Poésie Zéro, Heavy Heart, Nursery, Johnny Mafia… 7 concerts sauvages à voir cet été au Ferrailleur

Poésie Zéro : proze bonbon

Tapant tour à tour sur les flics, les fachos, les punks et Nadine Morano, Poésie Zéro, lancé en 2010, reste fidèle à son nom en envoyant un rock criant, vulgaire et jouissif. Quand il s’éloigne du pur punk, le batteur du groupe Justin(e) associe l’électro au punk-rock sur Black-Block dans le club, massacre Tryo avec La oï de nos campagnes ou caricature la trap sur Flingue Drogues Thunes. Parfois accompagné sur scène, François-Xavier Josset tape joyeusement sur tout ce qui bouge ! Ramenez votre plus belle batte de baseball et votre pire t-shirt Punk’s not dead fabriqué par des enfants du Bangladesh.
QUENTIN BELLETOISE

Heavy Heart : grand cœur malade

Bien que le punk-rock ait connu des jours meilleurs (bonjour les années 2000), un vivier de talents subsiste, notamment Heavy Heart. Le groupe qu’on a vu jouer deux nouveaux morceaux sur le toit du Ferrailleur sort un nouveau disque sous peu. De quoi se réjouir après trois albums et deux EP écoulés jusqu’au dernier leur permettant d’asseoir leur popularité à l’échelle locale. Sonorités catchy combinées à des thèmes plus sombres, les Nantais abordent la solitude, la pression systémique, mais aussi l’amour. Après plus de 200 dates, Heavy Heart reste sur la pente ascendante ! Sky is the limit comme disent les Américains.
QUENTIN BELLETOISE

Nursery : bercés trop près du mur

Auto-proclamé groupe de « toxic pop », Nursery étale sa bizarrerie musicale made in Nantes depuis fin 2014. Heureux parents de deux petits albums, Nursery, cinq ans, et Eugenia, un an et demi, Paul, Julien et Jean s’accordent à revendiquer Wire et Pixies comme influences majeures du « bruit » qu’ils aiment à faire ensemble. Si les musiciens parlent modestement de « chansons à leur sauce » avec un côté « pas très contrôlable », le son qui en émane semble quant à lui plutôt maîtrisé, toujours à la juste frontière entre étrangeté et mélodie tantôt noire tantôt pop, entre douceur et rage. De quoi ravir les fans de Jay Retard autant que ceux qui se nourrissent exclusivement de post-punk à la Public Image LTD.
LOUISE PLESSIER

Enlightened : gluten freak

Formé en 2010, le quatuor nantais est l’un des fers de lance de la musique « stoner-et-dérivés » dans la région. Avec deux EP et deux albums au compteur, le groupe est rapidement repéré dans les compilations du magazine Rock Hard suivies d’une ribambelle de concerts notamment au festival Terres Blanches ou au Metal Corner du Hellfest. Leur musique associe les ambiances psychés typiquement 70’s, les constructions complexes de la musique progressive, le groove du rock’n’roll et évidemment la bonne dose de gras 100% gluten que réclame le stoner, le tout allié à un chant aérien quasi mystique et parfaitement maîtrisé.
CRYSTAL LE GUELLEC

Johnny Mafia : sauvé par le gang

Ces quatre garçons dans le vent sont de Sens et ne cessent de le revendiquer… car cela fait sens. Ils nous reviennent avec un troisième album, sur le prestigieux label Howlin Banana : Sentimental. On avait aimé l’esthétique white trash du premier extrait clippé de l’album, Trevor Philippe (clin d’oeil appuyé à Trevor Philips, le redneck désaxé de Grand Theft Auto V). Le reste de l’album est, bien entendu, à l’avenant, toutes guitares dehors et l’énergie en bandoulière : les amateurs de pop-punk survitaminée à la Pixies/Breeders y trouveront leurs petits. Vocaux avec voix de tête, guitares passant joyeusement du garage au surf, rythmes frénétiques et sens de l’espace : la formule des grands frères américains ne peut laisser de bois… surtout avec ce petit plus qu’apporte la sauce bourguignonne !
LIONEL DELAMOTTE

Circles : rayon frais

Formé à Nantes en 2017, Circles est la réunion de membres issus de plusieurs groupes de la scène hardcore de la région (Trouble Every Day, Sugartown Cabaret et Draw me a Butt). Ayant choisi de suivre la lignée des groupes du genre ayant pris un virage plus mélodique au milieu des années 80, Circles n’envisage pas la musique sans une dimension politique chère à ses cinq membres. Après une démo, puis un EP, le groupe profite de la crise sanitaire pour enregistrer en studio (chez Force Béton) et sort cet été un deux titres plus que jamais mélodieux, avant de repartir à la chasse à la scène.
LOUISE PLESSIER

Toute la programmation de l’été au Ferrailleur
Voir notre agenda des concerts