Un lieu commun, paresseusement vivace, reste accolé au King. Dans ses tendres années, au milieu des années 50, ce petit blanc white trash a révolutionné mondialement la culture adolescente à coups de scandaleux mouvements de pelvis, en scandant ses propres versions de standards noirs (Hound dog, That’s allright, mama…). Un tour par le service militaire et Elvis passe les sixties à aligner des films insipides, châtré par son vénal manager, le Colonel Parker, pour entretenir le cashflow et le rendre inoffensif. On dit qu’il passa, ensuite, les années 70 à être un grassouillet phénomène de foire, en tenue de karaté, à Las Vegas, jusqu’à ce que mort s’en suive. Si le récent livre de Marc Dufaud, Another view, vient de réhabiliter sa période seventies, c’est désormais notre impeccable Alexis Thébaudeau qui propose de reconsidérer le parcours cinématographique de l’icône originelle du rock’n’roll. Grâce lui soit rendue car, je vous le confirme, dans Elvis comme dans le cochon, tout est bon !
LIONEL DELAMOTTE
Trempolino (Nantes – 44) mardi 22 septembre à 19h, gratuit. Plus d’infos.
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