LOUIS CHAUVIN
La Bouche d’Air (Nantes – 44)
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The 5.6.7.8’s : Tokyo au tel.

Le Japon nous a offert deux girls bands aux mélopées garage pop imparables : tout d’abord Shonen Knife, révérées par Kurt Cobain ou Thurston Moore, puis The 5.6.7.8’s, mises sous les feux de la rampe par Tarantino. Bien qu’elles soient actives depuis près de quarante ans, The 5.6.7.8’s n’avaient jusque là qu’une reconnaissance underground, dans le circuit des groupes garage néo-sixties. La donne change en 2003, lorsqu’elles participent à Kill Bill 1, à la fois sur la B.O. et dans le film, où elles jouent leur propre rôle et interprètent le standard Woo Hoo, hymne débilo-rock. The 5.6.7.8’s, un groupe qui compte !
LIONEL DELAMOTTE
Black Shelter (Carquefou – 44)
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Halloween Funky Parade à L’Été Indien Aux Nefs : Les dents de l’amer

Si de nombreux lieux comme le Ferrailleur, le Warehouse ou Aux 3 Corbeaux, le bar le plus horror friendly de Nantes, proposent des soirées Halloween, il manquait un événement d’ampleur pour cette fête (d’origine anglo-celte et non américaine, rappelons-le, héritière du festival de Samain marqué par les feux de joie et les costumes pour éloigner les esprits). C’est chose faite en 2025 avec une « Halloween Funky Parade » sous Les Nefs ! Porté par des DJ sets, chacun pourra défiler façon catwalk pour exhiber son plus beau déguisement : Dracula, Mario Bros, Harley Quinn ou François Bayrou pour les plus provocateurs. Attention, on comptera les Mercredi Addams !
CRYSTAL LE GUELLEC
Les Nefs (Nantes – 44)
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WeStill Fest : LSD soundsystem

Devenu une référence des festivals stoner en France, le WeStill explose les compteurs pour son édition 2025. Difficile d’imaginer, il y a encore quelques années, voir réunies à Vallet des pointures comme Brant Bjork (ex Kyuss, Fu Manchu), les Américains d’Elder, les Suédois de Graveyard ou les Anglais d’Orange Goblin, fidèles du festival. Mais c’est aussi du côté des « découvertes » qu’on vous conseille de creuser : notamment Monkeys on Mars, fusion entre les groupes Monkey 3 et Mars Red Sky. À découvrir aussi : Dvne, entre sludge et post-metal, pour une ambiance moins psyché-fumette, tandis que le Medieval Fantasy Doom Metal 80’s (oui, oui, ça existe) de Castle Rat, mené par la charismatique Rat Queen (alias Riley Pinkerton), pourrait bien être l’OVNI du week-end.
CRYSTAL LE GUELLEC
Champilambart (Vallet – 44)
avec Graveyard, Orange Goblin, Elder, Planet Of Zeus, Brant Björk, Monkey3, Dvne, Mars Red Sky, Castle Rat, Wytch Hazel, Mephistofeles, Wormsand, Iah, Starmonger et Redstone
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Cosey Mueller : Cold plaie

Cold wave, synth punk, Berlin, femme aux commandes : sur le papier Cosey Mueller a déjà coché toutes nos cases du love. Après avoir joué de la basse dans le groupe hardcore Glass, la mu sicienne autodidacte a fait par tie du duo synthwave DAS DAS avant d’exploiter son propre po tentiel en solo. En voilà une qui a bien fait de se lancer ! Avec le ca chet particulier de l’underground berlinois (on pense aussi à Boy Harsher outre-Atlantique !) et un amour revendiqué du rock’n’roll, Cosey Mueller exprime sa cold wave autant par la maîtrise d’une puriste que le lâcher prise de son instinct primitif.
LOUISE PLESSIER
CafK (Nantes – 44) avec The Sick Man Of Europe
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Que la bête meure de Claude Chabrol : Seul sur Marx

« Je déteste les bourgeois, mais j’en suis un. Alors je me venge, je veux les rendre malades, qu’ils aient mal au cœur. » Cinéaste emblématique de la Nouvelle Vague, Claude Chabrol n’a eu de cesse, dans ses films (La Cérémonie, Le Boucher), de passer au vitriol la bourgeoisie provinciale — et c’est évidemment encore le cas dans son chef-d’œuvre sombre et cruel : Que la bête meure, sorti en 1969. Adapté d’un roman policier, le film raconte l’histoire d’un père ayant perdu son enfant, tué par un chauffard, et qui ne vit désormais que pour une seule chose : retrouver et tuer l’assassin de son fils. Une intrigue cousue de fil blanc, mais dont l’intérêt réside dans sa réflexion sur le mal et la justice. Enfin, que dire du meurtrier incarné par un Jean Yanne magistral — peut-être le plus ignoble personnage du cinéma français.
NICOLAS BAUDRILLER
Le Cinématographe (Nantes – 44), vendredi 31 octobre (16:00), lundi 10 (18:15), mercredi 12 (20:30) et samedi 15 novembre (14:30)
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Sun Cousto : L’aile ou la Suisse

Les « petites Suissesses » Isumi Grichting et Julie Bugnard ont leurs entrées dans le monde du théâtre contemporain et expérimental. C’est pourtant dans leur incarnation indie rock qu’elles se présentent à nous via leur duo Sun Cousto. Leur second album, Imaginary Girls, continue de tisser un canevas idéal, quelque part entre The Beat Happening et The Vaselines, sur lequel planent les ombres tutélaires de Maureen Tucker ou Kim Gordon. À la même affiche : la plus too-SOH-nun des Nantaises, Enid Gay et son piano set, ainsi que le post-punk économe des Nanto-Bruxellois de Kontexte.
LIONEL DELAMOTTE
L’Ubik (Nantes – 44) avec Kontexte et Enid Gay
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Martine Patine : Suicide quad

Dès 1760, Jean-Joseph Merlin conçoit la première paire de rollers (roues métalliques alignées mais sans système de freinage) et rend cette invention célèbre après une démonstration virant au cauchemar. Depuis, ce sont 56 millions de paires de rollers vendues par an. Avec vos plus beaux patins (avec freins), munissez-vous de votre plus belle tenue à strass pour rejoindre l’événement du collectif Martine Patine, siroter un apéro, profiter des spécialités des food trucks et vous retrouver sur le dancefloor à roulettes. Au programme : des shows et des happenings… une ambiance que l’inventeur belge aurait sûrement adoré ! ZOÉ TROUILLARD-BIZEUL
La Carrière (Saint-Herblain – 44). Toute la programmation sur lacarriere-events.com
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Minuit Machine : La ruée vers l’heure

Après le départ de sa fonda trice Hélène de Thoury, Aman dine Stioui se retrouve seule aux commandes de Minuit Machine. Avec la sortie de Queendom en début d’année, elle inaugure une nouvelle ère pour son royaume, féminisant au passage un nom très mas culin. Elle conserve l’essence dark wave et underground du projet, tout en y injectant des influences extra-populaires à la Billie Eilish, voire Lady Gaga. En concert, la productrice et chanteuse est rejointe par la bassiste Audrey Henry, ab sente des enregistrements. Sur scène, l’expérience électro prend une tournure plus rock/ grunge et pourrait même évo luer vers un girls band.
LOUISE PLESSIER
Le Ferrailleur (Nantes – 44) avec Bougon Bougon, Nonosuke, Vaälha
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Pod Kassos : Trois hommes et un coup fin

Franjo, qui dit tout haut ce qu’on pense tout bas, mêle anecdotes personnelles et observations sociétales ; Pierre Thévenoux aborde, dans son spectacle, des sujets «qui ont l’air chiants mais qui sont bien en vrai» ; et Urbain, trentenaire geek issu du collectif Topito, partage ses doutes, ses contradictions et sa passion pour la pop culture. Les trois amis parisiens, chacun menant une carrière solo déjà reconnue et multipliant les tournées à travers la France, se sont réunis autour d’un podcast volontairement «bordélique » — et prolongent l’expérience sur scène avec Pod Kassos, leur plateau d’humour. Chacun y présente des extraits de son spectacle, tout en animant la soirée avec des discussions improvisées et des anecdotes inédites. À mi-chemin entre stand-up, talk-show et soirée entre potes !
ZOÉ TROUILLARD-BIZEUL
Théâtre 100 Noms (Nantes – 44)
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