Après Scream (7e épisode prévu en 2026), Souviens-toi l’été dernier (un 4e film sort cet été), Scary Movie (de retour l’année prochaine), Destination Finale revient en mai sur les écrans, l’occasion de dresser le bilan objectif de cinq franchises du cinéma d’horreur américain des années 2000.
Scream (6 films)
Si Halloween est considéré comme un pilier de la mode des slashers des années 80, Scream est sans conteste l’épine dorsale de son revival. Déjà papa du terrifiant Freddy Krueger, Wes Craven connaît son sujet et s’amuse à en détourner les codes en y insérant une part de second degré « méta » before it was cool (prends ça, Ryan Reynolds). En 2015, le cinéaste part au paradis des réalisateurs cools après quatre épisodes. Deux films plus tard, la saga tombe dans l’hommage balourd et se croit plus maline qu’elle ne l’est.
Souviens-toi… l’été dernier (3 films)
C’est Scream, sauf que le méchant porte un manteau de pêcheur et un crochet de boucher. Au début du film, les protagonistes renversent un malheureux alors qu’ils sont archi-cuits et prennent la décision que tout le monde prendrait… le jeter à moitié mort dans l’océan (Pas vous ?). L’identité « secrète » du tueur se devine dès la bande annonce. Le pire ? Les suites.. Comme si quelqu’un, quelque part, avait dit « j’en veux encore ». On aurait dû dire non. Comme pour un quatrième verre de Malibu.
Scary Movie (5 films)
C’est Scream, mais en beaucoup plus marrant et avec plus de THC. Ici, les frères Wayans réalisent une parodie du film de Wes Craven (déjà plus ou moins parodique) en passant ses codes au vitriol. Véritable carton à l’époque, le film devient instantanément culte. Entre sexisme décomplexé et vulgarité extrême, Scary Movie ne nous épargne rien et torpille les limites de la censure. Souvent hilarant, il faut bien admettre que ça n’a pas forcément bien vieilli… La franchise s’est délitée jusqu’au cinquième opus sorti directement en DVD.
Urban Legend (3 films)
C’est Scream, sauf que là le tueur s’inspire de légendes urbaines populaires. Le film est conscient de sa qualité de répliquant et propose au moins une variante intéressante avec ses meurtres tordus et inventifs. Dans les faits, c’est Scoubidou sans le chien. Une fois l’identité du tueur dévoilée, ses motivations semblent pour le moins alambiquées, d’autant que celui-ci se révèle soudainement être invulnérable et joue la folie façon Nicolas Cage, un exercice qui ne devrait être EXCLUSIVEMENT réservé qu’à Nicolas Cage.
Destination Finale (5 films)
C’est Scream, sauf que là le tueur n’est autre que la mort en personne. Petit chef d’œuvre de sadisme, la franchise abandonne l’idée de faire deviner l’identité du coupable pour cogiter sur la façon dont il va frapper. C’est bête, parfois laid, mais aussi furieusement inventif. Un sèche-cheveux trop proche de la baignoire ? Un hameçon mal rangé ? Un CD de Creed ? Ici, tout peut devenir une arme. Une guerre des nerfs pour cinéphile angoissé. Depuis, vous changez de file quand vous croisez un camion chargé de troncs d’arbres.
AXEL KRIEF
Destination Finale : Bloodlines, sortie le 16 mai