Concerts, spectacles, exposition, cinéma, quoi faire à Nantes du 29 janvier au 04 février ?

Serena par Clément Pascaud : Set à la maison

La première fois qu’il voit Serena Williams sur l’écran d’une télévision à l’âge de 13 ans, Clément Pascaud est sujet au syndrome de Stendhal : bouche bée, comme devant une œuvre d’art. Depuis, il développe une admiration pour la plus grande joueuse de tennis au monde et le mythe qu’elle représente. La pièce, écrite par Marion Solange-Malenfant pour le comédien et metteur en scène, retrace le parcours du petit et grand Clément dans une vie de hauts et de bas, teintée de l’influence de son héroïne. Rythmée comme un match, elle voyage à travers les souvenirs du protagoniste sous fond d’images et d’interviews de la sportive.

LOUISE PLESSIER
TU (Nantes – 44)
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La Folle Journée : Bach in business

« Origines » : on aime l’audace du nouveau thème de La Folle Journée, tant le concept est « casse-gueule ». Comment définir les origines dans le continuum de la musique ? La flûte, premier instrument de l’enfance de l’humanité ? Bach, considéré aujourd’hui comme « le père de la musique » ? La Folle Journée explore toutes les pistes : la lutherie traditionnelle comme le oud ou la flûte doudouk, qui ont engendré tant d’instruments modernes. Les formes comme la sonate, le quatuor ou le concerto, qui ont donné un cadre aux musiques savantes encore employées aujourd’hui. Ou les « écoles nationales », tous ces compositeurs du XIXe siècle qui se sont inspirés du folklore de leur pays. Loin de se recroqueviller sur des compositions muséales, Tchaïkovski, Dvořák, Bartók ou Ravel ont au contraire ouvert l’avenir en créant la musique moderne. À méditer… La Folle journée, qui fête ses 30 ans, boucle la boucle avec le Catalogue d’oiseaux d’Olivier Messiaen, où l’ardeur la plus contemporaine célèbre le premier chant : celui des oiseaux.

TIM BLIT
La Cité des Congrès (Nantes – 44)
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Patrice : Le trésor de la Sierra Madre

Contrairement à ce que son nom pourrait laisser croire, Patrice n’est pas un DJ vendéen du club de vacances La Marmotte Dorée à Notre-Dame-de-Monts. Non, Patrice Bart-Williams, de son vrai nom, est Allemand, né d’un père sierra-léonais, et officie plutôt dans une veine reggae. « Sweggae » plus exactement, un genre qu’il a inventé pour se sortir d’une étiquette trop réductrice à son goût, mélange de ses influences reggae, soul, blues, rock et hip-hop. Une musique métissée et sans frontière, comme lui, nourrie par ses goûts éclectiques mais aussi par ses rencontres et voyages. La musique de Patrice est riche et personnelle, à la fois sensible et enjouée.

CRYSTAL LE GUELLEC
Le VIP (Saint-Nazaire – 44)
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Everything Everywhere All at Once de Dan Kwan et Daniel Scheinert : Kung fu mandat

Le glouton des Oscars 2023 est reparti avec sept statuettes au nez et à la barbe des Banshees d’Inisherin. C’est du moins le cas dans notre dimension, mais peut-être que dans l’univers voisin, c’est le Astérix de Canet qui a réalisé une razzia, qui sait ? Le film des Daniels est une mosaïque qui va piocher dans tous les genres : kung-fu, animation, fantasy, comédie, romance, etc, chaotique pour certains, mais prodigieux pour d’autres. Le concept de multivers, dans lequel le personnage de Michelle Yeoh se perd, popularisé par les Marvel, est introduit par la thèse scientifique d’Everett en 1956. La science-fiction s’en empare, particulièrement à partir des années 90 au cinéma, jusqu’à The One (2001), avec dans son équipetechnique un certain… Ke Huy Quan, récompensé pour sa performance d’acteur dans ce film de 2022. Comme avec les univers parallèles, tout est connecté.

HUGO BOCQUIER
L’Absurde Séance au Katorza (Nantes – 44)
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Sarah McCoy : Soul contre tous

À 20 ans, Sarah McCoy quitte la Caroline du Sud pour se lancer sur les routes avec sa guitare. Elle vit en Californie durant des années, enchaîne les petits boulots, fait la manche et joue de la musique dans la rue pour se nourrir. Sa rencontre avec le producteur Chilly Gonzales change le cours de sa carrière. Tombé sous le charme de sa voix, il lui propose d’enregistrer en France. En 2017, la chanteuse s’installe à Paris et sort Blood Siren deux ans plus tard. Nourri de l’atmosphère musicale unique de la Nouvelle-Orléans, son deuxième album High Priestess aux consonances blues et soul s’appuie sur sa voix puissante et envoûtante. Imprégné de son histoire personnelle, elle dévoile son univers sensible et métaphorique avec un timbre qui n’est pas sans rappeler celui d’Amy Winehouse ou Nina Simone…

LOUANN BRANDILY
La Bouche d’Air (Nantes – 44)
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Mad Max – Fury Road de George Miller : Fuel contact

Le divertissement ultime. Une course folle de deux heures dans l’immensité d’un désert où le Valhalla sert de point de chute. À la crise du pétrole déjà existante, ajoutez y une pénurie d’eau, des gangs et des sectes en tout genre, une civilisation quasi réduite au néant et vous obtenez le subtil mélange cinématographique que George Miller vous sert sur un plateau. Cerise sur le gâteau, des fous du volant embarqués dans des bolides tous plus what the fuckesques les uns que les autres. Pas de code de la route, pas de code d’honneur, ici on roule tout droit direction le Valhalla sans regarder dans le rétro. Trop rapide. Trop furieux.

BASTIEN MORICET
Le Cinématographe (Nantes – 44)

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Cocodri : Crocodile dandys

Une soudaine envie de cracher contre ces satanés Yankees qui envahissent votre cher Bayou ? C’est sans doute l’esprit de Cocodri qui vient à vous, un groupe oudonnais que l’on croirait importé tout droit des rives du Mississippi ! Formé récemment, le trio jongle entre les genres : blues, swing, folk… et amène un banjo sur scène pour rajouter cette petite touche de Nouvelle-Orléans ! Gaétan, Simon et JD branchent la «  station marécage  » avec leur tournée, une ode à se laisser couler tel l’alligator sur le fleuve, appelé Cocodri par les Cajuns, population francophone de la Louisiane. Rassurez-vous, malgré les inspirations sudistes aucun drapeau confédéré à l’horizon !

QUENTIN BELLETOISE
La Bouche d’Air (Nantes – 44)

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Krack Records : Le sens de la fente

Avec ses cartes blanches, Trem-po laisse régulièrement les clés de sa scène à des associations musicales nantaises. Ce mois-ci, le label nantais indépendant Krack Records investit les lieux avec quatre artistes francophones qu’il accompagne. Avec deux albums au compteur (Les Portes du Paradis, Dani), Dani Terreur sera accompagnée de sa pop mélancolique. Mackenzie Leighton – américaine d’origine ayant opté pour la langue française – et les mélodies légères de Mioh prouveront que la pop folk chantée dans la langue de Molière ne se limite pas à Trois Cafés Gourmands. Née dans la cité des Ducs, Wapolli propose quant à elle un voyage mêlant trap et pop internationale.

HUGO MEYNIEL
Trempo (Nantes – 44) avec Dani Terreur, Mackenzie Leighton, Mioh et Wapolli
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Druids of the Gué Charrette : Un foin de paradis

Créatures issues d’un obscur étang de la forêt de Brocéliande, les Druids of the Gué Charrette portent la robe de bure pour masquer leurs visages de vivants-morts des simples mortels que nous sommes. Leurs cérémonies druidiques – leurs concerts, quoi ! – invoquent des figures tutélaires aussi incontournables que The 13th Floor Elevators, Black Sabbath ou The Stooges, avec force fuzz et reverb. En ouverture, les nouveaux venus de TTT (Théophile Chenière/ Théo Vincent/Tristan D’hervez=TTT). Le trio s’est fait la main à la faveur d’impros au Blockhaus DY10 et travaille à un premier album qui peut évoquer Animal Collective comme Damaged Bug. Be there or be square !

LIONEL DELAMOTTE
Le Lovecraft (Nantes – 44) avec TTT

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