#cinéma
6,8 à 7,5 euros
Rosemary’s Baby de Roman Polanski : En cloque, mode d’emploi
« Il est l’un des meilleurs films de mystère, d’angoisse et de terreur que nous ayons jamais vus » (journal Le Monde – 5 novembre 1968). À la fin des années 60, les États-Unis découvrent le premier long métrage hollywoodien d’un jeune réalisateur franco-polonais de 35 ans, pas encore repris de justice, Roman Polanski. Adapté du roman éponyme d’Ira Levin paru en 1967, le film narre l’histoire d’un jeune couple s’installant à Manhattan au sein d’une résidence à la réputation maléfique. Enceinte, Rosemary Woodhouse (Mia Farrow) enchaîne les rêves horribles la faisant douter de l’origine de son futur bébé. Si le livre est explicite quant à l’aspect surnaturel d’une action tournée autour de sciences occultes, Polanski, lui, y ajoute une dimension psychologique amenant le spectateur à douter que les rêves de Rosemary puissent être le fruit de son imagination. Paranoïa et satanisme se confondent tout au long de ce film devenu une œuvre majeure du thriller fantastique et ce malgré les nombreuses critiques de l’époque d’une Amérique puritaine qui s’extirpait elle aussi de la folle paranoïa politique du maccarthysme.
BASTIEN MORICET
L’Absurde Séance au Katorza (Nantes – 44)
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#folk
prix libre
Geoffrey Le Goaziou : Le diable aux cordes
On avait rencontré ce jeune homme au camping du Grand Corseau à La Barre-de-Monts. Respectivement barman et épicier, nous « tapâmes le bœuf » après notre service, avant que Geoffrey Le Goaziou ne mette fin à nos laborieux arpèges : « tu n’as rien compris à la guitare ». C’était vrai. Geoffrey Le Goaziou est sincère dans la vie, dans sa musique et jusque dans son nom de scène (qui est son vrai nom). Guitariste passionné, le Nantais a perfectionné son picking et s’est entouré de chœurs pour composer une folk entre Bob Dylan et Syd Matters, gravée l’année dernière sur un premier album, Somewhere Quiet. Il se produira en compagnie, notamment, des rockeurs de [OHM.], de l’EBM industrielle de Kris Baha et d’Arabian Panther dans le cadre de la Métallerie Modulaire, résidences artistiques entre Le Ferrailleur et Macadam.
TIM BLIT
OHM.Town (Nantes – 44) avec [OHM.]
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#rock
15 euros
Nils Cheville & The Dansant : La transe a un incroyable talon
Composé de têtes déjà vues dans plusieurs projets bien barrés (on dit « expérimental » !) à succès (Igorrr, Pryapisme, Ultra Zook…), ce projet s’articule autour des compositions du guitariste Nils Cheville. Au vu du CV du garçon et de l’ensemble de la bande, nous n’aurons pas affaire à une pop « couplet/refrain/couplet/refrain/pont/refrain final », mais plutôt à un rock expérimental puisant dans le jazz, le prog’, le psyché et même les musiques traditionnelles orientales et sud-américaines. On sent, comme indiqué dans la bio, que les influences de Trey Spruance et de John Zorn sont passées par là. Pour autant, le groupe reste totalement audible sans être un geek de la musique.
CRYSTAL LE GUELLEC
Cold Crash (Rezé – 44) avec Moozoonsii et Avalanches
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#exposition
1,5 à 4 euros
C’est arrivé près de chez vous : artefacts checker
Si pour vous aussi l’archéologie ne se résume pas qu’à un chapeau et un fouet, on a ce qu’il vous faut… L’exposition C’est arrivé près de chez vous met à l’honneur le travail du Pôle de Recherche Archéologique, responsable de plus d’une cinquantaine de fouilles depuis 2010. Entre Saint-Herblain, Vertou, Bouguenais, Rezé, Mauves-sur-Loire, Carquefou et Nantes, l’histoire des Pays de la Loire est racontée à travers les treize opérations archéologiques les plus emblématiques de cette dernière décennie. De la période Gauloise à l’époque moderne, des artefacts retrouvés au fil des recherches effectuées entre 2011 et 2022 sont montrés au public. L’occasion d’en apprendre plus sur le métier d’archéologue et sur tout le travail historique qu’ils effectuent, à défaut d’être Harrison Ford…
LOUANN BRANDILY
Le Chronographe (Rezé – 44)
#exposition
gratuit
Un Monde à Guérir : Réparer les vivants
L’image humanitaire afflue sur nos écrans dans un monde où l’actualité s’assombrit. En réalité, ces représentations des désastres humains portent en elles des codes implicites existant depuis le 19e siècle et même des « modes » selon les époques. Elles résultent d’une façon de cadrer le monde et d’en témoigner, principalement pour informer de l’urgence de l’action humanitaire. L’exposition Un Monde à Guérir soulève cette fragmentation du regard et questionne l’image à travers ce qui n’est pas montré. Après deux ans de recherche au sein des collections du Mouvement International de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge, cette exposition, coproduite avec les Rencontres d’Arles, révèle ce patrimoine photographique peu exploré. Retrouvez des clichés des grands noms de la photographie, de l’agence Magnum Photos, des cartes postales et affiches, mais aussi des images plus personnelles réalisées par les travailleur.euses en mission. En creusant dans les collections de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge, l’exposition a pour vocation de soulever d’autres points de vue et d’interroger ces représentations.
PAULINE GUILLET
Le Lieu Unique (Nantes – 44)
#exposition
0 à 9 euros
Gengis Khan, comment les Mongols ont changé le monde : Yes we Khan
Grand conquérant de l’Histoire, Gengis Kahn érige un immense empire au 13e siècle, de la Mongolie au Sud de la Chine, de l’Océan Pacifique jusqu’à la Mer Noire, comprenant 22% des terres du globe à son apogée. À l’origine de la dynastie Yuan, Gengis Kahn nomme la ville Dadu, devenue Pékin, capitale de son empire. La Pax Mongolica aura raison de sa conquête violente et permettra des échanges interculturels de toutes sortes entre l’Orient et l’Occident comme jamais auparavant. Sous l’autorité de l’Empire mongol, les voyages sur la Route de la soie se font alors sans danger. Plongez au 13e siècle dans cette histoire d’un autre âge au Musée d’Histoire de Nantes. L’exposition Gengis Kahn, comment les Mongols ont changé le monde, reconnue « d’intérêt national » par le Ministère de la Culture, a nécessité plusieurs années de préparation et a bénéficié du soutien du gouvernement de Mongolie à travers le prêt de collections nationales importantes. Une exposition visiblement à la mesure de celui dont elle fait l’objet !
PAULINE GUILLET
Château des Ducs de Bretagne (Nantes – 44)
#exposition
4 à 8 euros
Soljenitsyne, un géant de la liberté : OTAN en emporte le vent
Auteur en exil à partir des années 1970, Alexandre Soljenitsyne, grand écrivain du 20e siècle, a demandé à Paris la publication de L’Archipel du Goulag, chronique très documentée du système répressif de l’URSS. Déchu de sa nationalité, il joue un rôle dans l’effondrement de l’Union Soviétique. Découvrez la vie et l’œuvre de ce romancier, poète et essayiste russe à travers la rétrospective proposée par le Département de la Vendée, à l’Historial, durant le premier semestre 2024. L’exposition Soljenitsyne, un géant de la liberté retrace les temps forts de la vie de cet auteur dissident du régime soviétique. Son lien avec la Vendée intervient en 1993, lors de l’inauguration du Mémorial aux Lucs-sur-Boulogne, lorsqu’il prononce un discours sur les guerres de Vendée en mémoire des victimes de tous les totalitarismes.
PAULINE GUILLET
Historial de la Vendée (Les Lucs-sur-Boulogne – 85)
jusqu’au 11 février / du mercredi au lundi de 11:00 à 19:00#exposition
0 à 9 euros
Suzanne Valadon, un monde à soi : Pote modèle
Plonger dans l’exposition Suzanne Valadon, ce n’est pas seulement découvrir une artiste talentueuse (trop résumée à sa position d’épouse de l’artiste André Utter et de mère du peintre Maurice Utrillo), c’est aussi regarder une carte postale bohème de l’art montmartrois de la fin du 19e siècle. Née dans le Limousin, Marie-Clémentine (son vrai prénom) rejoint Montmartre en 1870 avec sa mère. Elle rêve de devenir écuyère ou trapéziste, mais une blessure lui fera prendre un nouveau tournant. Dès 15 ans, sous le nom de Maria, elle devient la modèle et muse de nombreux artistes (Renoir, Toulouse-Lautrec, Degas) mettant ainsi un pied dans les ateliers d’artistes qu’elle observe. La première partie de l’exposition découvre ce moment de vie de Suzanne Valadon avec des œuvres pour lesquelles elle a posé ainsi que ses premiers travaux composés de lignes de contours appuyées et de couleurs audacieuses. La suite de l’exposition dévoile l’évolution de l’artiste, première femme à présenter ses travaux au Salon de la Société Nationales des Beaux-Arts, que ce soit via ses nus, portraits ou natures mortes.
CRYSTAL LE GUELLEC
Musée d’Arts (Nantes – 44), nocturne jusqu’à 21:00 le jeudi