LA VISITE — Sofian Jouini

“𝙄𝙡 𝙣’𝙮 𝙖 𝙙𝙚 𝙩𝙚𝙧𝙧𝙚 𝙦𝙪𝙚 𝙡𝙖 𝙏𝙚𝙧𝙧𝙚 𝙚𝙩 𝙣𝙤𝙪𝙨 𝙚𝙣 𝙨𝙤𝙢𝙢𝙚𝙨 𝙩𝙤𝙪𝙨 𝙨𝙚𝙨 𝙖𝙮𝙖𝙣𝙩𝙨-𝙙𝙧𝙤𝙞𝙩𝙨.”

Inspirée par Achille Mbembé, cette maxime condense les sens de 𝘓𝘢 𝘝𝘪𝘴𝘪𝘵𝘦. Face au repli identitaire, la pièce fait du corps un lieu de passage. Habité par des bactéries, des virus et des djinns, le danseur décentre l’identité et réhabilite le “monstrueux” pour mieux réconcilier l’humain et le vivant. La pièce puise dans la Banga et le Stambeli tunisiens : des rituels adorcistes qui accueillent les esprits pour vivre avec eux — une voie thérapeutique plutôt qu’un exorcisme. Enquête, pistage, puis transe ; l’épuisement du corps devient moteur de sa transformation. Sur un dispositif bi-frontal en couloir, au plus près du public, les signes d’une possession joyeuse affleurent.

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