Que faire à Nantes cette semaine du 13 au 19 septembre 2021 ?

Scopitone au Pôle Étudiant : license 3 to kill

#concert #électro

Après presqu’un an d’inactivité musicale et sur un campus quasiment désert depuis d’interminables mois, l’Université de Nantes propose une rentrée en grande pompe autour du sentiment partagé « hâte de se retrouver », étalée sur tout le mois de septembre. Le jeudi 16, le Pôle Étudiant s’associe au festival Scopitone pour une soirée qui sera l’un des temps forts du mois sur le Campus Tertre. Au programme, un cocktail de musiques à dominance électronique, tantôt teintée de musique traditionnelle angolaise (Nazar), tantôt expérimentale (Jasss), une performance scénique très science-fiction où l’on questionne la représentation des femmes noires, quasiment absentes du genre, une remise en question des standards musicaux aussi bien que corporels (Franky Gogo) et des textes à forte résonance sociétale : les genres, la sexualité ou encore la maternité (Bbymmutha).
LOUISE PLESSIER

El Señor : rock monsieur

#concert #punk

Originaire de Fafe au Portugal, le trio El Señor ne prétend pas révolutionner le rock, mais le compose et le joue si bien qu’il pourrait s’imposer comme une révélation garage de ces deux dernières années. L’écoute du premier album Suburb of Joy sorti en 2019, à la suite d’un premier EP en 2017, laisse entendre une palette de garage dansant, de surf bon enfant, d’une touche de post-punk à la Parquet Court et d’une voix évoquant celle de l’immense Lou Reed. Rien que ça. Après avoir écumé les scènes de son propre pays, le groupe profite d’une « accalmie covidienne » pour entamer une tournée européenne !
LOUISE PLESSIER

Nantes Digital Week : les temps modem

#styledevie

Si vous checkez vos mails de boulot durant vos vacances, jouez à des jeux énervants dans le tram, téléchargez des applis pour tout et rien ou si vous êtes simplement curieux, les dix jours de la Digital Week sont pour vous ! Ainsi L’Étrange Bus de Nuit vous accueille pour une visite nocturne immersive, des escape games vous transforment en Sherlock 2.0 au Jardin des Plantes, des expositions numériques ravissent vos pupilles et de nombreux ateliers vous perfectionnent en création graphique, web, vidéo, son, light painting et même cinéma. Cryptomonnaies, jeux vidéos, conférences sur la place du numérique dans notre quotidien (écologie, sécurité, alimentation…), la NDW propose une vision globale de l’offre digitale moderne. En prime, vous saurez coder, créer une application et peut-être enfin supprimer votre historique Youporn !
CRYSTAL LE GUELLEC (Nantes – 44)

Soy Cuba de Mikhail Kalatozov : bloc(us) party

#cinéma

À travers quatre tableaux qui mettent en scène l’idéal communiste face à la mainmise du capitalisme, Soy Cuba (1964) dépeint la lente évolution de Cuba du régime de Batista jusqu’à la révolution castriste. Tout première coproduction entre l’URSS et Cuba, Soy Cuba était initialement une oeuvre de propagande destinée à la glorification de la révolution cubaine. Faisant finalement l’éloge du peuple et non pas du régime castriste, le film sera rapidement censuré avant d’être redécouvert par Scorsese, qui le redistribuera en association avec Francis Ford Coppola. Une œuvre incontournable désormais accessible à tous.
HARMONY GUEUR

Mississippi Burning d’Alan Parker : flic ou Bayou

#cinéma

Auréolé des succès de Birdy et Angel Heart, le cinéaste anglais Alan Parker réalise en 1988 un film courageux de par son sujet, basé sur un fait divers survenu durant la période de l’Amérique ségrégationniste de 1964. Polar efficace, Mississippi Burning nous narre l’enquête de deux agents FBI, l’un étant un vieux briscard du Sud (Gene Hackman) et l’autre un jeune diplômé idéaliste (Willem Dafoe) au sein d’une communauté ségréguée, suite à la disparition suspecte de militants des droits civiques. Malgré un certain nombre de biais narratifs : complexe du sauveur blanc, Noirs réduits à leur statut de victimes, rôle du FBI enjolivé, ce thriller sans fioritures, presque documentariste par moment, dresse le portrait acerbe d’une société ravagée par la racisme et le suprémacisme blanc qui gangrène à la fois ses institutions et ses habitants.
NICOLAS BAUDRILLER

TTristana au festival Scopitone : mélancoolie

#concert #électro

C’est au milieu d’un dancefloor (ou presque) longtemps espéré que résonne, dans l’antre des amoureux des basses, TTristana. L’artiste, membre du collectif PailletteS, parallèlement présentée sous son blaze fka P6R6R6K, cultive le sensoriel au même titre que la musique. Sous son ADN underground, c’est un univers électro infusé d’influences diverses et variées que la dj et productrice livre aux amoureux des clubs. Sa passion pour la scène électro se ressent autant dans ses productions que dans son investissement local sous le soleil de Marseille, sa ville de résidence. Mais c’est dans un contexte sanitaire encore fragile que nous savourons un live à la scénographie soignée pour une claque sonore et visuelle. Qu’importe, assis ou debout, le coup de grâce de l’artiste se goûte à coup d’infra-basse pour une immersion complète au cœur et au corps du son…
JEANNE ROUXEL

Rencontre d’AfriqueS : créoles intentions

#concerts #musiquesdumonde

L’association Tisse Métisse, organisatrice du festival du même nom depuis 29 ans, s’associe à la Maison de l’Afrique pour démontrer, si besoin est, la diversité artistique de ce continent, notamment sous l’égide de la musique. Ainsi, au côté des expositions, des stands d’art, d’artisanat et de restauration, la scène accueillera la poésie du camerounais Simon Nwambeben, le duo originaire du Sénégal Mariama et Vieux, le chanteur congolais Duke Geoffroy avec son groupe KnalSon, le Camerounais Mani Bella, Raz El Hanout avec la danseuse Feriel et le Dj Toby. Encore une soirée de fête, estivale ce coup-ci, faisant la part belle à la culture africaine, plus précisément aux AfriqueS.
CRYSTAL LE GUELLEC

In the Mood for Love de Wong Kar-wai : Spleen City

#cinéma

Dans le Hong Kong du début des années 60, Monsieur Chow et Madame Chan se retrouvent voisins après avoir emménagé avec leurs conjoints respectifs. Rapidement, les jeunes Hongkongais s’aperçoivent que leurs moitiés entretiennent une relation adultère et tentent d’en comprendre la genèse. Bouleversés, Mr Chow et Madame Chan vont eux-mêmes se perdre dans des sentiments qui les dépassent sans oublier leur sens des priorités et seront, de fait, amenés à faire certains choix cruciaux. Avec In the Mood for Love sorti en 2000, Wong Karwai (Les Anges déchus, The Grandmaster) nous offre l’une de ses plus belles œuvres, bien que s’affranchissant complètement du Hong Kong de son enfance en concentrant sa dramaturgie autour de celle qui entoure les deux personnages principaux. C’est au milieu d’une parenthèse pleine de pudeur que le réalisateur choisit de faire du renoncement une véritable tragédie.
BASTIEN MORICET

Le Zinor se fait Mousser ! : mousse hysteria

#concert #styledevie

En même temps que le vin naturel envahissait nos rades et soirées de bobos (on assume), la bière artisanale tapait à la porte d’une consommation plus locale et qualitative. En bon lieu alternatif qui se respecte, le Zinor lance son salon de la bière. Pour cette troisième édition, 11 brasseurs du Grand Ouest seront conviés. Si vous faites la différence entre une IPA, une Pilsner, une Stout ou une Lager, la sélection ravira vos palais pendant que les concerts et animations vous donneront une excuse pour rester plus longtemps. Celui qui vomit est fan de Patricia Kaas !
CRYSTAL LE GUELLEC

Hawaiian Pistoleros  : guérilla plus belle

#concert #rock

Cela fait déjà plusieurs années que l’on s’est amourachés des Hawaiian Pistoleros et en particulier depuis que Vincent Dupas a intégré le gang nanto-rennais, à l’hiver 2015. Le sextet en a converti plus d’un aux joies du western swing, avec force de pedal-steel et steel-guitar (tenue par l’impeccable Vassili Caillosse). Que vous soyez familiers ou non du répertoire de la musique populaire américaine de l’entre-deux-guerres, les Hawaiian Pistoleros sauront vous embarquer à la cool dans leur entreprise de dépoussiérage du genre.
LIONEL DELAMOTTE

Para One au festival Scopitone : légion cérébrale

#concert #électro

Spectre, c’est le nouveau projet de Para One aka Jean Baptiste de Laubier. Durant sept ans, le dj-compositeur-producteur-réalisateur et cofondateur du label indé Marble a nourri ce concept divisé en trois parties. On commence par le long métrage Sanity, Madness & Family dévoilé à l’automne, suivi du nouvel album sorti fin mai Machines of Loving Grace et maintenant, l’heure est au live… Avec sa performance Operations of the Machine, le Français titille nos sens et nous transporte : chants polyphoniques bulgares, animés japonais, percussions indonésiennes… N’oubliez pas vos billets, le décollage est immédiat !
JEANNE ROUXEL

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