Concerts, spectacles… Que faire à Nantes (et autour) la semaine et le week-end du 29 mai au 4 juin 2023 ?

Débord de Loire : À corps et à crue

Pour sa 3e édition, Débord de Loire fait danser le fleuve, ses rives et ses habitant·es et sème ses propositions nautiques et artistiques sur 80km de Mauves-sur-Loire à Saint-Brévin-les-Pins. À mi-chemin, cinq scènes se déploieront sur les quais de la Loire à Nantes. À l’image des flots de l’eau et des spectateurs, les artistes danseurs·euses présenteront des formes déambulatoires et participatives. Dansons la Loire, d’Anne Reymann et Rodolphe Toupin valsera au rythme du courant tandis que Red Line Crossers s’accordera au tempo d’un jazz inspiré des brass bands de la Nouvelle Orléans. Pour sa carte blanche, Ambra Senatore – chorégraphe performeuse et directrice du CNN de Nantes – se fera conteuse d’aventures issues d’anecdotes historiques. Sur une semaine de promenades, spectacles et visites, Débord de Loire célèbre le fleuve le plus long de France, des trois mâts qui l’ont navigué aux humain·es, animaux et végétaux qui peuplent ses rivages.
LOUISE PLESSIER
Nantes, Rezé, Bouguenais, Cordemais, Couëron, Indre, Le Pellerin, Paimboeuf, Saint-Sébastien- sur-Loire, Saint-Brévin-les-Pins…
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Michel Polnareff : La revanche d’une blonde

Pendant quelques années mouvementées, du milieu fantasque des années 60 à celui, sophistiqué, des années 70, Michel Polnareff a su incarner de manière crédible les Beatles, les Kinks, Dylan et d’autres génies de la musique, tout en restant Polnareff, avec sa Polnarévolution qui a apporté beaucoup à la musique en France et au-delà. Après son dernier grand succès il y a un quart de siècle avec Kama Sutra (Goodbye Marilou a été repris par Nick Cave lui-même !), le Petit Prince de la pop française a sorti un album intitulé Enfin ! qui s’est révélé être une déception, et que même ses fans les plus fervents ont déjà oublié par amour pour lui. Indien vaut mieux que deux tue-l’aura, notre Sachem revient avec Polnareff chante Polnareff, une version piano-voix de ses standards. Il utilise un hologramme pour les notes les plus élevées (véridique) !, à la manière de Mélenchon de La Pop Insoumise…
LIONEL DELAMOTTE
Zénith de Nantes (Saint-Herblain – 44)
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F.J. Ossang & Suzanne Doppelt à Poèmes en Cavale : Le Trône de Ferré

L’expression « touche à tout » semble avoir été concoctée tout spécialement pour F.J. Os- sang. Poète, cinéaste, écrivain, auteur-compositeur-interprète : son Art est protéiforme. C’est peut-être ce qui l’a maintenu dans une certaine confidentialité dans un pays où on goûte assez peu ce genre de caméléon. Avec son groupe MKB, il a produit un alliage assez rare entre la verve de Ferré et l’abrasivité de The Fall. On a pu voir Lionel Tua ou Clovis Cornillac dans son film Le Trésor des Îles Chiennes. Aujourd’hui, il vient sous son versant littéraire présenter Génération Néant, une somme de textes fraîchement réédités par Les Presses du Réel.
LIONEL DELAMOTTE
Lieu Unique (Nantes – 44)

Runaway Train d’Andreï Kontchalovski : La créature du wagon

Connu récemment pour un biopic sur Michel-Ange et un autre dénonçant le régime soviétique (Chers Camarades !, 2020), le réalisateur russe Andreï Kontchalovski s’était déjà fait remarquer dans les années 1980, lors de son exil américain où il signa deux films d’action plutôt efficaces : Tango et Cash ainsi que Runaway Train. Le film est basé sur un scénario original de Kurosawa datant des années 1960 dont le postulat est simple : deux prisonniers en cavale trouvent refuge dans un train lancé à toute berzingue à travers l’Alaska. Il s’agit d’un divertissement brut de décoffrage mené tambour battant avec un casting savoureux. Jon Voight y est terrifiant et à ses côtés, les cinéphiles auront reconnu Eric Roberts (frère de Julia), l’acteur hollywoodien le plus stakhanoviste dont le nom figure au générique de plus de 700 films et séries.
NICOLAS BAUDRILLER
Le Cinématographe (Nantes – 44) mercredi 31 mai (18:15), vendredi 2 juin (18:30) et samedi 3 juin (21:00)

Limboy : Don’t look back in Angers

On sait pas trop ce qu’il se passe à Angers, mais il semblerait que le siège de la dynastie des Plantagenêts soit bien branché punk et ce ne sont pas les mecs de Limboy qui diront le contraire. Composé de membres de SHERAF, VedeTT et San Carol, le groupe se réunit en 2019 autour d’un grand projet commun : « faire du rock énervé ». On note des influences de Minor Threat bien énervées avec des accents post-punk à la Wire. Musicalement, rien de très inédit donc sous le soleil angevin, mais nous le punk- garage-post-punk bien fait, on s’en ressert volontiers une bonne plâtrée !
LOUISE PLESSIER
Le CafK (Nantes – 44) avec Fragile

Festival Fumetti : Case départ

On a tous vibré pour la bromance entre Boule et Bill avant de découvrir Manara. L’amour n’est pas un thème central de la bande dessinée, et il faut savoir lire entre les cases pour comprendre ce qu’il se passe entre Spirou, Fantasio et Seccotine. C’est pourquoi Fumetti consacre la nouvelle édition de son festival au transport amoureux sous toutes ses formes. Des artistes singuliers pour un thème universel qui peine à se définir. Comment trouver l’amour qui nous va bien ? Trêve de philosophie (dans le boudoir) et place à l’action : Fumetti, ce sont des tables rondes, une soirée au Lieu Unique, du dessin en live, du film, du « job hating » et bien sûr de la bande dessinée à découvrir, discuter et acquérir. Autour d’une estampe japonaise ?
TIM BLIT
Maison Fumetti, Lieu Unique, la Cartouche, Musée d’arts, Cinématographe (Nantes – 44)
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Guillaume Perret : Sax friends

Vous qui suivez Thomas Pesquet sur les réseaux sociaux l’avez peut-être déjà vu jouer du saxophone dans la station spatiale internationale. Ses sessions ont donné le film 16 levers de soleil avec une bande-son signée… Guillaume Perret. Ce dernier, trublion du jazz, redescend sur terre pour se produire en duo avec le batteur Tao Ehrlich. Un duo, ou plutôt un trio, puisque Guillaume Perret s’accompagne également de pads pour se sampler, lancer des basses, des effets et modifier les mélodies galopantes de son saxophone électrique. Et ajouter une touche électro-hip-hop à sa décoiffante palette jazz-rock.
TIM BLIT
Pannonica (Nantes – 44) avec Hyper Jacuzzi
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PUP : Hit machine

Pour vous dire, on est tellement fan de ce groupe qu’on a failli s’improviser « organisateur de concert » pour le programmer à Nantes. Chacun son métier et nos prières ont été exaucées, PUP vient jouer pour la première fois à Nantes. Quand le quatuor canadien s’est lancé dans la musique, la grand-mère du chanteur n’a pas aimé : « Monter un groupe de rock est un « pathetic use of potential » » : P-U-P. Et la musique ? Du punk-rock, quatre albums studio, un savant équilibre entre tâtonnements alternatifs (couplets bancals, guitares bavardes à la Johnny Marr) et refrains jubilatoires, chantés dans les aigus et à pleins poumons. Un drôle d’attelage scellé par une sincérité et une urgence qui rappellent diablement Supergrass. On allume une dernière bougie pour que ce concert tienne ses promesses d’allégresse et de furie.
TIM BLIT
Le Ferrailleur (Nantes – 44)
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Fatal de Michaël Youn : Youn thug

Il y a un an, Michaël Youn ressortait sa casquette et ses chaînes plaquées or au Warehouse. Fatal Bazooka vous manque toujours depuis ? Son ascension, sa descente aux enfers, et son grand retour : ça donnait un long-métrage aux airs de Zoolander franchouillard (Ben Stiller, 2001). Alors oui, depuis 2010 les vannes n’ont pas toutes bien vieilli et les plus jeunes n’auront pas toujours les références (Prison Break, Paris Hilton…). Même si le passage au cinéma est manqué selon les critiques, on aime Fatal pour ses vannes bien lourdes et ses personnages aux noms poétiques tel Tony Tarba (pour les collégiens, ça c’est du verlan). HUGO BOCQUIER
L’Absurde Séance au Katorza (Nantes – 44)
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Ghost : Who you gonna call ?

Au sommet de sa gloire, le hard rock captait un public large à l’aide de compositions catchy et mélodiques, faisant de Scorpions et autres Kiss des « gold » Nostalgie. Depuis, le métal creuse un sillon plus sombre et les balades électriques se font rares. Comme les têtes d’affiches. Avec des morceaux efficaces, une scénographie impressionnante, un art certain du marketing (longtemps les membres du groupe auront été un mystère) et de la mythologie, les Suédois remplissent aujourd’hui des stades. Après le succès de Square Hammer, premier véritable « hit » du groupe en 2018 (89 millions de vue sur youtube), Ghost s’est vu offrir son plus gros succès durant le confinement avec Mary on a Cross (simple face B d’un single sorti en 2019) cumulant 300 millions d ‘écoutes rien que sur Spotify. Une machine imparable !
CRYSTAL LE GUELLEC
Zénith de Nantes (Saint-Herblain – 44)
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Grande Marée : La vie d’ma mer

Pour sa 19e édition, le festival côtier programme autant d’arts différents que la pieuvre « encornet » de son affiche a de tentacules. Il faudra apprendre à observer plutôt qu’écouter avec le mime Amazing Georges et ses tours de magie, et la diffusion, face à la mer, de trois courts métrages muets de Charlie Chaplin et son personnage de Charlot. Ne craignez pas un silence d’enterrement : la fanfare Cumbia Bamako en déambulation, le concert de la Cie du Coin, et les jeunes du Conservatoire animeront les rues. Quant à ceux qui auront des fourmis dans les jambes, direction un bal de La Piste à Dansoir oscillant entre rock, disco ou hip-hop.
HUGO BOCQUIER
Place Neptune, Plage de Villès Martin, Port Désiré (Saint-Nazaire – 44) avec Smashed, La fuite, Joe et Joe…
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Paradise Fest : La tête à l’enfer

Contre toute attente, le paradis se visite et il est en Loire-Atlantique ! La ville de Remouillé organise sa première édition du Paradise Fest en ce début de mois de juin. Au programme de la journée : pour une visite de la commune et de ses coins cachés, rendez-vous devant l’église à 14h. Pour les plus manuels – ou ceux qui ont oublié leurs baskets –, des ateliers de création pour petits et grands seront organisés dans le bourg. La découverte d’une fresque au lavoir-débarcadère dévoilera la mythologie insoupçonnée de la commune à 18h avant une procession festive et colorée. Un grand banquet est organisé dans les rues à 19h30, dans une ambiance paradisiaque avant de continuer la soirée en musique à partir de 21h. Seule condition pour franchir les portes de cet Eden : venir avec un détail fleuri… et se laisser cueillir par l’ambiance !
LOUANN BRANDILY
(Remouillé – 44)
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40 ans de la Bouche d’Air : Gâteau blaster

Parfois, les institutions ont du bon ! C’est aussi rare que précieux pour être souligné. Parmi les exceptions à la règle, citons La Bouche d’Air. En 40 années de programmation et de défrichages éclairés, à la salle Paul Fort, au cœur de Talensac, l’association a accompagné – souvent accouché – de talents devenus depuis des incontournables de la chanson française, au sens large et noble : Dominique A., Katerine, Bertrand Belin, Mathieu Boogaerts et les autres. 1 200 artistes, depuis 1982, ont foulé cette scène : ça donne le vertige ! Pour cet anniversaire exceptionnel, le maître de cérémonie sera Ignatus qui fera se succéder les enfants de la Bouche d’Air : Albin de la Simone, Bertrand Belin, Clément Bertrand, Florent Marchet, Laura Cahen, Lise Cherhal, Delphine Coutant, Coline Rio et d’autres encore. Quelle famille !
LIONEL DELAMOTTE
Salle Paul-Fort (Nantes – 44) avec Bénabar, Dimoné, Nina Kibuanda…

Édouard Baer : Papi Nova

Moi, si je devais résumer Édouard Baer aujourd’hui avec vous, je dirais que c’est d’abord un frappadingue de la scène. Un showman survolté, prêt à tout (ou presque) pour un bon mot. Un amoureux de la culture ouverte sur l’autre. Événement assez rare pour être souligné : le comédien débarque avec son nouveau bébé. Et il lui ressemble. Les Élucubrations d’un Homme soudain frappé par la Grâce s’inscrivent dans le sillage de ses faits d’armes précédents : de Miam Miam à ses pastilles à Nulle Part Ailleurs, en passant par Le Grand Mezze qu’il partageait fut un temps avec François Rollin. Le public assiste à cet ovni, fait de quête de soi, de littérature et d’envolées lyriques si bien tenues que la partie écrite du spectacle semble improvisée. « Quelle leçon ! » aurait laconiquement conclu Jean Rochefort.
LOUIS CHAUVIN
La Cité des Congrès (Nantes – 44)

Demi Portion à Ramène ton flow : Daydream ration

Demi Portion, mais Grande(s) Gueule(s), du nom de son duo formé en 1995 avec Sprinter, le rappeur sétois aux textes engagés sort d’une tournée intercontinentale de deux mois où il est passé par le Vietnam ou encore Tahiti. Rachid Daif, de son vrai nom, prépare un nouveau disque enregistré en partie durant ces concerts alors qu’il fêtera cette année ses 40 ans. L’artiste partage depuis près de vingt ans son rap « fait-maison », à travers une dizaine d’albums dont son plus gros succès : 2 Chez Moi (2017). À la charnière entre les pionniers du rap et les jeunes pousses, le « gringalet » reste comme il l’explique « ni nouveau, ni ancien ».
HUGO BOCQUIER
Ramène ton flow, aux Mares, avenue Napoléon Bonaparte (Les Achards – 85) avec Tunjay, Aka Seul Two, Le Bon Nob, Demi Portion…
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Sebastien Marx : Lost in translation

Après le succès de son ancien one-man-show, Sebastian Marx repart en tournée avec On est bien là. Et force est de constater qu’il est comme chez lui sur la scène francophone. Arrivé de New York il y a 15 ans de ça, l’Hexagone n’a aucun secret pour lui… sauf qu’il ne comprend toujours pas pourquoi le Français est comme ça. Entre deux incongruités linguistiques, à l’image de ce qu’il aime à pointer du doigt sur YouTube, l’humoriste parle de son quotidien pas ordinaire et de son accent prononcé, aidé à l’écriture par Bruno Muschio aka Navo (éternel compagnon de route de Kyan Khojandi).
LOUIS CHAUVIN
La Cité des Congrès (Nantes – 44)
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La Machine de Turing : Auto-turing

Avec La Machine de Turing, Benoit Solès raconte l’histoire de l’homme qui a changé le cours de la seconde guerre mondiale. Mathématicien de génie, Alan Turing conçoit une machine capable de déchiffrer les messages codés de l’armée allemande pendant le troisième Reich. Son travail, considéré comme pionnier de l’intelligence artificielle, raccourcira la durée de la guerre de manière considérable et ainsi sauvera la vie de milliers de soldats. Mais il lui coûtera aussi la sienne, en révélant son homosexualité. Inspirée de la pièce Breaking the Code de Hugh Whitmore, La Machine de Turing, réflexion sur l’acceptation des différences, a été récompensée de quatre Molières. Le destin tragique du père de l’informatique est à découvrir dans la mise en scène de Tristan Petitgirard.
LOUANN BRANDILY
Palais des Congrès (La Baule – 44)
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Joffre, mes boules : 9 heures pétanque

On prévient d’entrée, ne comptez pas sur nous pour les jeux de mots avec les boules… La plus cool des rues de Nantes est de retour pour un tournoi rappelant les plus belles heures du Superboule de Prun’. L’emplacement reste identique : les associations Joffre Ma Rue et Duchesse Lovers accueilleront les doublettes sur le cours Saint-Pierre. Avant les tournois estivaux au camping, vous profiterez là d’un bon tour de chauffe ; quant à ceux qui n’ont pas de vacances, vous n’avez qu’à y voir un lot de consolation. Osez la pétanque, ne faites pas vos boules mouillées (OK, on a pas tenu longtemps).
HUGO BOCQUIER
Cours Saint-Pierre (Nantes – 44) inscription au bar Duchesse (87 Rue Maréchal Joffre)
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