Les bars, cafés et restaurants vont rouvrir dès le 2 juin prochain dans les zones vertes ainsi que les terrasses en zone orange, a annoncé aujourd’hui le Premier ministre Edouard Philippe. Dans un guide sanitaire diffusé à tous ses adhérents, le syndicat UMIH (Union des Métiers et des Industries de l’Hôtellerie) définit les critères de nos prochaines virées en cafés et restaurants. Entre masque obligatoire, distanciation sociale d’un mètre et lavage de main systématique, notre rapport à la sortie sera bousculé.
Au bar, au bar masqué, ohé ohé
De nouvelles restrictions sont imposées et la première est celle du port du masque dans chaque établissement – ou au moins d’une visière dans le cas des restaurants. En effet, les clients ne possédant pas de protection pourraient voir leur entrée refusée dans les établissements CHRD (Cafés – Hôtels – Restaurants – Discothèques). L’objectif est évidemment de respecter les gestes barrières et limiter les contacts physiques, entre autres oraux. Mais, dans ce cas, comment siroter un verre en terrasse avec un masque de protection ? Celui-ci sera nécessaire dès l’entrée dans l’établissement et pour le moindre déplacement (commander un verre, aller aux toilettes etc.), mais pourra être évidemment enlevé dès l’installation à table. Cette mesure, encore floue, questionne sur son application concrète ; des précisions sont encore attendues.
Gel hydroalcoolique et mesures d’hygiène
D’après le syndicat, le lavage des mains et l’utilisation de gel hydroalcoolique seront également systématiques et imposés. Chaque client devra ainsi obligatoirement se laver les mains ou utiliser une solution hydroalcoolique à l’entrée et à la sortie de chaque établissement. À ce titre, les professionnels fourniront à leurs clients les produits nécessaires : des points d’eau et/ou distributeurs de gel devraient être installés à l’extérieur des établissements. De même, des lingettes désinfectantes sont mises à disposition dans les toilettes et les distributeurs de savon, gel et désinfectant doivent être, selon le syndicat, méticuleusement vérifiés et surveillés par les professionnels.
Un mètre de distanciation sociale
Une autre problématique de taille questionne le monde de la restauration : comment faire respecter le mètre de distanciation ? Le document affirme qu’il faut « respecter, en toutes circonstances, une distance d’au moins 1 m entre les personnes », que ce soit pour le personnel ou les clients. En cela, toutes les tables devront être espacées d’au moins un mètre et il est recommandé de conférer de larges espaces aux couloirs de circulation.
Un maximum de dix personnes par table
Une limite est également établie à dix personnes maximum par table. En effet, les règles concernant les rassemblements publics restent les mêmes et il ne faut pas excéder la limite de 10 personnes déjà fixée lors de la première phase de déconfinement.
Des marquages et sens de circulation
De même, il est préconisé que les entrées et les sorties soient guidées par des marquages au sol ; les restaurateurs pouvant établir un sens spécifique de circulation dans leur établissement. L’objectif est aussi de limiter les déplacements avec, par exemple, le service et des paiements directement à table. Enfin, les bars et restaurants dotés d’un comptoir devraient installer une vitre en plexiglass, en plus d’espacer les sièges d’un mètre de distance.
Une nouvelle expérience de la restauration
« Il sera indiqué au client que ses demandes et exigences seront traitées dans la limite des contraintes sanitaires et limitées au strict nécessaire » indique le guide de l’UMIH. Les professionnels du secteur devront adapter leurs services, mais pourront aussi refuser une demande allant à l’encontre des règles sanitaires imposées. Dans le cas des restaurants, les menus « buffets » et en libre-service sont à proscrire ; c’est aux serveurs de constituer un plateau ou une assiette sur demande du client. De même, les supports des menus devront être désinfectés et « sans contact » (ardoises collectives, menus affichés aux murs) ou encore individuels (sets de table jetables).
Le cas particulier des discothèques et bar musicaux
La réouverture des discothèques et établissements de nuit n’est pas encore d’actualité a affirmé Edouard Philippe et ce, en raison de la grande proximité que suggère la configuration de ces lieux. Mais le guide sanitaire de l’UMIH envisage déjà les tenants de leur réouverture, avec des règles plus strictes que pour la restauration : « Toutes les commandes seront assurées via des fiches à compéter et déposées au bar ». De même, le syndicat estime que « L’usage de verres et tasses à usage unique est recommandé » pour éviter les contacts ; ce qui ne va évidemment pas dans le sens d’une démarche très écologique de la consommation.
Paiements par CB recommandés
Les paiements par carte bancaire, spécifiquement en sans contact ou sur smartphone, semblent également privilégiés. En revanche, pour rappel, aucun commerçant n’a le droit de refuser le paiement en espèces en dessous de 1000 euros. Aucun type de paiement n’est alors proscrit, il est tout à fait possible de payer en monnaie fiduciaire, bien que le sans contact ait la cote. En ce sens, de nombreux commerçants abaissent leur plafond pour la carte bancaire et ne se limitent plus à 5 ou 10 euros.
Journaux gratuits et flyers interdits ?
Le rapport souligne, enfin, l’interdiction de la « mise à disposition des journaux et revues, ainsi que toutes publications en libre-service (plan, horaire de bus) » pour des raisons sanitaires.
Mise à jour : les infos officielles sont aujourd’hui disponibles ici. Extrait : “Les objets pouvant être touchés par plusieurs clients (livres, jeux, journaux, salières, etc.) devront être évités“.
Chez Grabuge (quatre ans déjà !), on espère revenir très vite avec un nouveau numéro déconfiné !
EMMA RODOT