Souvenir nouveau pourrait être l’enseigne oxymore d’un café, qui serait d’aujourd’hui et d’hier, mais surtout pas rétro – où les nouvelles du jour, proches et lointaines, se mêlent en échos contradictoires : un lieu de passage et de discussion, d’échauffourées et de fantasmes, où on se la joue un peu, en s’inventant des histoires, où on fuit son impuissance et où, surtout, on cherche des allié·es. Les langues déliées refont le monde, bâtissent des décors désirables et accueillent les indésirables. L’avenir devient un souvenir nouveau, tangible. Réunissant des artistes de pays et d’horizons esthétiques divers, Souvenir nouveau compose un territoire hétérogène, volontiers dissonant, succession d’œuvres et de situations tour à tour colorées, claires ou obscures que le visiteur ou la visiteuse est invité·e à parcourir sans autre boussole que ses yeux et son corps.