gratuit
La Boîte à Archives : Box office
Si trouver un coffre dans le grenier de ses grands-parents promet d’ouvrir une boîte aux trésors, alors imaginez ouvrir la porte des Archives départementales. Bastien Capela, artiste et vidéaste nantais, les a ouvertes et s’est emparé de cartes postales datant de la Première Guerre mondiale aux années 70, qui représentent différents coins de Loire-Atlantique avec un thème commun : l’eau. La boîte à archives sensorielle, dispositif immersif et bientôt itinérant, nous plonge dans un voyage onirique, nous connectant aux souvenirs de vacances en bord de mer pour les ancrer dans la mémoire collective.
ALINE LEMAIRE
Archives Départementales (Nantes – 44)
0 à 9 euros
Electric Op : Objectif : Lune(tte)
Electric Op retrace l’histoire de l’art optique jusqu’à l’art numérique de ces soixante dernières années. En collaboration avec le Buffalo AKG Art Museum de l’État de New-York, cette nouvelle exposition explore cinq sections : Op art (art optique) et art cinétique, répétition programmée, binarité, 3D et pixel. Ces salles entourent le Labo, un espace d’expérimentation qui permet à tous de comprendre ces précédentes thématiques par le jeu. Ces 80 peintures, dessins numériques, sculptures et installations vidéo témoignent de l’influence du numérique dans l’art. Un mouvement international oui, mais l’hexagone fut le berceau de celui-ci notamment grâce à la première exposition de ce genre à Paris en 1955 (Le Mouvement) mais aussi grâce aux artistes comme Vera Molnár, pionnière du codage informatique dans l’art.
ALINE LEMAIRE
Musée d’Arts (Nantes – 44)
gratuit
Combien de terres faut-il à l’homme ? par Gloria Friedmann : Stand bail me
Le 1er août 2024 sonnait le jour du dépassement. À cette date, nous avions épuisé la totalité des ressources renouvelables que la Terre est en mesure de nous donner en une année. Combien de terres faut-il à l’homme ? s’inspire de la nouvelle de Tolstoï datant de 1886, Ce qu’il faut de terre à l’homme, un livre dans lequel un humble paysan russe vend tous ses biens pour obtenir des terres qu’on lui demande de jalonner avant la nuit. En voulant toujours plus, l’homme s’égare et arrive in extremis, avant la tombée de la nuit, mais meurt d’épuisement. Les œuvres de Gloria Friedmann, souvent en acier et volumineuses aussi bien sculptées que dessinées, peintes ou sous la forme d’installations, nous invitent à reconsidérer notre comportement face à la nature. L’artiste allemande tend un miroir à notre société cupide et vaniteuse, pensant la Terre comme une ressource inépuisable.
ALINE LEMAIRE
HAB Galerie (Nantes – 44)
#expo
0 à 9 euros
Hokusai : Tokyo draft
A l’évocation du nom de Hokusai, il y a fort à parier que la célèbre estampe de La Grande Vague de Kanagawa vous vienne en tête. Mais connaissez-vous l’ampleur de l’œuvre de Katsushika Hokusai ? En 70 ans de carrière, le peintre et dessinateur japonais est aujourd’hui considéré comme le plus célèbre représentant de l’estampe ukiyo-e (« image du monde flottant », mouvement artistique de l’époque d’Edo), avec plus de mille peintures et des centaines de dessins et illustrations. Ce n’est qu’à la fin de sa vie (1831-1834) qu’il réalise les Trente-six vues du Mont Fuji dont la fameuse vague de Kanagawa. Avant cela, celui que l’on surnommait « le fou de dessin » aura exploré via son art le rapport à la nature, au fantastique et à l’érotisme. L’exposition prend le parti d’explorer l’œuvre de Hokusai par le prisme de ses thématiques fétiches plutôt que celui de sa biographie, avec une collection de plus de 150 pièces prêtées par le musée Hokusai-kan (Obuse, préfecture de Nagano au Japon) et pour certaines encore jamais présentées en occident.
LOUISE PLESSIER
Château des ducs de Bretagne (Nantes – 44)
gratuit
In Silentio de Jeanne Vicerial et Claire Marin : Ni mute ni soumise
Du sol au plafond, des murs de fines cordes blanches dessinent un couloir vaporeux et silencieux. En partie dissimulées, les statues de l’artiste Jeanne Vicerial nous observent. Ces « Présences » tissées de fils blanc et parsemées de rose représentent «le sang ou une couche de l’épiderme» et entourent la vaste pièce d’une aura protectrice lui donnant des allures de cocon. La quiétude est seulement rompue par le cliquetis discret d’un robot aux allures de sentinelle postée devant l’une des sculptures. Sur d’immenses toiles, ainsi que sur huit blocs de papier à découper, le visiteur peut lire la prose de la philosophe Claire Marin qui détricote à sa manière l’intimité de ces corps.
JULIETTE GUCHET
Le Lieu Unique (Nantes – 44)
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