Rire inquiet, rire très gai, rire maboule, rire perplexe, rire de pierre, rire d’oiseau. Les voir tient le spectateur en haleine, en alerte, en éveil. Et en allégresse.
Catherine chante d’une voix de petit matin qui agrandit tout à mesure qu’il point. Madeleine d’une voix de sucre roux qui coule du poing, d’une voix d’après-midi, voix soleilleuse et de couteau sur les foins. De petits poèmes d’amour (souvent réversible) des poèmes hébétés, surpris par le monde, étonnés comme on s’étonne chaque jour nous-mêmes d’être là, au monde, plutôt que de n’y être pas.
Madeleine et Catherine donc, chantent, exécutent des danses et font des tronches. Danses ahuries, danses d’idiotie, danses de joie. Danses pour déménager l’espace, le tordre et le revitaliser. Quant aux tronches : mieux qu’un répertoire de grimaces, un vrai carrousel de défigurations comiques qui sont aussi des apparitions magiques.


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