DO : s’habiller en vert
Comme si vous alliez à un meeting d’EELV, mais en beaucoup plus fun. Vous pouvez y aller à fond, vous ne tomberez jamais dans la caricature malsaine : total look pelouse de golf, perruque rousse, troupeau de mouton et Get 27 après chaque pinte pour vomir vert.
DON’T : dire que Saint-Patrick est le Saint patron de la bière
Vous n’êtes pas à l’Oktoberfest ! Certes, la quantité astronomique de mousseuse bue en ce 17 mars peut porter à confusion, mais Saint-Patrick est l’évangélisateur de l’Irlande, alors pas de blasphème.
DO : boire de la Guinness
Quasi obligatoire, c’est une question de respect, cette bière est l’un des symboles de l’île d’Émeraude. Si vous n’appréciez pas son goût parce que vous avez le palais d’un doberman, vous pouvez vous rabattre sur une blonde bretonne, ça reste dans la famille.
DON’T : commander un Irish Coffee
C’est long et pénible à préparer, même quand il n’y a pas foule. Un peu de pitié pour les serveurs, demandez une pinte, comme tout le monde. Les soiffards qui poireautent derrière vous depuis 45 minutes vous remercieront également.
DO : porter du fond de teint orange
Pour contrer le manque de photosynthèse, les Irlandaises forcent le hâlage en sélectionnant des produits plus foncés que leur carnation. À tester avec des faux-cils vertigineux et une robe très courte (sans collants !) pour célébrer un pays où les concepts de mauvais goût et de vulgarité n’existent pas.
DON’T : monopoliser les WC pour refaire votre contouring
Qui dit bière dit vidange, alors libérez l’espace rapidement.
DO : déclencher une bagarre
Avec dignité, à l’irlandaise, sans couteau, sans être à 10 contre 1, et sans narcotrafic dans l’histoire. Défendez votre honneur, à main nue, concluez par une grosse accolade et le vainqueur offre une pinte au vaincu. Grabuge s’improvise bookie pour l’occasion, faut bien payer les factures.
DON’T : parler de l’Irlande du Nord
Sachez que le Brexit a réveillé quelques tensions alors on évite ce genre de provocation.
DO : Chanter
Les Irlandais chantent beaucoup dans les pubs et sans aucune timidité. Si vous êtes plus proche de la casserole que de Sinéad O’Connor, attendez minuit que les oreilles soient bien imbibées. Gardez les chants tristes pour la dernière tournée et n’hésitez pas à pleurer, bras dessus bras dessous, avec le type qui vous a ouvert l’arcade juste avant (voir DO précédent).
DON’T : chanter God Save The Queen
Même la version des Sex Pistols.
PAR SANDRINE CHOUZENOUX