Report : FÊTE DU BRUIT DANS LANDERNEAU
17 au 19 août 2018
Festival breton par excellence, la Fête du Bruit (Landerneau) fêtait du 17 au 19 août sa dixième édition en grande pompe avec l’arrivée d’un deuxième événement homonyme à Saint-Nolff (Morbihan).
Si cette Fête du Bruit Morbihannaise de juillet a rempli les espoirs des organisateurs en termes de programmation et de public (plus de 40 000 festivaliers étaient présents), sa grande sœur de Landerneau se démarquait par une programmation pointue.
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La Fête du Bruit dans Landerneau accueillait plusieurs têtes d’affiches cultes pour un paquet de trentenaires à l’image du duo reformé par JoeyStarr et Kool Shen à l’occasion des 30 ans d’existence de NTM, de la seule date française de SUM 41, groupe de pop punk qui a fait ses armes au début des années 2000 ou encore la star américaine des années 1970 Patti Smith.
Cette édition ouvrait cependant la porte à un public trop jeune pour avoir dansé sur Ma Benz avec la venue du DJ grand public Martin Solveig, du rappeur railleur Vald et du rock électro fougueux de Shaka Ponk.
Une programmation efficace, composée de valeurs sûres, laissant peu de place à la surprise mais du coup ne prêtant le flanc à aucune possibilité de déception. Les artistes tiennent tous leur rang et prouvent à tour de rôle que leurs renommé n’est pas volée.
Sans afficher complet comme en 2017, la Fête du Bruit a quand même su attirer près de 47 000 personnes cette année, et ainsi regrouper près de 90 000 spectateurs sur les deux événements de cette édition anniversaire. Engoncé entre les berges de l’Elorn, des habitations et une zone commerciale, l’étroit terrain du festival de Landerneau apparaissait cependant largement rempli par les festivaliers de tout âge fidèles au rendez-vous.
Véritable étendard de la manière de vivre à la bretonne, la Fête qui s’installe bruyamment chaque année au cœur de la ville finistérienne ne s’embarrassent que de peu de considérations sur son image. Loin des événements parisiens estampillés vegan et écolo, le festival propose plutôt barquettes de frites à pas cher et bière à foison dans une tradition fêtarde qui ne s’accorde pas avec les codes filtrés que l’on retrouve désormais dans nombres d’événements musicaux. Ici, peu de couronnes à fleurs instagramables et beaucoup de couvertures de survies. La Bretagne quoi !
Cecile Tessier