Concerts, spectacles, festivals, cinéma… Que faire à Nantes (et autour) la semaine et le week-end du 2 au 6 novembre 2022 ?

Joséphine Network : God save the queers

Autrice, compositrice, multi-instrumentiste et interprète new-yorkaise, Joséphine se produit accompagnée de son « network » de sept musicien·nes emprunté·es à leurs groupes respectifs (Apache, Boytoy, Dirty Fences) pour jouer sa « soul-gum ». Influencé par sa grand-mère, le personnage de Joséphine porte l’héritage yiddish de sa famille installée à New-York depuis sa fuite du cruel Tsar Alexandre III à la fin du XIXe siècle. Inspirée de l’histoire familiale, sa musique emprunte aussi à un univers queer revendiqué, à des influences pop, punk et soul. En bref, de l’insolence, du talent et des paillettes : on éclate sa bulle de malabar et on kiffe !
LOUISE PLESSIER
La Lune Froide (Nantes – 44) avec Saintes

Fishbach : fan des années 80

En 2017, elle nous avait scotché·es (bluffé·es, stupéfait·es…) avec la sortie de son premier album, À ta merci. On y découvrait une chanteuse surprenante (à cheval entre Catherine Ringer et Daniel Balavoine) et une musicienne étrangement pop née de la rencontre entre des textes puissants, noirs, tout en symbolique et la musique eighties hyper FM. Puis, plus rien pendant cinq ans. En février, enfin, Fishbach nous revient via son second album, Avec les yeux et même sans, nous y voilà à nouveau. Celle qui affirme « toujours se chercher » à pourtant su nous trouver et nous toucher encore, nous autres trentenaires bizarroïdes, nostalgiques d’une époque que l’on n’a pas connue et inconditionnel·les du noir sous toutes ses formes.
LOUISE PLESSIER
Stereolux (Nantes – 44) avec Walter Astral
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Star Feminine Band : purple reines

L’aventure démarre en 2016, l’artiste André Baleguemon propose de donner des cours de musique aux filles du village de Nattingou, au nord-ouest du Bénin. Très vite, les participantes se prennent de passion pour le chant et apprennent à jouer des instruments. De fil en aiguilles, ces cours de musique prennent une importance capitale. Les sept adolescentes et leur mentor fondent le collectif Star Feminine Band. Avec des textes écrits et chantés en français et en bariba, le groupe s’engage en faveur de l’émancipation en Afrique, en abordant notamment les thématiques de l’excision et du mariage forcé. Un pari qui fonctionne ! En 2020, le groupe sort un premier EP suivi d’un premier album In Paris sorti début octobre. Au jourd’hui, le collectif porte son projet à l’international et se produit régulièrement sur les scènes européennes.
MARION MOUTON
La Barakason (Rezé – 44) avec Uzi Freyja
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Festival Les Z’Eclectiques : it’s raining Maine, hallelujah

Proposer un festival une fois dans l’année n’est déjà pas une mince affaire, alors réaliser quatre éditions en gardant une programmation de bon niveau, on est carrément dans l’exploit ! Le festival des Mauges tape large et plus haut ! En chanson, Hubert-Félix Thiéfaine présentera sa tournée acoustique le vendredi soir tandis que le samedi laissera la place à la légende africaine Tiken Jah Fakoly pour le reggae, l’highlander Disiz (ex-La Peste) pour le rap, et au roi de la techno Vitalic pour l’électro. Ces artistes expérimentés seront challengés (start-up nation, ma gueule) par la génération Pokemon avec la french pop de La Femme, les rockeurs à la trajectoire fulgurante de Ko Ko Mo et la classe de Jeanne Added. En tout, 14 artistes à découvrir dont 12 le samedi. De quoi passer une grosse journée !
CRYSTAL LE GUELLEC
Théâtre Saint-Louis (Cholet – 49) Théâtre Foirail (Chemillé – 49) et Le Jardin de Verre (Cholet – 49) Toute la programmation sur www.leszeclectiques.com
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Angers Dub Club #10 : don’t look back in Angers

La légende jamaïcaine veut que le sound system soit emprunt de vertus thérapeutiques. Les danses collectives que provoquent ces discothèques mobiles apparues dans le courant des années 50 évacueraient les soucis de la semaine. C’est dans les ghettos jamaïcains que le dub naît, un peu plus d’une décennie après. Un soir, l’un des trois principaux propriétaires de sound system ne passe que la version instrumentale d’un reggae du moment. La foule entre en transe, c’est le début d’un style qui infusera jusqu’à aujourd’hui. Pour sa dixième édition, Angers Dub Club soigne une nouvelle fois le genre avec l’incontournable Iration Steppas emmené par le pionnier Mark Iration.
PRISCILLIA GAUDAN
Centre culturel Jean Carmet (Mûrs-Erigné – 49)
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Mr Giscard : c’est ton d’Estaing

Bien qu’il ne sorte pas de l’Académie française, contrairement à son homonyme, Mr Giscard maîtrise son phrasé ! Le natif de Guyane parle de sexe, de dépression, d’amour, puis encore de sexe dans son dernier album au nom court, mais évocateur : :):. Malgré un vocabulaire fleuri, Valéry préfère le chant au rap qu’il ténorise sur un ton mélancolique. Le jeune Parisien nous emmène quelque part entre le rap et l’électro qu’il assaisonne d’accents latinos, délivrant un cocktail étonnant, invitant à danser tout en faisant la moue. Débutant tout juste sa carrière, on lui souhaite à lui aussi de diriger la France pendant sept ans.
QUENTIN BELLETOISE
Le Ferrailleur (Nantes – 44)
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Feu ! Chatterton : où sont les flammes ?

Sur le single aussi imparable que précieux de son dernier album Palais d’Argile, le quintet nous parlait d’un « monde nouveau ». La nou veauté, Arthur Teboul et ses camarades y sont habitués, en produisant un rock poétique inspiré des plus grands (Bashung, Gainsbourg…) mais définitivement ancré en 2022 dans sa production. Le groupe signé par la major Barclay reste attaché à son excentrisme et à son dandysme assumé. En live, le leader Arthur Teboul se transcende à la Jacques Brel. La référence n’est pas nouvelle, mais la pertinence du groupe lui offre une place de choix dans ce monde d’après.
HUGO MEYNIEL
Zénith de Nantes (Saint-Herblain – 44)
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