Si Tim Burton a donné ses lettres de noblesse au Chevalier Noir sur grand écran, on croyait le justicier masqué définitivement interdit des salles de cinéma après le Batman & Robin de Joel Schumacher. En 2005, l’Anglais Christopher Nolan ressuscite le (super?) héros avec le sympathique Batman Begins, mais rien ne laisse présager la claque que sera son The Dark Knight. Premier blockbuster à s’emparer de l’Amérique post-11 septembre, le deuxième volet de ce qui deviendra une trilogie s’impose en polar urbain désespéré transposant Batman dans le Heat de Michael Mann. Ici, l’interprétation d’Heath Ledger en Joker efface celle (pourtant inoubliable) de Jack Nicholson 19 ans plus tôt et reste inégalée (désolé, Joaquin). L’ombre du prince du crime plane même lorsque le personnage n’apparaît pas à l’écran et l’ambiance apocalyptique du métrage nous fait oublier ses multiples incohérences scénaristiques (n’essayez pas de reconstituer le plan machiavélique du Joker, il n’a aucun sens). Culte.
CRYSTAL LE GUELLEC
UGC Ciné Cité Atlantis (Saint-Herblain – 44)