À des années-lumières de ses confrères sud-coréens aux styles volontiers baroques, Hong Sang-soo, lui, joue dans une autre catégorie. Scénario quasi inexistant, dialogues banals et plans fixes interminables sont autant d’aspects représentatif d’une filmographie qui semble composée d’un seul récit décliné à l’infini. À savoir celui d’anciens amis qui se retrouvent et ressassent leurs déboires amoureux lors de scènes d’ivresse ont finit irrésistiblement par s’attacher à ces personnages à la fois pathétiques et touchants. Une œuvre rohmérienne, mêlant situations burlesques et poésie mélancolique.