Le traitement particulier des femmes noires au sein des sociétés esclavagistes des Amériques, ainsi que leurs pratiques de résistance font l’objet d’une attention accrue depuis les années 2000 et le travail pionnier de Stephanie Camp. En revanche, leur participation à des pratiques festives défiant (ou, parfois, reproduisant) leur marginalisation spatiale et sociale commence à peine à émerger du silence des archives. Cette présentation revient sur les recherches récentes menées dans ce domaine en France et outre-Atlantique et sur la façon dont le carnaval au féminin éclaire des questionnements plus larges sur l’invisibilité (supposée) des femmes et des populations afro-descendantes dans les espaces urbains, ou sur les liens entre carnaval et résistance.