Concerts, spectacles, festivals, cinéma… Que faire à Nantes (et autour) la semaine et le week-end du 10 au 16 avril 2023 ?

Violences de Léa Drouet : OTAN en emporte le vent (annulé !)

Seule en scène, Léa Drouet se présente au milieu du sable, un sable qui va être le fil rouge de la pièce. Au fil du temps, l’auteure va le diviser pour le transformer en territoires et s’en servir pour raconter des histoires, notamment celle de sa grand-mère, qui a dû fuir la France pour échapper au Vel d’Hiv. Le spectacle tourne en ridicule les conflits mondiaux en rappelant que nous sommes tous humains et qu’il vaut mieux choisir l’entraide à la guerre. Chaque pays est nommé implicitement (La Grande Île, le pays où je ne suis pas née mais où je vis…) pour infantiliser l’histoire, à l’instar d’un conte de fées, ce qui permet à l’œuvre d’avoir plusieurs entrées de lectures.
JULES GAUTIER
L’Auditorium (Rezé – 44)
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Favé : Buffalo drill

12 octobre 2022, un jeune rappeur explose les charts grâce à son tube Urus et s’installe rapidement comme l’une des étoiles montantes du milieu. À seulement 18 ans, Favé popularise la jersey drill en France, un style de rap bien plus dansant sur un BPM rapide et avec des samples qui proviennent souvent du r’n’b, de l’électro ou de la variété. En quelques mois, le statut de Favé change et l’artiste originaire de Saint-Leu (95) transforme l’essai avec son EP F4 sorti en début d’année. Sa musique fait grincer les dents des puristes, mais plaît énormément à la nouvelle génération, et comme dit Inès de la Fressange, « oser déplaire, c’est le meilleur moyen de plaire ».
JULES GAUTIER
Stereolux (Nantes – 44) avec Selby
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Salam : Drôle de douanes

Avec Salam, Hervé Maigret, interroge la notion de frontière, et en quoi celle-ci influe sur la paix du monde. Ici, quatre danseurs internationaux expriment leur liberté à travers leurs mouvements et chants en multiples langues. On les voit s’observer et confronter leurs différences. La métaphore récurrente de la graine illustre les actions et idées mises en place dans le développement, et l’expansion d’un territoire sans frontières. Le musicien Camille Saglio, accompagne ce spectacle de sa voix et de sa guitare, en créant une osmose entre chant et instrument, le tout sur une mélodie douce et influencée par ses attachements aux cultures étrangères.
ESTEBAN SANCHEZ
Théâtre Ligéria (Sainte-Luce-sur-Loire – 44)
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Voyou : loubard bébé

Avec ses ballades oniriques pleines de vie aux rythmes électro, le chanteur Voyou (de son vrai nom Thibaud Vanhooland) revient dans la Cité des Ducs chère à son cœur. Passé par les groupes électro-pop nantais Rhum for Pauline, Pégase et Elephanz en officiant à la basse, il prend son envol en 2019 avec son premier album Les Bruits de la Ville aux morceaux entêtants tels que Seul sur ton Tandem, On a Marché sur la Lune ou encore Lille où il a passé son enfance. Après des collaborations avec Yelle, Morcheeba ou encore Albin de la Simone, il revient aujourd’hui Les Royaumes Minuscules, un disque rayonnant, faussement candide comme à son habitude et toujours aussi bien orchestré.
HUGO MEYNIEL
Stereolux (Nantes – 44)
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Guillaume Meurice : Sévice public

Réputé pour ses chroniques satiriques sur les politiques dans Le Moment Meurice sur France Inter, Guillaume Meurice remet le couvert dans un spectacle où il incarne le rôle d’un candidat loufoque aux élections présidentielles. Dans son one-man show, l’humoriste présente son programme dans un décor inspiré des meetings de campagne, où l’on retrouve un écran vidéo permettant de projeter des photos sur lesquelles le comédien s’appuie pour sa démonstration tel un véritable candidat. Dans ce spectacle, Guillaume Meurice tourne en ridicule toute la classe politique, à travers des clichés tels que le mensonge, la langue de bois ou encore la délation, un peu à la Coluche, lui réel prétendant à l’élection présidentielle en 1981.
ESTEBAN SANCHEZ
La Cité des Congrès (Nantes – 44)
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[OHM] à la dernière du Café du Cinéma : Whole lotta lobe

Après cinq ans d’existence, [OHM] et son heavy rock aux relents psychés plaît autant aux fans de Led Zeppelin qu’aux jeunes amateurs de Kadavar en passant par les trentenaires friands de stoner. Le power trio est logique- ment convié à cette dernière soirée du Café du Cinéma avec l’équipe actuelle (dont le guitariste de [OHM] fait par- tie). Si l’on ne sait pas encore quel établissement prendra la place du « Caf’du », véritable institution nantaise à la programmation garage rock délicieuse, à la terrasse bondée et à l’attente interminable aux toilettes, nous viendrons en nombre pour fêter dignement ce dernier hourra.
CRYSTAL LE GUELLEC
Café du Cinéma (Nantes – 44)

Boomin Fest : Very bad trap

Du boom bap à la drill en passant par la trap, le Boomin Fest propose un panorama garni de ce qui se fait de mieux dans le rap français, la crème de la crème d’un style de musique qui squatte le top des charts depuis dix ans. Après son succès à Rennes l’année dernière, le festival reprend du service et rajoute une date à Nantes. Chaque artiste présent possède son propre univers et ses points forts : Tiakola excelle dans la mélodie, Josman dans les textes, B.B.Jacques dans le flow. Donc, si vous êtes fan de rap, vous devriez vous y retrouver. Coelho, TIF et IPNDEGO représentent les couleurs locales de cette soirée qui vous fera bouger la tête jusqu’à deux heures du matin.
JULES GAUTIER
Zénith de Nantes (Saint-Herblain – 44)
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Le CITO Vs La Bulle Carrée : La Bulle et la bête

En mars 2015 pour la première fois, les comédiens du cours d’improvisation théâtrale de l’Ouest se rencontrent. Après plusieurs affrontements le CITO s’engage dans un huitième match d’improvisation face à l’équipe de la Bulle carrée de Toulouse. Deux équipes de cinq com- battants s’affrontent, menés par un·e coach·e et encadrés par une MC, un arbitre et deux assistants, le tout rythmé par un orchestre en live. Bien que le combat se déroule sur scène, le public est seul juge et détermine le vainqueur. Re- trouvez l’alchimie éphémère et unique dont le théâtre d’improvisation détient le secret. Une soirée où tous les coups sont permis !
ÉLODIE BONNET
Théâtre Municipal (Rezé – 44)

More Women on Stage : stage divines

On rêve d’un monde où cela ne sera plus un sujet. En attendant, force est de constater que – pourtant largement présentes dans le public – les femmes se font bien trop rares sur les scènes musicales et en backstage. Désolée par ce constat, la bassiste Lola Frichet (Pogo Car Crash Control), inscrit la phrase « More Women On Stage » au gaffer, au dos de sa basse et la brandit lors d’un concert de festival où elle est la seule femme programmée. Par ricochet, de nombreux·ses musicien·nes se saisissent du slogan pour l’afficher sur leurs instruments. Le mouvement devient alors une asso et des festivals éponymes se montent en France. Pour Nantes, c’est le Ferrailleur et l’association Tracass qui accueilleront MWOS pour mettre en lumière le travail des femmes et personnes issues de minorités de genre dans le milieu de la musique, aussi bien sur scène qu’en coulisse. Si le samedi sera consacré à la musique live avec trois groupes en concert (Madam, Frist Daft et Middle Child) et un DJ set (After Bakery), le programme du dimanche propose deux masterclass (avec Lola Frichet et Cécile Lacharme) et une table-ronde animée par Julie Vastel de la radio SUN.
LOUISE PLESSIER
Le Ferrailleur (Nantes – 44) avec Madam, First Draft, Middle Child, Cécile Lacharme, Lola Frichet.. Toute la programmation sur www.leferrailleur.fr
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Fripe-Fripe : Solde digger

Que disent de nous nos vêtements ? Sommes-nous ce que l’on porte ? Pendant Fripe-Fripe, des dizaines de fripiers et fripières se feront nos guides de réflexion et fournisseurs·euses de sapes vintage. Au-delà des questions de conditions de fabrication et de surconsommation, nos modes d’achat de vêtements sont en pleine mutation, y compris dans la seconde main. Alors que de plus en plus d’enseignes migrent en ligne (Retrospe- cial, Meet Me at the Corner…), d’autres défendent la symbolique du lieu et du vêtement sans âge ni genre (Dernière Main) ou la revalorisation de pièces par l’upcycling.
LOUISE PLESSIER
L’Agronaute (Nantes – 44)

La Nuit de L’Erdre à Magmaa : Le cercle des pouet pouet disparus

Besoin de force pour votre after dominical après un samedi soir énervé ? Ce dimanche, le Food Hall de l’Île de Nantes accueille le camion de La Nuit de l’Erdre, l’occasion de vous sustenter tout en tapant du pied sur les mix du DJ nantais Tom Select. Le camion de pompier du festival propose aussi de nombreuses animations permettant de remporter des goodies, mais surtout une place pour le festival. L’occasion de découvrir en prime les deux nouveaux corners du Magmaa Food Hall. Il ne manque que Chuck Norris pour un dimanche parfait.
ÉLODIE BONNET
Magmaa (Nantes – 44)

Thee Verduns : Obus de pouvoir

Double affiche de grande beauté ! Thee Verduns, des habitués de la scène nantaise, via le label Kizmiaz. Une country rock près de l’os. Menée par Nicolas Moog, la musique de Thee Verduns est à la fois brute et subtile, blues garage avec un brin de surréalisme, ancrée dans la vie. Celle qui transpire sous les bras et vous envoie dans les étoiles. Sur cette date, ils sont accompagnés des camarades de Tucson, les magiciens de The Golden Boots, autres familiers de faune nantaise, par adoption, qui pratiquent une lofi racée, comme une convergence musicale par delà les continents. Less is more !
LIONEL DELAMOTTE
La Lune Froide (Nantes – 44) avec Golden Boots

Une ébauche lente à venir de Léopold Rabus et Till Rabus : brouillon de culture

Après les frères Bogdanoff et les frères Scott, découvrez les frères Rabus ! Fils d’artistes, ces peintres suisses ne travaillent pas à quatre mains, mais possèdent chacun une personnalité propre. Alors que Till créé des compositions ambivalentes avec des natures mortes inspirées des codes de la peinture classique tendant parfois vers l’hyperréalisme aux couleurs crues, Léopold, lui, amène ses œuvres (souvent des paysages, scènes de vie ou animaux) vers une forme de romantisme clair-obscur avec un gros travail sur la lumière. Les deux frères se rejoignent malgré tout dans une tendance au surréalisme et dans leur capacité à interroger le « beau » en choisissant des sujets souvent décalés (comme des chiens qui s’accouplent) ou considéré comme laids (déchets, fumiers…). La centaine d’œuvres accrochées permet une plongée complète dans l’univers incongru des Rabus.
CRYSTAL LE GUELLEC
HAB Galerie (Nantes – 44) du mercredi au dimanche et les lundis 10/04 et 08/05
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