Concerts, spectacles… Que faire à Nantes (et autour) la semaine et le week-end du 10 au 16 juillet 2023 ?

Dub Camp Festival : Sortie de roots

Le Dubcamp garde le cap ! Le festival de dub de Joué-sur-Erdre fêtera ses 10 ans en 2024. Et cette année ? La base ! Du dub en dj set, en clash, mais aussi des conférences et des formations acoustiques. Plusieurs générations seront représentées. Des monstres de l’histoire du dub comme Iration Steppas, qui a participé à l’explosion du stepper anglais au début des années 90. À la même période, Congo Natty émergeait au croisement bouillonnant du hip-hop, de la house et de la jungle. Une émulation qui migrera et se transformera en France. Blackboard Jungle en était, tout comme Brain Damage, qui jouera sa réinterprétation de l’album Hebron Gate des indétrônables Groundation. La jeunesse pousse derrière avec Bisou, le Montpelliérain au son dubstep, voire EDM. Depuis 2016, Feminine Hi-Fi promeut les artistes féminines dans le reggae, avec la langue chantante de leur Brésil natal. Quant à l’Anglais Lewis Bennett, sa nouvelle vision du stepper a déjà été saluée par les doyens de Channel One. La boucle est bouclée !
TIM BLIT
Bords du lac du Vioreau (Joué-sur-Erdre – 44)
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Rebonds : balles de jour

InterStices, association des arts de rue à Nantes, relance le festival Rebonds inauguré l’an dernier. Au sein du quartier Saint-Donatien-Malakoff se répandent concerts et spectacles mouvants. Avec une imagination enfantine, Nicolas Moreau recrée Le Bon, la Brute et le Truand uniquement à l’aide de cagettes et ballons mais aussi de son talent d’interprète. Une parodie aux antipodes d’Octobre, pièce itinérante et historique dans laquelle six comédiens déambulent en proposant le récit d’une troupe théâtrale ouvrière des années 30. Chaque soirée se clôture en musique, que ce soit avec le trio breton habitué des fest-noz Modkozmik ou bien le jazz des Rennais de Tago Mago.
HUGO BOCQUIER
De Manufacture à Toutes Aides en passant par Dalby (Nantes – 44) avec Oklo, [OHM], DJ Virile…
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Boum Bomo : Bleu blanc bouge

L’iconoclaste émission de Radio Prun’, Boum Bomo, et son équipe tapageuse, cornaquée par l’impeccable Aimé Jockey, trace son sillon depuis neuf années. L’équipe revisite les musiques traditionnelles et populaires des pays de France (Bretagne, Poitou, Occitanie…) avec bonheur et curiosité. Au diable la naphtaline, le crew est retro-futuriste, adepte des chemins de traverse, de la curiosité, tout autant que de la belle richesse des terroirs. Ce soir, ils accueillent les auvergnats de Brama, pour un bal où la vielle à roue vous mettra en transe occitane et sera suivi des sets de Stellah Maris (Inconscient collectif sur Radio DY10) et de notre bien Aimé. Are you ready for the country ?
LIONEL DELAMOTTE
Bras de Fer (Nantes – 44) avec Brama et Stellah Maris & Aimé

The Lords of Altamont : Harley queens

Formé au crépuscule des années 90 en Californie, The Lords of Altamont tire son nom du festival d’Altamont organisé en 1969 par les Rolling Stones et connu pour le meurtre d’un spectateur par un Hells Angel supposé assurer la sécurité. Inspiré par cette sombre histoire et un mélange de ses influences rock crade de biker et garage psyché (apparemment c’est compatible en 2000), le frontman claviériste Jake Cavaliere aka The Preacher (ex-manager des Cramps) fonde The LOA en compagnie de Johnny Devilla (ex-membre des Fuzztones). À nous le bandana et la veste en cuir (vegan), on fait chauffer la Harley et on se retrouve au concert.
LOUISE PLESSIER
AK Shelter (Saint-Herblain – 44)

Jeff Clarke : héros malgré lui

Jeff Clarke est peut-être un nom qui ne vous évoque rien. Ça n’est pas pour rien que nul autre que le performer King Khan, fils spirituel de James Brown et de Sun Ra, a déclaré, à son propos, qu’il était «l’un des héros les plus ignorés du rock’n’roll ». Pour autant, le Canadien possède d’ores et déjà un beau palmarès en tant que soldat de la musique du diable. Il y a 20 ans, il a fondé Demon’s Claws, combo teigneux qui reprenait le flambeau de rien moins que le Gun Club. Il a également œuvré au sein de Hellshovel ou Milk Lines. Last but not least, depuis 2018, il officie au sein des sulfureux garageux The Black Lips, d’Atlanta. Avec Locust, son premier album solo sorti en juin 2023, Jeff Clarke change son fusil d’épaule pour embrasser un registre blues-folk près de l’os qui le place dans le sillon de The Mountain Goats, Woody Guthrie, Townes Van Zandt ou du Johnny Thunders de Hurt me.
LIONEL DELAMOTTE
Lune Froide (Nantes – 44) avec Pypy

The George Kaplan Conspiracy : L’amour aux trousses

Si le nom de George Kaplan parlera aux fans invétérés d’Alfred Hitchcock et sa Mort aux Trousses, The George Kaplan Conspiracy s’éloigne du film à suspense puisqu’il s’agit d’un duo dijonnais d’électro-pop. Des crooners des années 50, à des morceaux 80s plus dansants, les Daft Punk à la moutarde font passer à travers leur musique entêtante des textes nostalgiques : Recollected Memories, leur premier album, sort en 2019. Deux ans plus tard, ils foulent déjà la scène de l’Olympia en tant que première partie de French 79.
HUGO BOCQUIER
Terrasse du Ferrailleur (Nantes – 44)

Festival Chauffer dans la Noirceur : smack my beach up !

Le festival n’a pas d’étiquette de style et il fait bien car on ne saurait qualifier la dominante musicale de sa 31e édition. Comme à son habitude, la programmation rassemble des propositions éclectiques et invite à la découverte musicale en hip-hop, techno, post-punk, chanson… assez loin des noms qu’on retrouve d’affiche en affiche pour les autres festivals de l’été. On s’attarde sur le vendredi 13 juillet pour le rock brut d’Astéréotypie, l’acid techno de BĘÃTFÓØT et le kraut rock halluciné du trio batterie-batterie-machines Meule. Des concerts les pieds dans le sable – ou presque – de l’immense plage de Montmartin-sur-Mer, des ateliers sur le village associatif (sérigraphie, marionnettes…) et même des DJ set aux toilettes. Quelque chose nous dit que le week-end du 14 juillet sera normand !
LOUISE PLESSIER
Plage de Montmartin-sur-Mer (Normandie – 50) avec Temples, Brutus, Astéréotypie, You Said Strange, Meule, Coilguns, Mø-Nø…
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Pit Samprass : jeu, set et mosh

Guitariste et chanteur originaire d’Orléans, Samprass a roulé sa bosse dans toute la France en jouant dans des groupes de vieux loups de mer : Burning Heads, Brokken Roses et Monde De Merde. Depuis quelques années, le vieux d’la vieille a changé de cap en choisissant de prendre les voiles en solo : de son ton irrévérencieux et rocailleux, il devient spécialiste des reprises à la guitare folk, agrémentées d’interludes impertinents. Au cœur de sa playlist sauvage : Hüsker Dü, Descendents, Snuff, Johnny Cash ou Adriano Celentano. Ici, c’est l’homme qui prend la mer et qui nous emporte dans son univers. Tintintin !
PAULINE GUILLET
Le Ferrailleur (Nantes – 44)

Seuls sont les indomptés de David Miller Buena : Vista Asocial Club

Au sein de la riche filmographie de Kirk Douglas (Spartacus, Les Vikings, Le Gouffre aux Chimères), Seuls sont les Indomptés est peut-être le film qui ressemble le plus à son interprète. Sur un scénario de Dalton Trumbo, le film de David Miller sorti en 1962 évoque la cavale d’un marginal, campé par Douglas, échappé de prison et refusant le monde moderne. Ainsi la scène d’ouverture typiquement fordienne nous montre ce cow-boy accompagné de sa monture se reposant dans le désert avant que la caméra ne bascule vers un ciel strié par les traînées d’un avion. Jouant constamment avec les codes du western, le film est empreint d’une douce mélancolie mais n’est pas dénué d’humour pour autant. Un rôle taillé sur mesure pour l’acteur avec ce personnage de libertaire intransigeant mais avant tout courageux et toujours touchant.
NICOLAS BAUDRILLER
Le Cinématographe (Nantes – 44) mardi 11 juillet (18:00), samedi 15 juillet (13:30) et jeudi 20 juillet (18:30)
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