Concerts, spectacles… Que faire à Nantes (et autour) la semaine et le week-end du 22 au 28 mai 2023 ?

Festival Primavera : Pourvu qu’elle soit danse

Qui dit mai dit retour du Primavera à Nantes et alentours ! Bonne nouvelle, cette année le festival de danse s’étend sur presque tout le mois et se balade en ville, en campagne et même en forêt. Pour célébrer le retour du vert et des arbres en fleurs ainsi que le renouveau que la saison inspire, la programmation puise dans le quotidien, les moments de partage et la chaleur d’une maison. Avec Habiter n’est pas Dormir, Agnès Pelletier (Cie Volubilis) transforme la Place Royale en maison à ciel ouvert et en fait le théâtre où les habitudes quotidiennes deviennent des saynètes dansées. Le bal Giro di Pista (Ambra Senatore et Marc Lacourt) invite toute la famille à le rejoindre tandis qu’Exodanse (Gabriel Um) enverra six danseurs·euses à la rencontre des passant·es du quartier des Hauts-Pavés. Plus loin de l’ordinaire, Les [In]attendues ([H]ikari Production) présenteront le fruit d’une collaboration entre artistes s’étant rencontré·es le matin même. La Reverdie (Cie AmieAmi), quant à elle, fait un pas vers l’animal et la nature et célèbre la renaissance au milieu de la forêt.
LOUISE PLESSIER
Place Royale, CCNN et alentours (Nantes – 44)
La Castélorienne (Montval-sur-Loir – 72)
Les Moulins de Paillard (Loir en Vallée – 72)
Forêt domaniale de Bercé (Jupilles – 72)
Toute la programmation sur ccnnantes.fr

https://ccnnantes.fr/fr/events/giro-di-pista

Festival Fauves : Case guépard

Pour son deuxième printemps, le festival Fauves se dédie à la très jeune génération d’artistes de théâtre et d’arts visuels. Comme une nouvelle aventure, le rendez-vous annuel se fait le terrain d’expérimentation et de découvertes. On y questionnera le rapport à notre environnement : la dégradation de la planète (Parade Mer Plastique de Tidiani N’Diaye), l’appropriation de notre espace urbain (OUT Purgatoire Urbain de Maryne Lanaro – Collectif Grand Dehors), les jeux d’ombres et de lumières que l’on y perçoit (NOX de Léa Vinette)… On ira à la rencontre des créatures de notre imaginaire (Le Paradoxe des Sirènes de Quentin Douchez) et des objets de notre quotidien (La Conjecture de la Tasse de Mathilde Dantec). Une fois la nuit tombée, les lions se retrouveront sur le dancefloor pour digérer le tout !
LOUISE PLESSIER
TU (Nantes – 44)
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Brisby et le secret de Nimh de Don Bluth : Disney charnel

Transfuge de chez Disney, Don Bluth réalisa en 1982 un premier film d’animation qui prend à contre-pied les productions traditionnelles de la souris aux grandes oreilles. Malgré un dessin proche des standards de la firme californienne, l’histoire et ses thématiques sont ici aux antipodes. Dans cette quête d’une mère souris, Brisby, à la recherche des légendaires souris de Nimh, les personnages rencontrés sont toujours troubles et inquiétants. Que ce soit Dragon, le terrifiant chat du voisin ou un mystérieux Grand Hibou aux accents prophétiques, Bluth dépeint un univers sombre et mature, à rebours du manichéisme habituel des films Disney. Bien que ce long- métrage n’ait connu qu’un succès modéré en salles, il suscita l’intérêt d’un certain Steven Spielberg qui aida au financement de la prochaine réalisation de Bluth, Fievel et le Nouveau Monde.
NICOLAS BAUDRILLER
Le Cinématographe (Nantes – 44)

Biffty : Fear the walking dad

Comment amener son père à un concert de rap quand il boucle sur la grande époque du punk français « quand on était vraiment rebelle » ? Originaire de Neuilly-Plaisance, le jeune Biffty amène une touche de Bérurier Noir dans la scène française. Lancé grâce au Patapouf Gang, le fils de François Gondry (musicien, créateur des boutiques Goéland) explose en passant sur la mixtape Boulangerie Française de DJ Weedim puis sort la sienne en 2016 : Mega Souye. Au programme : fumette, second degré et grosses basses. Il se diversifie ensuite en sortant des morceaux punk, contemporains ou expérimentaux. Pas sûr que ça plaise à Papa, mais ça vaut le coup d’essayer.
QUENTIN BELLETOISE
Le Ferrailleur (Nantes – 44)
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Festival Wine Nat / White Heat : Quand on arrive en vigne…

Le festival dont on ne sait pas prononcer le nom célèbre sa dixième édition à Nantes avant de s’exporter pour la première fois à Paris ! Bien qu’il n’ait pas dix ans, il a décidé de s’octroyer deux volets par an, en mai puis novembre. Pour les curieux·euses de la musique et du vin, les festivités s’étaleront tout au long du week-end dans cinq lieux différents, sous forme de concerts (Musée d’Arts, Barakason, Stereolux), d’un salon des vins avec DJ sets (au Jardin C) et d’une projection (Trempo). Une vingtaine de vigneron·nes et de groupes (dix de chaque) se partageront l’affiche. Dans notre liste, on fluote la présente du collectif Astéréotypie qui nous avait mis une bonne claque avec la sortie de son album Aucun mec ne ressemble à Brad Pitt dans la Drôme au printemps dernier : un délice post-punk, spoken word et cathartique. Moins récent, mais plus culte, le rockeur français Michel Cloup jouera son nouveau live avec son coéquipier Julien Rufié et la musicien·ne (No Milk Today) et autrice (Riot Grrrls : Chronique d’une révolution punk féministe) Manon Labry, nouvelle arrivante dans le trio.
LOUISE PLESSIER
Stereolux, Musée d’Arts, Jardin C (Nantes – 44) et la Barakason (Rezé – 44)
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Astéréotypie : L’Énergie Positive des Dieux à Whine Nat, White Heat : Orchestre tout-puissant

Le festival Whine Nat, White Heat nous gâte une fois de plus en mettant à l’honneur le combo le plus surprenant du moment : Astéréotypie. Pour tenter de définir leur style, on pourrait parler d’un mélange de post-rock/noise et de slam, ce qui peut légitimement effrayer ! La force du collectif se tient ailleurs. Il est né en 2010, à la faveur d’un atelier d’écriture dans un IME de Bourg-la-Reine, conduit par Christophe L’Huillier, guitariste et éducateur spécialisé. Fasciné par la liberté poétique de certains des autistes, il monte un groupe, le sort de l’institut, en conviant d’autres membres de Moriarty : l’alliage est aussi brut que stupéfiant. Un phénomène de scène. Entre Stanislas, qui clame ses textes avec un timbre à la Jean Lassalle, et Claire qui hulule, on perd ses repères ! Dès 2015, la réalisatrice Lætitia Møller, tombée sous le charme, filme Astéréotypie. Le documentaire L’Énergie Positive des Dieux retranscrit le mélange de puissance et de fragilité du groupe, sa folie comme sa poésie. Prêts pour un deux en un ? .
LIONEL DELAMOTTE
Projection du documentaire à Trempo (Nantes – 44), jeudi 25 mai à 21:00, gratuit.
Concert d’Astéréotypie à La Barakason (Rezé – 44), vendredi 26 mai à partir de 19:30, 14 euros,
avec Deli Girls, Das Kinn et Pelada
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Dub Camp Launch Party : Un dernier pour la roots

Pour cette soirée d’échauffement avant le festival Dub Camp, l’association Get Up! (organisatrice de l’événement) accueille ni plus ni moins qu’un des pionniers du genre : Dub Judah. Connu également pour être le bassiste du groupe de reggae The Twinkle Brothers, ce producteur-chanteur-multi-instrumentiste-arrangeur anglais a participé à la renaissance britannique du dub, notamment avec Digital Dimension, son premier album sorti en 1989, mais aussi avec le disque phare Babylon is a Trap sorti en 1992. Le collectif rochelais Roots Tonality sera également de la partie avant que Crucial Bob ne clôture la soirée avec ses remix. L’occasion également de plonger en avance dans l’ambiance du festival en rencontrant l’équipe, en découvrant un documentaire sur l’édition 2022 du Dub Camp et en profitant des surprises !
CRYSTAL LE GUELLEC
Le Ferrailleur (Nantes – 44)
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Kiddy Smile : God save the queer

DJ, producteur, homme libre, Kiddy Smile surgit pour brasser le Warehouse autant que la fête de la musique de l’Élysée. Sa musique aux sonorités 90’s prend la forme d’un délicieux assemblage de rythmiques house dansantes et de revendications politiques piquantes. Précurseur du voguing (danse new-yorkaise des années 70 dans les clubs gays latino et afro-américains) en France depuis les années 2010, Pierre-Édouard Hanffou, de son vrai nom, milite pour la condition des personnes queers et racisées. Naturel, provocant et bien loin des artistes aseptisés, le Rambolitain nous réserve une soirée hors des conventions.
ÉLODIE BONNET
Le Warehouse (Nantes – 44) avec Paulette Sauvage, Orl et Corentin Mab
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Festival Rhinos Féroces : Cage the Elephant

Depuis longtemps, le territoire de Montaigu est irrigué par les musiques « extrêmes ». Et dans la longue liste des événements du coin, le festival Rhinos Féroces s’avère l’un des plus énervés ! Pour cette huitième édition, la programmation tourne comme toujours autour du punk et du hardcore, mais avec un spectre large de ces genres. Sur la même affiche, on peut retrouver Birds in Row et son post-hardcore tout en émotion et sensibilité, mais aussi les sales gosses de Poésie Zéro (un peu moins sensible, donc), le folk punk des Anglais de Roughneck Riot ainsi que Krav Boca et son punk-rap fou hyper original, le punk mélodique de Not Scientists ou la violence très « kickbackienne » de Worst Doubt. Une bonne initiation pour connaître la richesse de cette musique et pour les autres, il y a Michel Mercury !
CRYSTAL LE GUELLEC
Le Zinor (Montaigu – 85) avec As A New Revolt, Roughneck Riot, Not Scientist, Krav Boca, Poésie Zero…
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L’Homme qui tua Liberty Valance de John Ford : Le Bon, La Brute et le Décent

En 1910, au Colorado, le sénateur Stoddard assiste aux obsèques de son ami Tom. Autre- fois, lui et le défunt ont affronté Liberty Valance, une terreur locale. L’Homme qui tua Liberty Valance est le dernier western de John Ford et probablement le plus abouti. Le film possède une forte portée symbolique, celle du basculement d’un territoire sauvage vers l’État de droit. Dans ce processus, chaque personnage incarne une idée : la civilisation pour Stoddard, l’honnêteté pour Tom et la violence aveugle pour Valance. De leurs destins croisés naîtra une légende, mais les légendes reposent rarement sur la vérité…
AXEL KRIEF
Le Cinématographe (Nantes – 44)

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