Concerts, spectacles, festivals, quoi faire à Nantes du 11 au 17 septembre ?

Frank Smith : Mad Mix – fury rôde

Si vous écoutez Jet FM, radio locale nantaise (fréquence 91.2), le dimanche, vous ne serez pas dépaysé. Frank Smith anime les ondes avec son émission Deep Electronic Sound. Mais c’est en qualité de disc-jockey qu’il se produit le temps d’une soirée au Lieu Unique. Bercé aussi bien par la musique jazz que le punk ou la black music, Frank Smith évolue en poisson dans l’eau dans la house comme dans la techno. Ce passionné fidèle à sa devise, « des sons profonds pour te faire voyager », risque bien de faire décoller la salle du sol, sous l’impulsion enivrante de ses sons afro-house, minimal, voire acid.
LOUIS CHAUVIN
Lieu Unique (Nantes – 44)

Festival Scopitone, la programmation musicale : la science des rave

La nouvelle édition de Scopitone joue la carte de la diversité musicale et géographique parmi la trentaine d’artistes électro réunis durant trois jours de festival. Outre les têtes d’affiches que sont les Français Molécule et Madben, ainsi que le Britannique Max Cooper, la programmation pioche dans tous les continents. La Péruvienne Sofia Kourtesis mixe son chant espagnol avec de la house, la dark pop de Yunè Pinku, originaire de Malaisie, mystifiera l’atmosphère, tandis que la Kényano-Ougandaise MYYallah associe son rap à Debmaster, une collab’ ayant donné lieu à un album. Toutes ces découvertes internationales seront accompagnées des artistes du terroir nantais tels que Maelstrom, Alan.D ou Siwal. Cette année Jean-Michel Dupas, programmateur du festival, fait la part belle aux femmes représentant trois quarts des artistes, en expliquant « qu’elles sont les plus novatrices sur la scène électro ». L’exemple de Sama’ Abdulhadi et ses DJ sets survitaminés ou du duo Perreo Supremo, en concert gratuit à Magmaa, alliant danse et reggaeton, le confirme.
HUGO BOCQUIER
Stereolux (Nantes – 44) avec Max Cooper, Sama’ Abdulhadi, Madben…
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L’art numérique au Festival Scopitone : depeche mode(m)

Trouver l’inspiration relève du challenge pour l’artiste et si elle peut apparaître telle une révélation, il faut parfois la dénicher loin (voire très loin). Le festival Scopitone met à l’honneur les créateurs-voyageurs via une quinzaine d’œuvres d’art numérique, points de départ d’une réflexion autour des nouvelles technologies et de l’environnement, construite en plusieurs étapes, avec en premier lieu « la découverte ». Paul Duncombe propose le résultat de son expédition canadienne sur l’île du lac Manicouagan, sous format vidéo, audio, ou photo, dressant le portrait d’une réserve naturelle méconnue. « Les mobilités » sont ensuite mises en avant avec Tele-Present Water de David Bowen, grille articulée recevant et imitant en direct le mouvement de vagues du Pacifique captées par une bouée. Enfin, les périples offrent l’occasion d’illustrer ses « carnets de voyage ». Le studio Fuse a demandé à deux IA de créer des plantes fictives hautes en couleur à partir de croquis de botanistes. De la carte postale au conteneur de cargo, chaque œuvre de l’expo étonne par son format inventif.
HUGO BOCQUIER
Halles 1 & 2 et Open School Galerie Beaux Arts (Nantes – 44)

Nantes Digital Week : Java l’dire à tout l’monde

La Nantes Digital Week revient pour sa 10e édition à la rentrée 2023. Pendant dix jours, petits et grands se retrouvent autour de plus de 100 événements liés au numérique organisés partout dans la ville. Dans un souci d’éco-responsabilité, ramenez vos anciens équipements électroniques défectueux lors d’une grande collecte sur trois points de Nantes, en partenariat avec le collectif Ecosystem. Les visiteurs ont la possibilité de participer à des tables rondes pour parler de l’impact écologique et sociétal du numérique sur nos vies ainsi que d’intelligence artificielle. Des ateliers ludiques sont proposés pour les familles autour de la création en post-production et la projection de films. Vous pourrez même programmer votre propre robot, en association avec l’école d’informatique ENI. Évitez juste que ça tourne en Terminator…
LOUANN BRANDILY
(Nantes – 44)
Toute la programmation de la Nantes Digital Week

Pablo Mira : c’est pas sorcier

Avec le one-man show Passé simple, Pablo Mira convoque ses souvenirs d’enfant des années 1990 pour apporter son regard sur notre société actuelle. Nouvelles technologies, relations amoureuses et familiales, le chroniqueur de l’émission Quotidien quitte son costume d’éditorialiste et propose un moment plus intimiste dans lequel il partage ses observations. Co-créateur avec Sébastien Liebus du site d’information parodique Le Gorafi, l’ex-journaliste garde ce ton satirique caractéristique. Enfilez votre jean baggy, sortez votre veste la plus flashy, et embarquez pour un voyage dans le temps. Et par respect pour les autres spectateurs, pensez à éteindre votre Tamagotchi.
HUGO MEYNIEL
Stella Auditorium (Gorges – 44)

Kaamelott en ciné-concert : Buffalo Graal

Après un long-métrage, premier volet annonciateur d’une trilogie, après la bande originale en CD, à la musique de s’incarner désormais sur scène. Les chevaliers de la Table ronde réinvestissent les terres de Bretagne (celles d’en face) le temps de deux ciné-concerts. Ils ont goûté au nouveau cru du touche-à-tout qu’est Alexandre Astier (qui a composé la bande-originale du film), ont constaté que la récolte avait une nouvelle fois été fructueuse et rabelaisienne. Accompagné par plus de 100 musiciens de l’ONPL, les membres du Chœur Spirito sous la houlette du chef Ernst van Tiel, le Zénith invite à revivre en live l’épopée d’Arthur, Perceval, Caradoc, Léodagan et les autres. Un road movie symphonique, entre John Williams et Louis de Funès, mi-Homère mi-Audiard.
LOUIS CHAUVIN
Zénith de Nantes (Saint-Herblain – 44)
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Trop près du mur par Typhus Bronx : la guerre des clowns

Après Le Délirium du Papillon et La Petite Histoire qui va te faire flipper ta race (tellement qu’elle fait peur), Typhus Bronx, éternel enfant inadapté revient dans une troisième création. Alter d’Emmanuel Gil, son interprète, Typhus voudrait partager sa folie avec un compagnon, un petit être à chérir. De l’éducation d’un enfant découle des principes de vie, de transmission, d’obéissance et de désobéissance, d’oppression, de libre-arbitre, de liberté, sur fond d’humour trash et de poésie décalée. Fourre-tout foisonnant, Trop Près du Mur parle aussi du rapport entre le créateur et sa créature, partagés entre domination et tendresse.
PAULINE GUILLET
Théâtre ONYX (Saint-Herblain – 44)
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Le Samouraï de J.P. Melville : ronin des bois

Avec la sortie en 1967 du Samouraï débute la collaboration du tandem Delon-Melville, à l’origine du Cercle Rouge (1970) puis Un Flic (1972), chant du cygne du réalisateur qui disparaît l’année suivante.Trois films noirs dans lesquels le comédien incarne un homme froid, solitaire et d’un calme olympien, qu’il soit voleur ou commissaire de police. Dans Le Samouraï, il incarne le tueur à gages à la gabardine Jef Costello qui tente de brouiller les pistes autour de son dernier assassinat. Alain Delon incarne un archétype du tueur devenu culte, repris dans de nombreuses œuvres : The Killer de John Woo, le personnage de Ryan Gosling dans Drive ou l’agent 47 dans Hitman.
HUGO BOCQUIER
Le Cinématographe (Nantes – 44),vendredi 15 (15:45), vendredi 22 (16:15)et jeudi 28 septembre (20:30)

Gilla Band & Lambrini Girls : good mourning, England

Les Anglais débarquent ! Furieux, bruyants et gouailleurs, Gilla Band et Lambrini Girls se tireront la bourre pour mettre le Lieu Unique upside down ! Emmenés (poussés ?) par le charismatique Dara Kiely, les Dublinois de Gilla Band ponctuent les harangues de leur chanteur par des déflagrations électriques entre la hargne de The Jesus Lizard et le non-sens de Primus. Les Lambrini Girls, engendrées par la bouillonnante scène de Brighton, monteront encore la température avec leur punk rock dans la droite ligne du mouvement Riot Grrrl des L7 et Bikini Kill. Une chance unique de réviser ses insultes en anglais, avant ledj set post-punk electro de Rhea Wahiba, qui ne vous laissera pas le temps de comprendre si ce truc qui colle vient du zinc ou de vos aisselles. Bloody mess en perspective !
TIM BLIT
Bar du Lieu Unique (Nantes – 44)avec Rhea Wahiba

Le Terrailleur par le Collectif du Terrier : résidents et ville

Sous ses airs de soirée best of des groupes indie rock nantais, le Terrailleur est la carte blanche donnée par le Ferrailleur au collectif Le Terrier. Potes au-delà du groupe d’artistes, le collectif voit le jour avec l’idée de construire un studio d’enregistrement et de répétition. Auto-financé, éco-construit (matériaux recyclés, récupérés, isolation en terre-paille), le lieu a pour vocation de servir ses propres projets, mais aussi d’accompagner les initiatives musicales des groupes qui gravitent autour et soutenir l’indépendance de la création. Sorti·es de leur Terrier pour partager le fruit de leur travail, la soirée verra s’enchaîner Queen Willow, Tickles, Geoffrey le Goaziou, Amelast, Neige et Ohm. On y découvrira la techno-noise du tout frais projet BOUGON BOUGON avant d’aller danser avec Chantal & Suzette pour finir la soirée.
LOUISE PLESSIER
Le Ferrailleur (Nantes – 44)avec Queen Willow, Geoffrey Le Goaziou, Amelast, Neige, OHM.,Tickles, Bougon Bougon et Chantal & Suzette.
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Patrick Sébastien : mousse hysteria

Plaisir coupable par excellence, le natif de Brive-la-Gaillarde est secrètement adulé autant qu’il est détesté. Si la star des campings est souvent vue comme le symbole de la beauferie, le succès de l’ancien présentateur télé tient au fait qu’il assume totalement son esprit populaire. Et que l’on soit pro ou anti-Patrick Sébastien, avouons que l’on connaît tous ses tubes puisqu’il est rare de trouver un mariage ou une fête légèrement alcoolisée sans entendre La Fiesta, Le Petit Bonhomme en Mousse ou Les Sardines (son Stairway to Heaven à lui). « Putain c’est génial » !
CRYSTAL LE GUELLEC
We Are Kitsch au Warehouse(Nantes – 44)avec DJ Fanou et Samantha
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Le Bal Tropical : jungle speed

Les tropiques s’invitent au Dix, la salle la plus secrète de Nantes, nichée sur la Butte Sainte-Anne. De 16 heures à 22 heures, Zion Gate Hi Fi et son sound system vous proposent un voyage qui vous mènera, musicalement, à surfer de Bamako à Fort de France en passant par La Nouvelle Orleans, Port au Prince, Lagos, Addis Abeba, Kinshasa, Cartagena, Pointe-à-Pitre, Kingston ou Bahia. L’après-midi dansant se déroule « à l’ancienne » : sono artisanale et maousse, une seule platine disque et un MC (Prince) ! Pour cette édition, Blacksad est invité pour une sélection bigarrée (rumba, cumbia, konpa haïtien, éthio-jazz…). Embarquez !
LIONEL DELAMOTTE
Le Dix (Nantes – 44)

Sunflowers : délicate et sun

Avec ses trois derniers albums sur ces cinq dernières années, le duo portugais devenu trio en aura fait voir de toutes les couleurs à sa fan base. En 2018, le groupe sort l’album Castle Spell et ravit les fans de garage pur jus à la Oh Sees. Deux ans plus tard, il commence à semer le trouble avec Endless Voyage qui ajoute un gros flou gaussien sur son rock habituel, tend vers des expérimentations sonores qui en feront jubiler certains et laisseront d’autres sur le carreaux. Cette année, A Strange Feeling of Existential Angst crée à nouveau l’effet de surprise et marque le retour de la mélodie et l’ajout de lignes de synthé à gogo. Alors évidemment, pour nous c’est un grand OUI !
LOUISE PLESSIER
Lune Froide (Nantes – 44)

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