Concerts, spectacles, festivals, cinéma… Que faire à Nantes (et autour) la semaine et le week-end du 30 janvier au 5 février 2023 ?

Annie Colère de Blandine Lenoir : Rage against the machists

Parce qu’elle tombe enceinte accidentellement, Annie, ouvrière et mère de deux enfants, rencontre le Mouvement pour la Libération de l’Avortement et de la Contraception (MLAC) qui pratique des avortements… Blandine Lenoir introduit ses personnages dans le contexte social des années 70, où la lutte des classes faisait rage et où l’accès aux soins était difficile, au delà de l’illégalité de l’avortement. À travers le cheminement d’Annie, d’abord bénéficiaire des dispositifs du MLAC, puis militante active, elle met en lumière le combat de ces femmes, forcées de se cacher et d’avorter clandestinement, et la nécessité des autorités politiques à prendre conscience des dégâts psychologiques et sanitaires subis par celles-ci. Un récit pédagogique sur l’histoire collective de ces femmes qui se réapproprient leur liberté. .
HARMONY GUEUR
Le Cinématographe (Nantes – 44), suivi d’une discussion en présence de Véronique Séhier, rapporteure « Droits sexuels et reproductifs en Europe, entre menaces et progrès » et Blandine Lenoir, réalisatrice (sous réserve)
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Festival Être un Homme : Phallo Maman ici bébé

Alors qu’«on ne peut plus rien dire» face aux « féministes hystériques » et autres « transactivistes violent·es », être un homme hétéro cisgenre de nos jours, c’est vraiment pas d’bol. Plus sérieusement, en 2023, ne serait-il pas temps de repenser la·les masculinité·s ? Pour amorcer la construction d’un nouveau masculin pluriel hors des schémas toxiques, dominants voire violents trop souvent observés, le festival donne la parole à des femmes, des hommes, cisgenres, transgenres ou personnes non-binaires quelle que soit leur orientation sexuelle. Sollicité·es pour l’élaboration des formes proposées (spectacles, projections, performances, conférences…), les étudiant·es de l’Université, des Beaux-Arts, de l’ENSA et des Ateliers Chardon-Savard collaborent avec les chercheurs·euses et artistes et s’investissent pour ces sujets qui les concernent.
LOUISE PLESSIER
Ensa, TU, Stereolux… (Nantes – 44)
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Chester Remington : Le Reims charmant

Bien que fraîchement arrivés au sein de la grouillante scène néo-garage française – leur premier EP est publié en 2021 – les Rémois de Chester Remington font déjà la différence au milieu des protagonistes du genre. Leur leader, Odilon Horman (compositeur et arrangeur des titres) n’en est pas à son coup d’essai puisqu’il a déjà été vu dans des formations aussi variées que Temple Kid, Black Bones ou Grindi Manberg. Le quintet fait le pont entre rock psyché, rock british sixties, quelques incartades 70’s, énergie punk, avec un goût pour les sonorités surfs et les fantaisies vocales et harmoniques. Un pot pourri qui ne l’est pas !
LIONEL DELAMOTTE
Décadanse (Nantes – 44) avec Sir Greggo
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La Nuit Blanche des Chercheur·es : Le science de la fête

Pour sa 7e édition, la Nuit Blanche des Chercheur·es s’intéressera aux vibrations, ces mouvements d’oscillation omniprésents dans tous les domaines de la science. Issu·es de toutes les unités de recherche de Nantes Université, les intervenant·es s’approprient cette thématique et proposent des formats appliquées à leur domaine d’expertise. Le temps d’une soirée, les sciences humaines, naturelles et sociales prendront possession de l’Île de Nantes pour vous faire vibrer via des maxi et mini-conférences (sur les émotions, le plaisir féminin…), des quiz pour tester vos connaissances, des spectacles et performances artistiques (musicales, immersives), des science dating et ateliers… Et faire vibrer le dance-floor avec le DJ set de Bloody L dans le hall de Stereolux.
LOUISE PLESSIER Stereolux (Nantes – 44)
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Jean-Claude dans le ventre de son fils par Le Grand Colossal Théâtre : L’arme fœtale

En salle ou dans la rue, Le Grand Colossal Théâtre manie le burlesque avec une énergie folle. Avec Jean-Claude dans le ventre de son fils (dans la continuité directe de leur Batman contre Robespierre, sans en être une suite), les quatre comédiens jouent une ribambelle de personnages sur un plateau quasiment nu. Au centre de l’histoire : le couple formé par Jean-Claude et Valérie donnant naissance à Toto, un beau bébé de 110 kg très en avance sur son âge. Ici, les banalités et contraintes du quotidien se transforment en épreuves surréalistes et absurdes.
CRYTAL LE GUELLEC
Théâtre 100 Noms (Nantes – 44)
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Lost Highway de David Lynch : Twin pics

Difficile de penser la filmographie de David Lynch sans une once d’incertitude sur les œuvres que nous propose le natif du Montana. Si l’univers abstrait du réalisateur s’avère parfois complexe à décoder (l’imaginaire et le surréalisme se confondent avec la réalité de ses personnages), force est de constater que Lynch manie son art à la perfection ! Car au milieu du brouhaha qu’il suscita entre la fin des années 80 et le début des années 2000, en co-créant notamment l’incroyable univers de Twin Peaks et avant de mettre Cannes à ses pieds en 2001 avec Mulholland Drive, Lynch réalisa Lost Highway en 1997. Proposant une grille de lecture volontairement brouillée de toute part et où chaque personnage en vaut deux, Lost Highway est le genre de film que l’on regarde en plein phares pour ne pas se perdre dans le brouillard et faire une sortie de route.
BASTIEN MORICET
Le Cinématographe (Nantes – 44), dimanche 29 janvier (14:15), jeudi 2 (18:00) et vendredi 3 février (15:45) 
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Nick Wheeldon : 40 ans, toujours pas sot

À 40 ans, Nick Wheeldon peut s’enorgueillir de presque 25 années d’activités musicales, au sein de diverses formations (The Jesus Loves Heroin Band, Os Noctàmbulos…) et, désormais, en solo. Originaire de Sheffield, il traîne ses boots depuis une dizaine d’années à Paris. Troubadour folk et songwriter racé, on sent qu’il a digéré tout ce qui compte, dans la pop à guitares, de Bob Dylan à Neil Young, en passant par Alex Chilton ou Gene Clark. Tel Richard Hawley, autre grand nom de Sheffield, Nick Wheeldon a cette faculté rare de produire des chansons quasi intemporelles qui ne dépareront pas, dans votre disco[1]thèque, parmi les figures tutélaires sus-citées.
LIONEL DELAMOTTE
Lune Froide (Nantes – 44) avec Alexis Kacimi

Festival Nijinskid : Moi, mioche et méchant

Qu’est-ce que ça grandit vite… quoi ? Le festival de danse pour enfants Nijinskid, pardi ! Dix ans déjà, l’âge idéal pour courir, sauter, grimper et s’éclater ! Des événements, il y en aura pour les castors juniors de Saint-Herblain, Indre, Bouguenais et Couëron. Les écoliers herblinois auront la primeur de l’ouverture du festival, et sur la scène d’ONYX, s’il vous plaît, avec Mauvais sucre de la compagnie Gilles Baron. La compagnie Bissextile fera découvrir (ou redécouvrir) le banger de la mythologie grecque : Minotaure et son labyrinthe (Autour de dédale). Et quitte à être perdus, autant l’être avec Alice (du pays des merveilles), célébrée dans le Wonderland de la compagnie Sylvain Huc. Que vous chaussiez du 30 ou du 46, huit autres spectacles seront à découvrir, dont le Bal du tout-monde, une grande fête de clôture où tout le monde mettra le pied au plateau !
TIM BLIT
Théâtre ONYX, Théâtre Boris-Vian, Piano’cktail, Médiathèque Charles-Gautier-Hermeland (44)
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La journée du détravail : Flemme olympique

Nous voulions écrire un article, mais on a préféré détravailler.

CRYSTAL LE GUELLEC
34 Rue Fouré (Nantes – 44)
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La Tène : Smells like tène spirit

On vous promet que le disque n’est pas rayé. La Tène se revendique comme un « animal à sept têtes » qui expérimente et pousse la boucle musicale à son paroxysme. Nourrie d’influences musicales plus ou moins anciennes et d’instruments plus ou moins communs (batterie, harmonium indien, vielle à roue), la boucle prend l’allure de morceaux dont on ne saurait reconnaître ni le couplet, ni le refrain, ni le début, ni la fin. Si le trio de départ ne suffisait pas à aller au bout de l’idée, Alexis Degrenier, Cyril Bondi et Laurent Peter invitent maintenant quatre musiciens à entrer dans la ronde et perpétuer la boucle sempiternelle. Ensemble, ils prennent plaisir à brouiller nos repères, rendent hommages, superposent des motifs sans pour autant chercher à réinventer l’eau chaude. Si certain·es entrerons en transe, d’autres finiront peut-être avec un gros mal de crâne.
LOUISE PLESSIER
Pôle étudiant (Nantes – 44) avec Ava Mendoza
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Pinkwashing (queer party) : Love me gender love me true

Et si, au lieu de se méfier de ce qui sort des normes imposées, on commençait à célébrer la diversité ? N’est-ce pas elle qui nous enrichit et rend le monde (même un tout petit peu) plus beau ? Pour clôturer le festival Être un Homme, l’association Gazole Inc. investit Stererolux pour fêter et donner à expérimenter « d’autres possibles ». Sans oublier que les discriminations et violences existent, la soirée proposera des DJ set, stand coiffure (OKHRA) et prêt-à-porter (Baba Création), cabaret drag et performances pour échanger, danser toute la nuit et repartir avec un mulet au petit matin.
LOUISE PLESSIER
Festival Être un Homme à Stereolux (Nantes – 44), avec Iceboy Violet, Corrine, Nicol, Paulette Sauvage, Bazanay et Metasepia
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