ROMÉO ELVIS (BE)
Après sept ans de cavale tous azimuts en tête de gondole d’une scène belge en pleine ébullition, Roméo Elvis semble avoir pris goût à une certaine décélération. Si le diptyque Chocolat et Tout Peut Arriver lui a donné les clés de Bercy et du royaume, la voix la plus chaude à parler la langue d’Akhenaton (depuis, disons, François Baroin ?) trouve une nouvelle dimension dans les galeries de son dernier mini-album. Plus question de se serrer dans une caisse, l’aîné des Van Laeken s’extirpe de la fête permanente pour plonger dans l’underground, sans doute à la recherche des origines du rap. C’est évidemment le sous-sol de Bruxelles (“cette ville est vitale”) qu’il explore, de Forest à la Place Flagey : des profondeurs qui siéent à merveille à son timbre caverneux et qui trahissent ce besoin d’introspection qui a toujours fourni le meilleur argument aux rappeurs et aux rappeuses.
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